Je sais que je dis ça à chaque fois
que je reviens après une absence prolongée sur ce blog, mais là,
j’avais VRAIMENT pas prévu de vous abandonner comme ça aux deux
tiers du défi végane 21 jours. A vrai dire, j’avais une recette
pour la troisième semaine, en laquelle je plaçais beaucoup
d’espoir. Visuellement, j’étais contente du résultat.
Malheureusement, à la dégustation, ce fut la catastrophe. Le
résultat était trèèèèès loin de ce que j’espérais, voire
même, n’ayons pas peur des mots, franchement mauvais… Le
problème c’est que j’ai maintenant toute une quantité de ce
truc dans mon congélo (bah ouais, j’aime pas jeter de la
nourriture) et qu’il va bien falloir que je trouve un moyen de le
finir… Heureusement, j’ai réussi à en planquer un petit peu dans un plat récemment, donc j’espère bien
arriver à en venir à bout, même si ça doit me prendre trois mois! J'ai déjà réfléchi à
une nouvelle version, qui pourrait s’avérer beaucoup plus
concluante que mon premier essai, ce que j'espère fortement car je n'ai pas vraiment envie de me retrouver avec une double ration de truc pas bon dans mon congel... Mais pas question que je lâche
l’affaire car c’est une recette qui me tient réellement à cœur,
donc je compte bien arriver à mes fins ! Ah, vous vous demandez
peut-être de quoi il s’agit ? (comment ça, « non » ??!!)
Eh bien pour l’instant, je vais garder le secret ;) Bon, vous
attendez pas non plus à un truc ouffissime qu’on pourrait croire
sorti de chez Pierre Hermé, c’est pas vraiment le genre de la
maison hein. Je vous dirai juste que c’est une recette salée qui
s’inscrit dans ma rubrique Version Tradi, Version Veggie, et qui
devrait me rouvrir certaines possibilités en cuisine, que j’avais
dû fermer en renonçant aux produits laitiers.
Après l’échec de cette mystérieuse
recette (et à laquelle je n’avais évidemment pas prévu de plan
B), j’ai voulu me rattraper la semaine dernière en vous proposant
du sucré cette fois-ci, à savoir des financiers véganes. Mais
encore une fois, j’ai raté mon coup… J’avais devant moi
quelque chose de très bon, mais d’absolument pas présentable
puisque j’avais fait ma feignasse et omis de huiler mes moules…
Impossible donc d’en sortir mes petites douceurs sans les détruire
totalement, et je ne pouvais décemment pas vous photographier un tas
de miettes et vous dire « c’est moche mais c’est bon ! ».
Là aussi je compte bien retenter le coup, mais sans sauter
d’étapes ! J’attends juste que les températures
redescendent un peu pour rallumer le four ;)
Bref, vous l’avez compris, ces deux
dernières semaines n’ont pas vraiment été placées sous le signe
du succès, c’est le risque du développement culinaire. J’avais
bien quelques autres idées à tester, mais j’avoue qu’après
deux échecs coup sur coup, je n’avais pas vraiment envie de me
risquer à aller vers un troisième, comme le dit si bien le
proverbe… Donc pour conjurer le sort, je vous propose aujourd’hui
deux « recettes » hyper faciles, ou plutôt devrais-je
dire deux astuces (le qualificatif de recette est vraiment exagéré
au vu de la simplicité du truc) pour utiliser de l’okara d’amande
et d’avoine. Pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi, j’ai
décidé de fabriquer mes laits végétaux pour réduire encore un
peu le volume de mes déchets. Je ferai un article plus détaillé à
ce sujet car j’ai pas mal de choses à dire là-dessus, mais en
attendant sachez que celui que je fais le plus souvent est le lait
d’avoine, suivi par le lait d’amande, mais bien moins fréquemment. Je me retrouve donc régulièrement avec de l'okara
sur les bras, cette pulpe solide qui reste après que l’on ait
égoutté le lait. Et comme je l’ai dit plus haut, j’aime pas
jeter, surtout quand on sait que l’okara présente de nombreux
bénéfices sur le plan de la santé mais aussi en cuisine. Je vous
avais déjà aiguillé vers des articles recensant quelques idées
pour l’utiliser (ici, ici, là, et encore là), et j’ajoute
aujourd’hui ma pierre à l’édifice.
