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mercredi 4 avril 2018

Kedjenou de légumes // Vegetable kedjenou (African vegetable stew)

Hééééé, ça faisait longtemps que j'avais pas posté ici, non? Il faut dire que le mois de mars est toujours difficile pour moi sur le plan culinaire. Comme beaucoup de monde, je commence à me lasser des légumes d'hiver, et au fur et à mesure que le mois avance et que le printemps se rapproche, l'envie de laisser derrière moi courges, brocolis, poireaux et autres se fait de plus en plus pressante. Sauf que je sais pertinemment qu'il faut que je compose avec eux pendant encore un moment, puisqu'il faut attendre encore plusieurs semaines avant de voir arriver artichauts, fèves, petits pois, et autres délices printaniers.


Cette année, c'est encore plus dur que d'habitude, pour deux raisons. Premièrement, parce que nous sommes membres d'une AMAP, et donc que nous n'achetons quasiment plus de légumes en dehors de ceux fournies dans notre panier (ils suffisent amplement à nous nourrir pour une semaine, et en ce moment nous avons même du mal à les écouler d'une fois à l'autre car nous avons récupéré deux fois des paniers doubles). Or, il n'y a pour l'instant pas la moindre trace de primeurs dans celui-ci, si ce n'est des pissenlits, et on n'aime pas la salade amère... Le reste, c'est du chou, du céleri rave, du potimarron, des carottes même pas nouvelles, et surtout, encore du chou. Je vous jure que ce légume commence à me sortir par les yeux, surtout le blanc qui s'entasse inexorablement dans notre frigo (on en a encore 2 et demi...). J'en ai tellement marre que je serais prête à bouffer du navet nouveau plutôt que de me farcir encore le moindre crucifère! Heureusement, l'ail des ours est arrivé et je commence à sortir de ma torpeur hivernale ! (Si vous voulez voir mes recettes des années précédentes avec cette délicieuse plante sauvage, c'est ici pour la foccacia et pour les scones. J'attaque bientôt le cru 2018 ;) )


Deuxièmement, si vous me suivez sur Facebook ou Instagram, alors vous savez que je suis partie deux semaines en Côte d'Ivoire pour rendre visite à un ami expatrié là bas. Et autant vous dire que deux semaines de parenthèse estivale ont rendu le retour au chou et au poireau encore plus difficile, et pourtant les Ivoiriens ne sont pas de grands mangeurs de légumes. N'écoutez d'ailleurs pas le Petit Futé sur ce point, si vous êtes végétarien, vous allez galérer pour trouver de quoi manger là bas, à moins de vous nourrir uniquement d'accompagnements : riz blanc, attieke (semoule de manioc), frites de pommes de terre, de patate douce ou d'igname, aloco (banane plantain frite), et parfois salade de tomates, oignons rouges et concombres (enfin, en admettant qu'elle ne soit pas assaisonnée avec du bouillon de poulet Maggi émietté...). Dans les grandes villes ou les hôtels touristiques, les végétariens pourront aussi trouver, entre deux spécialités françaises que personne n'a envie de manger avec la chaleur ambiante (comme la blanquette de veau... Par 35°C, oui oui!) et diverses grillades de viandes et poissons, quelques pizzas ou omelettes, et pour les végétaliens, de rares pâtes à la tomate ou poêlées de légumes. Par contre, si vous espérez goûter à la cuisine locale en version végétale, n'y comptez pas, les Ivoiriens sont friands de viande en tout genre (poulet, boeuf, mais aussi chevreau, et "viande de brousse", à savoir toutes les bestioles sauvages qu'ils arrivent à capturer : hérisson, agouti -une sorte de ragondin, lézard, serpent...) et de poisson et tous leurs plats en contiennent. Ils sont de plus souvent assaisonnés avec du poisson fumé, ou des crevettes séchées, ou, très souvent, avec du bouillon cube Maggi, et j'imagine que ce n'est pas la version aux légumes qui est la plus populaire là bas... Bref, pas le pays le plus végane-friendly, mais heureusement ils ont des beignets à tomber à la renverse, et qui ne contiennent pas le moindre gramme d'oeuf ou de produit laitier!


