Une randonnée dans le Vercors

A mon retour d'Equateur, j'aurais sans doute des centaines de photos à partager, alors pour vous préparer d'ores et déjà à l'avalanche de posts (et aussi pour solder mon retard sur ces publications puisque j'ai deux petites aventures estivales qui attendent d'être publiées...) je vous propose deux articles "voyage" pour ce vendredi et le prochain, histoire de vous évader un peu avant le weekend. Bon, ce ne sera pas aussi dépaysant que l'Equateur puisque cette semaine, je vous emmène en rando dans le Vercors, et la prochaine fois nous irons en Camargue. N'oublions pas que notre pays a aussi de magnifiques paysages qu'il serait dommage de snober!



La rando que nous avions choisi était relativement simple, une boucle de trois heures sur le plateau de Fond d'Urle. C'est donc par un beau samedi caniculaire de juillet que nous avons fait le peu de route qui nous sépare du Vercors. Vous pourrez penser qu'on a été fous de programmer cette rando avec la chaleur qui faisait, mais l'air en montagne était beaucoup plus frais et c'était un bonheur d'échapper à la canicule pour une journée! Bon, par contre, le soleil cognait tout aussi fort, mes mollets s'en souviennent encore...

La randonnée commence dans une clairière parsemée de fleurs de montagne, puis on monte en pente douce à travers un chemin forestier. C'est sans doute là où j'ai été le plus relou, à m'arrêter tous les 300 mètres pour prendre une fleur ou un papillon en photo, et manger des fraises des bois!

#passionpapillons

#passionfleurssauvages aussi

C'est une fois hors de la forêt que notre programme a un peu changé : on s'est d'abord rendus compte qu'on avait pris la boucle à l'envers puisque nous arrivions sur la station de ski de fond qui devait se trouver en fin de parcours. Tant pis, nous ferions donc la radon dans le sens inverse de ce que nous avions prévu. On traverse la station déserte, une station de ski de fond donc toujours en pente douce, encadrés par les remontées mécaniques à l'arrêt qui donnent un air un peu fantomatique au paysage.

Arrivés au village de Font d'Urle (et après avoir fait connaissance quelques instants avec un nouvel ami, qui n'était pas abandonné je vous rassure! Il se faisait un plaisir à quémander des caresses à tous les randonneurs qui passaient!), on décide de rallonger un peu la balade en passant par le pas de l'Infernet, un promontoire rocheux situé au-dessus du village. Et c'est parti pour une bonne heure de grimpette à travers les pâturages en pente plutôt raide, et hors du sentier que nous avons rapidement perdu de vue car pas balisé et très peu marqué, le tout sous le regard d'un troupeau de vaches à l'air pas franchement ravi que nous venions troubler leur tranquillité... Une fois en haut, on se retrouve au bord de falaises vertigineuses (800 mètres de haut, selon notre carte), qui sont loin d'être aussi impressionnantes sur mes photos qu'elles ne l'étaient en réalité. Pour tout vous dire, j'étais complètement paralysée arrivée à 1 mètre 50 du bord, impossible d'aller plus loin! Je sais maintenant que je ne fais pas partie de ces gens qui se prennent en photo assis sur le rebord d'une falaise, les pieds dans le vide, car mon instinct de survie ne me permet même pas de m'approcher du bord, même en rampant! On a tous été un peu refroidis par la vue de ces falaises, et plutôt que de les longer sur un itinéraire non balisé comme le prévoyait notre carte, nous sommes redescendus au village pour récupérer notre trajet initial.

Nous repartons à travers les plateaux en direction de la porte d'Urle, qui est à priori un beau point d'observation sur la vallée en contrebas. Je dis à priori, car nous ne l'avons jamais vue, puisque nous avons finalement suivi un itinéraire balisé qui nous conduisait à travers les pâturages, en nous guidant d'un sites géologique à l'autre, tout en évitant cette fameuse porte, à laquelle nous avions prévu de nous arrêter pour manger... Après une bonne heure de marche, si ce n'est plus, et sous un soleil à son zénith, nous revenons pour la troisième fois au village, et nous décidons de nous poser enfin pour manger, à mon grand soulagement car j'étais passablement affamée (malgré les barres de céréales que j'avais boulottées toute la matinée!). A l'ombre des arbres, il fait presque froid quand le vent souffle. Nous nous allongeons au soleil pour une petite sieste, ce qui n'a pas arrangé nos coups de soleil!

A notre réveil, il est déjà 16 heures, et si nous suivons le parcours initialement prévu, il nous reste encore deux heures à marcher pour retourner à notre point de départ. Mais avec déjà quatre ou cinq heures de marche dans les pattes, nous décidons de couper à travers le plateau, par le pot de la Croix et ses nombreux cairns, avant de redescendre à travers la forêt. Décision qui m'enchante, puisque d'une part je me suis fait mal aux adducteurs sans vraiment savoir comment, et d'autre part, je commence à en avoir assez de marcher en plein soleil!







Au final, au lieu d'une petite boucle de trois heures, nous avons marché pas loin de six heures! Ce qui n'était pas si désagréable en fin de compte, car même si nous étions au soleil durant la plupart de la rando, il faisait toujours bien plus frais qu'en plaine! Je peux vous assurer que j'ai bien dormi le soir, malgré mes coups de soleil sur l'arrière des mollets... Eh non, je n'avais pas mis de crème sur les jambes, et j'ai fini avec une belle trace de short et des mollets vanille-fraise... Mais pour ma défense (ou pas), j'ai aussi attrapé des coups de soleil (peut-être même pires que que les jambes!) dans des endroits où j'avais pourtant mis de la crème, mais elle a dû couler avec la transpiration... Moralité : protégez-vous bien en montagne, même si on ne sent pas le soleil, il brûle quand même! Voilà, c'était la minute "maman" ;) La semaine prochaine, je vous emmène voir des paysages totalement différents, puisqu'on ira pas loin de la mer! Passez un excellent weekend!

 Vous reprendrez bien une petite fleur pour terminer?