On commence par l’okara d’amande.
Il m’était déjà arrivé d’en déshydrater pour le mélanger à
de la poudre d’amandes (même si la texture et le goût restent
assez différents, d’ailleurs si quelqu’un peut m’expliquer
pourquoi la poudre d’amandes n’a pas du tout la même saveur et
le même aspect que des amandes moulues par mes soins, je prends !),
mais cette fois-ci j’ai eu l’idée de l’utiliser de façon
salée. Etant à court de parmesan végétal (ma recette habituelle
est ici), j’ai tout simplement pensé que de mon okara d’amandes,
une fois déshydraté, ferait une base parfaite pour une nouvelle
fournée. Et en effet, ça marche à merveille, et l’avantage de
cette recette est qu’elle rancit beaucoup moins vite qu’une à
base de noix et de graines.
Parmesan
végétal à l’okara {végétalien, sans soja}
Pour
un petit pot :
- l’okara d’un demi-litre de
lait d’amandes (préparé avec 50 g d’amandes sèches), ou de
cajou, ou de noix
- 2 cs de levure maltée
- 1 cc d’ail semoule
- ½ cc de sel
(Optionnel : placez votre okara
encore humide dans un bocal, fermez hermétiquement et laissez
fermenter un ou deux jours à température ambiante ou 5 jours à une
semaine dans le frigo)
Etalez l’okara sur une plaque de four
en une couche fine et déshydratez à 50°C pendant 2h, ou jusqu’à
ce que vous obteniez une poudre bien sèche, en remuant de temps en
temps. Vous pouvez aussi utiliser un déshydrateur ou laisser sécher
à l’air libre dans un endroit chaud et bien aéré.
Placez l’okara déshydraté avec les
autres ingrédients dans le bol d’un mixer et mixez brièvement.
Conservez dans un bocal hermétique à température ambiante.
Utilisez comme du parmesan classique, sur des pâtes, des gratins,
dans du risotto, sur des pizzas, des légumes grillés, …
Passons maintenant à l’okara
d’avoine. Alors là ça va être encore plus rapide ! L’okara
d’avoine est très collant et fait un très bon substitut d’œuf
en pâtisserie. Si vous recherchez seulement un effet liant (par
exemple pour des pancakes ou galettes de céréales), mélangez
simplement 1 cs d’okara d’avoine avec 2 cs d’eau et utilisez à
la place d’un oeuf. Pour un effet liant et gonflant (par exemple
dans des cookies, ou dans les buns à burger en photo ci-dessous, bien que je me demande si l'oeuf est réellement nécessaire... Je vais faire quelques tests supplémentaires et je vous posterai peut-être le résultat de mes recherches!),
mélangez 1 cs d’okara d’avoine avec 1 cs d’eau, 1 cs de
vinaigre de cidre et ½ cc de bicarbonate de soude et utilisez à la
place d’un oeuf. Si, comme moi, vous fabriquez régulièrement du
lait d’avoine mais n’avez pas systématiquement besoin d’utiliser
l’okara de suite, vous pouvez aisément le congeler dans des moules
à glaçon, en le séparant en portions d’1 cs. Préférez des
moules en silicones pour faciliter le démoulage. Une fois votre
okara congelé, vous pouvez le sortir des moules et le mettre dans
des sachets de congélation ou dans des boîtes sans risquer que les
portions ne se collent entre elles. Pour l’utiliser, sortez-le un
peu en avance et laissez décongeler à température ambiante (une
demi-heure à une heure environ) avant de mixer avec l’eau ou les
autres ingrédients.
Allez, comme d'habitude je vais clore cet article en promettant une plus grande régularité, d'autant plus que j'ai plusieurs articles sous le coude (dont mes articles sur Cuba qui attendent depuis deux mois maintenant...) donc il va bien falloir que je finalise tout ça! Ca tombe bien, je pars en weekend prolongé dans ma famille et on nous prévoit de la pluie, je n'ai donc aucune excuse!
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