Parmi toutes ces spécialités, on trouve le kedjenou, un ragoût de poulet, pintade ou poisson, avec une sauce très liquide, à base de tomates, oignon, et évidemment de piment (c'est une constante là bas!). C'est un plat qui a l'air très populaire, pourtant chéri n'a pas du tout apprécié celui qu'il a goûté, déclarant que c'était juste piquant, et donc pas très intéressant. J'ai voulu en faire une version aux légumes, inspirée par un autre plat vu là bas, qui y ressemblait beaucoup mais qui contenait également du chou, des carottes, des haricots verts, et ce que j'ai identifié comme étant de l'oignon nouveau. J'ai gardé cette association, utilisant donc des haricots verts surgelés, mais vous pouvez évidemment utiliser l'assortiment de légumes de votre choix et vous adapter à la saison!



Kedjenou de légumes {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour 4 personnes :
- 1 oignon jaune ou blanc
- 2 gousses d'ail
- 1 morceau de gingembre d'environ 2 cm (optionnel, j'en ai vu dans toutes les recettes de kedjenou que j'ai trouvées sur internet mais je n'ai pas eu l'impression qu'il y en avait dans celui qu'on nous a servi en Côte d'Ivoire)
- 1 piment séché (ou plus, ou moins selon le goût)
- 1/4 de chou blanc (environ 300 g)
- 2 belles carottes (j'ai utilisé des carottes jaunes car je n'avais que ça mais ça fonctionne très bien avec des carottes oranges!)
- 150 g de haricots verts (surgelés pour moi)
- les tiges vertes de 2 oignons nouveaux (ou la partie la plus claire des feuilles de 2 poireaux, prenez les feuilles internes qui sont plus tendres)
- 200 g de pulpe de tomate (fraîche si en saison, sinon en conserve)
- 1 l de bouillon de légumes (pour un goût plus authentique, utilisez du bouillon cube Maggi, les Ivoiriens en raffolent !)
- huile végétale, sel et poivre
Pour servir : riz blanc ou attieke (semoule de manioc fermentée)

Détaillez l'oignon en petits dés. Coupez chaque gousse d'ail en deux, retirez le germe, et écrasez chaque moitié avec le plat du couteau. Coupez le morceau de gingembre en deux dans la longueur.
Pelez les carottes et découpez-les en rondelles. Coupez le chou en gros morceaux. Détaillez l'oignon vert en tronçons de 5 cm.

Faites chauffer 2 cs d'huile dans une casserole avec un couvercle, ou dans une cocotte minute. Ajoutez l'oignon, l'ail, le piment et le gingembre et laissez revenir à feu moyen-vif jusqu'à ce que l'oignon devienne translucide.

Ajoutez les carottes (et tout autre légumes un peu dur si vous utilisez un autre mélange) et laissez cuire en remuant pendant une dizaine de minutes.

Versez la pulpe de tomate et le bouillon, puis ajoutez les légumes restants. Mélangez et couvrez, puis laissez mijoter à petits bouillons pendant une vingtaine de minutes, ou jusqu'à ce que tous les légumes soient cuits. Pour remuer, maintenez le couvercle sur la casserole et secouez l'ensemble (kedjenou signifie "secoué" en baoulé). Vous pouvez également faire cuire les légumes à la cocotte, comptez 7 minutes à partir du moment où la vapeur s'échappe. Retirez les morceaux de gingembre et le piment avant de servir, à moins que vous ne vouliez épicer votre dégustation...

Rectifiez l'assainissement avec du sel et du poivre et servez chaud avec une belle portion de riz blanc (le mien est jaune à cause de l'huile de colza que je mets dedans) ou d'attieke. En côte d'Ivoire, le riz ou l'attieke sont moulés en dôme et servis dans une assiette, et le kedjenou est amené à part dans un bol en terre. On utilise une fourchette et une cuillère pour le manger (on ne nous a jamais amené de couteau quand il y avait du poulet !), Mais j'ignore s'il faut mettre la sauce dans l'assiette de riz, ou l'inverse, ou encore manger les deux séparément. Si vous le savez, dites-le moi!


This dish is inspired by two meals I had in Côte d'Ivoire (Ivory Coast) during my trip last month. One is kedjenou, which is chicken, Guinea hen or fish cooked into a thin and spicy tomato sauce. The other one was pretty similar but had vegetables too (cabbage, carrots and green beans, plus something that I identified as spring onion). I made a vegan version using the same vegetables, but you could of course use whatever you like and whatever is in season !



Vegetable kedjenou (vegetable stew from Ivory Coast) {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Serves 4 :
- 1 yellow onion, diced
- 2 cloves garlic, halved and crushed
- 1 1-inch piece of ginger, halved (optional, all the recipes for kedjenou that O found had ginger in them but I am not sure there was some in the dish that was served to us)
- 1 dried red chili (or more or less depending to your taste)
- 1/4 of a white cabbage head (about 300g)
- 2 carrots (I used yellow because that's what I had on hand but regular orange ones work too!)
- 150 g green beans (I used frozen)
- the green part of 2 scallions (or the light green parts of 2 leek leaves, use the center leaves as the are more tender)
- 200 g diced tomatoes (fresh if in season, or from a can)
- 1 litre vegetable stock (use cubed Maggi stock for a more authentic taste, because many people cook with it in Western Africa!)
- vegetable oil, salt and pepper
To serve : white rice or attieke (fermented cassava couscous)

Peel the onion and garlic. Dice the onion. Halved the garlic, removed the inner sprouts and crushed each halve. Halve the ginger.

Peel and slice the carrots. Chop the cabbage in big pieces. Cut the green onion in 2-inch pieces.
Heat 2 tbsp oil in a pot with a lid or in a pressure cooker. Add the onion, garlic, ginger and chili and cook on medium-high heat, until the onion gets translucent.

Add the carrots (and any other hard vegetable if you're using others) and cook for 10 minutes, stirring.

Pour in the tomatoes and vegetable stock, then add the remaining vegetables and toss gently.
Cover and simmer for 20 minutes, shaking the whole pot and the lid from time to time ("kedjenou" means shaken). You could also use a pressure cooker : cook the stew for 7 minutes from the moment the steam comes out.

Season to taste, and remove the ginger pieces and dried chili before serving (or you might have a naughty surprise during your meal...). Serve with a good plate of white rice or attieke.

In Côte d'Ivoire, the rice was always moulded into a round shape and served on a plate on its own, while the kedjenou was brought separately in a pottery bowl. It is eaten with a fork and tablespoon (we never had knives when we were served chicken!) and I don't know if you are supposed to pour the sauce into the rice plate, or put the rice into the bowl, or eat it separately. If you know, please tell me!

mercredi 18 octobre 2017

Poêlée de riz et de quinoa à l'équatorienne (+ quelques photos de l'Equateur) // Ecuadorian rice and quinoa stir-fry (+ a few travel pictures from Ecuador)

L’autre jour, mon téléphone m’a affiché une notification me proposant de « revivre une journée » que j’avais immortalisée en photo il y a deux ans, et mise dans un album photo en ligne afin de pouvoir partager les clichés avec les autres personnes présentes ce jour-là. J’ai beau trouver cette intrusion de plus en plus visible de Google, Facebook and co dans nos vies privées, j’étais quand même contente de ce rappel, car les photos en questions étaient celles de mon voyage en Equateur. Cela fait donc deux ans que j’ai vécu cette incroyable aventure, deux semaines au sein de trois communautés kichwas, dans les Andes et en Amazonie, mon premier grand voyage hors d’Europe. J’ai encore de nombreux souvenirs très vifs de mon séjour, qui fut parsemé d’expériences plus extraordinaires les unes que les autres : voir la force de Coriolis s’inverser d’un côté et de l’autre de la ligne d’équateur, marcher dans les pâturages andins à plus de 3000m d’altitude, planter des tubercules locaux, tondre un mouton et récolter du quinoa, grimper à plus de 5000m d’altitude sur l’un des volcans les plus hauts du monde, faire de la pirogue et pénétrer dans la forêt amazonienne, … Et surtout, le sourire, l’hospitalité et la gentillesse de ceux qui nous ont accueillis, leur fierté de partager une part de leur culture et de leur savoir, tout cela me marquera à jamais.



Lorsque j’étais rentrée, j’avais prévu de partager tous ces beaux moments ici, mais force est de constater que de trier et retoucher plus de 1000 photos demande un temps et surtout une motivation que je n’ai pas encore trouvés (mais vous pouvez tout de même avoir un petit aperçu ici, avec une sélection de mes clichés préférés). J’avais également prévu de partager des recettes inspirées de plats que j’avais goûtés là bas, car j’adore découvrir les spécialités culinaires locales quand je voyage, et je m’efforce toujours de ramener ces nouvelles saveurs dans ma cuisine à mon retour (comme par exemple cette soupe aux pois cassés et légumes, rapportée de Cuba en mars dernier). J’ignore si je trouverai un jour l’énergie pour rédiger quelques posts sur mon voyage en Equateur (et également à Cuba…), mais en tout cas, en ce qui concerne la recette, j’ai aujourd’hui décidé de remédier à mon oubli en vous présentant une poêlée de riz et de quinoa adaptée d’un plat que j’avais dégusté là bas. 



Je me souviens parfaitement du cadre dans lequel il nous a été servi. C’était notre dernière journée au sein de la communauté de San Martin Alto, et le programme de la journée était chargé: tout d’abord, une visite du marché de Colta, en commençant par le marché aux animaux. J’avoue ne pas avoir été très enthousiaste à cette idée, craignant de voir des bêtes attachées, traînées de force vers des camions, peut-être même abattues dans un coin du marché, mais nous n’avons heureusement rien vu de tout ça. Les propriétaires des animaux (des moutons et des cochons) se tenaient à côté de ces derniers qui, bien que retenus par des cordes, étaient généralement très calmes. Il n’y avait donc aucune violence pratiquée sur les bêtes. C’était tout de même difficile pour moi de voir ce genre de scène, en sachant pertinemment quel était le sort final qui leur était réservé (bien que certains moutons fussent vendus uniquement pour leur laine), même si je garde en tête des images très fortes et très belles, comme cette femme vêtue de ses habits traditionnels et qui se tenait à côté du plus grand mouton que j’aie jamais vu, et qui a, malheureusement pour moi, refusé que je la prenne en photo (sentiment que je comprends parfaitement, je n’ai d’ailleurs pas insisté!).



Puis nous sommes passés au marché aux fruits et légumes, beaucoup plus supportable pour moi. Bananes, agrumes, poivrons, céréales et légumineuses, herbes aromatiques, et autres denrées qui m’étaient inconnues mêlaient leurs couleurs à celles des ponchos de leurs vendeurs, tous coiffés de ce petit chapeau typique de la région. Nous avons également traversé un marché d’artisanat, où des hommes fabriquaient des vêtements, penchés sur de vielles machines à coudre Singer à pédale.





Nous avons ensuite repris la route en direction du fameux volcan Chimborazo, dont la silhouette imposante ornait l’horizon. Nous avons alors entamé une mini randonnée, suivant un sentier qui serpentait et grimpait doucement à travers un paysage lunaire, rendu plus mystérieux encore par des voiles de brumes qui flottaient çà et là, masquant le sommet du volcan et charriant de temps à autre de minuscules flocons de neige. Bien que nous n’ayons que 300m de dénivelé à parcourir, ce fut une épreuve difficile car nous avions démarré notre ascension à 4700m, et les effets de l’altitude se faisaient fortement sentir, sauf, évidemment, pour notre guide qui nous a confié être déjà monté plusieurs fois jusqu’au sommet, situé à plus de 6000m. Les plus courageux (dont j’ai fait partie, après avoir longtemps hésité cependant, car j’étais déjà fatiguée par le trajet parcouru jusqu’à présent) pouvaient monter de 100m supplémentaires pour arriver à la limite d’ascension autorisée sans entraînement spécifique. Nous sommes ensuite redescendus jusqu’à notre minibus, et je peux vous dire qu’à ce stade de la journée, j’étais véritablement affamée. J’ai donc accueilli avec joie l’assiette qu’on me tendait, remplie de cette fameuse poêlée de quinoa et de riz agrémentée d’oignon, de carotte, de petits pois, et de petits morceaux de poulet (bien que végétarienne à l’époque, j’avais fait le choix d’accepter sans réserve la nourriture qui me serait proposée sur place, sachant que je me trouverais dans un pays moins aisé que le mien où la viande constitue encore une part importante de l’alimentation. J’ignore cependant si je prendrais la même décision aujourd’hui.)


C’était sans compter sur le casse-*** du voyage (il y en a toujours un dans les groupes de voyages organisés, et je vous jure que cette fois-ci, c’était pas moi!) qui a décrété qu’on n’allait quand même pas manger dans le minibus, que ça allait sentir et que ce serait mieux de rester dehors. Au vu du froid qui régnait à 4700m, l’opération semblait un peu compromise, alors nous avons remballé le pique-nique sans avoir pu en avaler la moindre bouchée, et nous avons repris la route, redescendant le volcan vers notre prochaine étape, où la température serait plus clémente. Je ne sais pas combien de temps nous avons roulé, probablement pas plus d’une heure, mais j’étais à l’agonie tellement j’avais faim, et les derniers mètres parcourus en cahotant sur un sentier au milieu des champs m’ont paru interminables. Quand nous nous sommes enfin arrêtés, nous étions entourés de pâturages et d’alpagas, mais surtout d’une brume humide qui nous glaçait jusqu’aux os et qui nous a contraints à… nous replier dans le minibus pour manger. Voilà. Autant vous dire qu’après tout ça, cette poêlée de quinoa, qui était encore chaude par je ne sais quel miracle, m’a semblé être le meilleur repas de ma vie!




La recette que je vous présente aujourd’hui est une très légère adaptation de ce plat, reconstituée à partir des notes que m’a donné notre guide. J’ai bien entendu supprimé le poulet, que j’ai remplacé par des champignons, mais vous pouvez aussi y mettre du tofu ou du seitan émietté à la place. J’ai également ajouté une petite pincée de curcuma pour colorer le plat en jaune afin de le rapprocher visuellement de l’original, mais j’ignore ce qui lui donnait alors cette teinte (peut-être l’oignon ?). Je ne suis pas sûre de faire les choses tout à fait correctement car certains passages ne sont pas très clairs, mais en tout cas le résultat reste délicieux et me ramène deux ans en arrière dès la première bouchée. J'espère que cet article mi-culinaire, mi-voyage vous aura plu, en tout cas moi je suis heureuse de m'être replongée dans ces beaux souvenirs!





Poêlée de riz et de quinoa comme en Equateur {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour 4 personnes :
- 1 verre (20cl) de riz (environ 120 g)
- 1 verre (20cl) de quinoa (environ 120g)
- 5 ou 6 champignons de Paris de taille moyenne
- 1 oignon rouge ou jaune
- 1 carotte
- 100 g de petits pois, frais ou surgelés
- 1 pincée de curcuma
- huile végétale
- sel

Nettoyez l'oignon pour en retirer la terre et coupez la base pour retirer les racines. Coupez-le en deux sans le peler (retirez au besoin la première feuille externe si elle est très sale ou abîmée). Pelez la carotte et coupez-la en petits dés d'environ 5mm de côté. Détaillez les champignons en tranches. Rincez le quinoa et égouttez bien.

Portez une casserole d'eau à ébullition et blanchissez les carottes et les petits pois pendant 10 minutes. Retirez à l'aide d'une écumoire et réservez. Conservez l'eau chaude pour la cuisson du riz et du quinoa.

Placez le riz dans une casserole avec deux fois son volume d'eau (réutilisez l'eau de cuisson des petites pois et carottes) et un demi-oignon. Portez à ébullition, puis baissez le feu et laissez cuire 10 minutes à couvert, à petite bouillons. Le riz doit avoir absorbé tout le liquide. Réservez l'oignon et le riz cuit.

Répétez l'opération pour le quinoa, mais avec 2 à 3 fois son volume d'eau. (Je suppose qu'il est aussi possible de faire cuire tous les aliments en même temps dans une seule casserole, pour un gain de temps et de vaisselle).

Récupérez les deux moitiés d'oignon qui ont cuit avec le riz et le quinoa, pelez-les et détaillez-les en lanières.

Faites chauffer de l'huile dans une grande poêle. Faites-y revenir à feu moyen l'oignon, la carotte (si cuite à part) et les champignons avec une pincée de sel et de curcuma, pendant une dizaine de minutes. Les légumes doivent être tendres et les champignons doivent avoir réduit.

Ajoutez le riz, le quinoa et les petits pois et mélangez bien pour tout incorporer. Faites revenir pendant quelques minutes, en remuant régulièrement, jusqu'à ce que tous les ingrédients soient chauds et servez.



This dish is inspired by a rice and quinoa stir fry I had during my trip in Ecuador 2 years ago. On that day, we visited a market, then hiked on one of the highest volcano on Earth. When lunch time arrived, I was starving and this quinoa stir fried was happily welcomed in my belly. I loved it so much that I asked our guide for the recipe. It was originally made with chicken, but since I don't eat meat anymore, I used mushrooms instead. I also added a pinch of turmeric because the original dish somewhat had a yellowish colour. I am not sure my recipe is done properly as the notes that my guide gave me aren't very clear, but it is still very good and reminds me of that amazing day!


Ecuadorian quinoa and rice stir-fry {plant based, gluten-free, soy-free, nut-free}
Serves 4 :
- 1 cup uncooked rice (120g)
- 1 cup uncooked quinoa (120g)
- 1 cup fresh or frozen green peas (100g)
- 1 red or yellow onion
- 1 carrot, peeled and diced
- 5-6 medium button mushrooms, cleaned and sliced
- 1 pinch turmeric
- vegetable oil
- salt

Brush the onion to remove the dirt. Cut off its root and slice in half, keeping the skin on (you can remove the external layer of skin if it's dirty or damaged). Clean and slice the mushrooms. Peel the carrot and chop it in 1/2-inch (5mm) pieces. Rince and drain the quinoa.

Bring a pot of water to boil and blanch the carrots and peas for 10 min. Remove with a slotted spoon and reserve the cooking water for cooking the rice and quinoa.

Place the rice and one half of the onion (skin on) in a pot and add 2cups of water. Bring to a boil, the lower the heat and cover. Cook for 10 minutes. The rice should have absorbed all the water. Reserve the cooked rice and onion and repeat with the quinoa, this time using 2 to 3 cups water. Alternatively, you could cook all the ingredients (carrots, peas, rice and quinoa) together to save time.

Pick the cooked onion from the rice and quinoa, peel and slice it.

Heat 1 tbsp oil in a large pan, add the onion, mushrooms and carrots (if cooked separately) and fry for 10 minutes on medium heat with a pinch of salt and turmeric. Add the cooked rice, quinoa and peas and stir well. Cook a few more minutes, stirring often so that it doesn't stick to the bottom of the pan and serve hot.

mercredi 11 mai 2016

Cactus obsession

Bon, décidément, niveau régularité, c'est pas le top en ce moment hein... Après le boulot, ce sont les vacances qui m'ont éloignées d'ici, puisque j'ai profité du pont de l'Ascension pour prendre quelques jours de congés et rentrer dans mon Sud-Ouest natal. Je n'ai strictement RIEN fait pendant presque une semaine, si ce n'est dormir, me faire baver dessus faire un max de câlins avec les chats de mes parents et dévaliser Emmaüs avec ma maman. Je me suis laissée envahir par la flemme et je n'ai donc pas préparé de posts pour la fin de la semaine dernière ou le début de celle-ci comme je pensais le faire. J'avais quand même prévu de faire un peu de couture, mais la pédale de la machine a coudre qui est chez moi (et qui n'avait pas servi depuis avant ma naissance, soit au moins 26 ans!) a craché de la fumée après trois minutes d'utilisation, donc de ce côté, je n'ai pas beaucoup avancé. Tant pis pour les posts couture que j'espérais publier prochainement!

Ajoutez à ça un manque certain d'inspiration en cuisine, mais aussi une envie de simplicité (voire même de détox si j'ose dire, puisque mon estomac, déjà un peu sens dessus-dessous dernièrement, a du supporter dix jours de resto lors de mon déplacement pro, puis un repas chez ma grand-mère -et on sait tous comment ça se passe les repas chez les mamies, hein- ainsi qu'un goûter d'anniversaire pour ma petite cousine. Avec tout ça, je suis au bord de l'implosion!), voilà qui présage d'un mois assez creux culinairement parlant également! Il me reste donc la catégorie "voyage", mais comme je suis en vadrouille les deux prochains weekend également, puis à nouveau en déplacement pro à la fin du mois, je ne suis pas sûre d'avoir le temps de traiter toutes mes photos... Enfin bref, plutôt que désespérer, je vais prendre comme une petite victoire chaque post qui paraîtra ce mois-ci! On commence avec un article à mi-chemin entre la catégorie "photo" et "voyage" (ou plutôt "balade", car je ne considère pas vraiment une excursion à dix minutes de chez moi comme un vrai voyage hein...)

Fin avril, nous avons profité de l'opération De Ferme en Ferme qui se déroulait ce weekend-là pour aller visiter une serre de cactus et plantes grasses pas loin de chez nous, Les Cactées de Saint-Jean. Comme vous pourrez le voir au grand nombre de photos qui illustrent cet article, j'ai adoré cet endroit! Je suis une grande amatrice de succulentes, pour la variété de forme et de couleurs qu'ils offrent mais aussi (et surtout!) pour leur facilité d'entretien. Les propriétaires du lieu sont très sympathiques et ne manqueront pas de vous donner des conseils pour bien s'occuper de vos plantes (car contrairement à ce que l'on peut croire, il faut quand même s'occuper un minimum de ses succulentes si vous voulez qu'elles grandissent!). Et puis surtout, cet endroit a été un vrai terrain de jeu photographique pour moi ce jour là, et je me suis amusée à composer des images presque abstraites en zoomant sur les plantes ou en profitant des effets de répétition. J'ai aussi joué avec les effets lors du post-traitement, le résultat est donc un peu hétéroclite mais ça ne me déplaît pas, et je compte bien imprimer certains clichés pour les encadrer! Prêts pour une virée au paradis des succulents?






























Et bien évidemment, nous ne sommes pas repartis les mains vides! Ce n'est pas une, ni deux, mais bien six petites plantes que nous avons adoptées (et je précise que chéri était tout aussi excité que moi -si ce n'est plus!- à l'idée de ramener des succulentes à la maison!). Et vous, êtes-vous des amateurs de plantes grasses?



Les Cactées de Saint-Jean
45 chemin de Saint-Jean
26260 Clérieux
04.75.71.63.89
Il est conseillé d'appeler avant de s'y rendre afin de savoir si les serres sont ouvertes ce jour là.

mercredi 11 novembre 2015

Un aperçu de l'Equateur + un concours d'automne! // A few Ecador pictures + a little giveaway!

J'avais prévu de faire du mois de novembre le "mois de l'Equateur" sur le blog, et j'aurais partagé avec vous mes photos de voyage mais aussi quelques recettes apprises là-bas. Et puis, trois semaines et demi ont passé depuis que je suis rentrée et je n'ai toujours pas trié mes photos (plus d'un millier en deux semaines, quand même... #grossemalade). J'ai l'impression que la vie normale a complètement repris le dessus en un rien de temps et ce voyage me semble être presque un rêve! Peu après être rentrés, j'avais quand même pris le temps de sélectionner une quinzaine de photos parmi mes préférées pour montrer à mes parents et mes amis un petit aperçu de notre voyage, et je me suis dit que j'allais les partager ici aussi! (qui sait, peut-être que vous ne verrez pas les autres avant mai 2017...) En les revoyant, je me redis que c'était vraiment un voyage magnifique et que j'ai eu une chance folle de pouvoir faire ça, et je vous souhaite à tous de vivre une telle expérience un jour! En tout cas si ces photos vous ont donné envie de partir en Equateur, je ne peux que vous conseiller de passer par TDS comme nous l'avons fait (la description du séjour est juste ici), j'espère repartir avec cet organisme un jour! Ah, et surtout restez jusqu'au bout de l'article, j'ai une petite surprise pour vous! (non, ce n'est pas un voyage en Equateur, désolée ^^)


Les ruelles colorées de Quito, la capitale


Probablement un ancien cinéma


L'Equateur est un très gros producteur de fruits et les habitants en sont très friands, surtout sous forme de jus, présents à chaque repas. J'ai vu et goûté là bas à des variétés dont je ne connaissais même pas l'existence! Et pour la petite histoire, la mamie qui vendait les fruits ci-dessus n'a pas apprécié que je photographie son stand et m'a pincée en disant "Nada photo!". Désolée petite mamie!


Ceci n'est pas un bisou dans le cou mais un rituel pour chasser une douleur à l'épaule : il faut d'abord cracher de la liqueur sur la zone douloureuse puis souffler de la fumée de cigarette, le tout accompagné de paroles sacrées.


Notre guide local dans la première communauté


La pampamesa, un grand repas collectif pour les jours de travaux communautaires. Chaque membre de la communauté fournit des ingrédients, puis tout est mis en commun sur une grande nappe à même le sol et tout le monde mange assis autour, avec les doigts. Pommes de terre, tubercules locaux, fèves grillées, petits morceaux de porc, poulet, mais aussi... cochon d'inde, une spécialité des Andes, très appréciée des locaux, composent le repas, qui est servi accompagné de fromage pimenté et de bière de maïs (qui n'a absolument pas le goût de bière)

Notre habitation dans la seconde communauté, à plus de 4000 m d'altitude.

Tamisage du quinoa

Rinçage du quinoa (cela permet de retirer l'amertume)


Notre guide Flor et son neveu

Alpagas devant le Chimborazo, le volcan le plus haut du monde. Les Équatoriens disent que s'il rentre en éruption, les îles Galapagos seront la seule partie du pays à survivre à la catastrophe... 

Ces grosses bosses se forment en présence d'eau dans le sol. Lorsque la terre sèche, elles se mettent à dégonfler.


Au marché de Colta

Séance de peintures rituelles en Amazonie

En Amazonie, nous avons dégusté plusieurs plats cuits dans de grandes feuilles (pas du bananier il me semble, mais je serais incapable de retrouver le nom...). Ca donne une saveur particulière aux aliments et ils sont comme cuits à la vapeur, c'est délicieux!


J'espère que ce petit aperçu de notre voyage vous aura plu, et que ça vous a donné un peu envie d'en voir plus (ouais, parce que quand vous allez vous coltiner les 1000 et quelques photos, vous allez déguster!) (roh mais non je plaisante, je vais pas vous les mettre toutes!). Si c'est le cas, j'espère que je ne tarderai pas trop à les poster!... Bon, revenons un peu à la vie normale, à l'automne, tout ça tout ça. Même si les températures sont largement au-dessus des normales de saison actuellement (ce qui n'est pas pour me déplaire), il va bien y avoir un moment où ça va changer et où il va falloir passer en mode cocooning à fond (d'autant plus que j'ai entendu dire qu'on va avoir un hiver très froid cette année...). Juste avant de partir en voyage, j'avais mentionné le fait que mon petit blog a dépassé 1 an d'existence, et que j'avais atteint la centaine de posts publiés, donc qu'il fallait fêter ça. Alors quoi de mieux qu'un petit concours spécial cocooning à la clef, pour se préparer aux mauvais jours?

Je mets donc en jeu un lot composé de : une bougie parfumée Home autour du monde, pour embaumer vos soirées d'automne (en photo je vous ai mis la mienne, à la figue, qui sent délicieusement bon, mais bien évidemment vous en recevrez une toute neuve! Et vous pourrez choisir le parfum que vous préférez, la liste complète est ici) + 50 g de thé, à boire bien chaud dans votre canapé (là encore, je vous laisserai le choix parmi les centaines de références du Jardin du Thé à Grenoble, et je serais ravie de vous suggérer un de mes préférés) + 1 tablette de chocolat Valrhona pour une petite cure de magnésium en attendant le printemps (je ne peux que vous conseiller le Jivara aux noix de pécan ou le Manjari à l'orange, mais là aussi je vous laisserai faire votre choix! Pas contraignante la nana hein? ;) J'ai essayé de faire un lot un peu mixte afin que mes lecteurs masculins (je sais que j'en ai au moins un!) puissent participer aussi s'ils le souhaitent. Et comme c'est toujours mieux un concours à plusieurs gagnants, il y a aussi deux autres petits lots : un livre des éditions La Plage, à choisir parmi une liste de références (moi je lorgne sur le nouveau livre de Marie Laforêt, Noël Vegan, qui sortira demain!), accompagné lui aussi de sa tablette de chocolat Valrhona, et pour finir un petit porte-clef lama ramené d'Equateur, là encore avec une tablette de chocolat.

Édit à propos du concours : pour participer je vous demande de me laisser un commentaire en me parlant un peu de vous, même un détail, histoire de connaître un peu mieux mes lecteurs. Même si vous êtes de passage sur ce blog uniquement pour le concours (oui, moi aussi je le fais parfois), j'apprécierais tout de même un commentaire un peu plus développé que "je participe, merci!". Si vous ne voulez pas parler de vous, ce que je comprendrais tout à fait, laissez-moi au moins un petit mot à propos des photos de l'article! Merci :)


Pour participer, c'est très simple, il suffit de suivre les instructions du petit bidule ci-dessous, votre adresse mail ne sera utilisée que pour vous contacter si vous avez gagné! La première entrée est obligatoire, les autres sont des bonus pour augmenter vos chances de gagnes. Le concours est ouvert jusqu'au 22 30 novembre (eh oui, petit sursis!) à minuit et les gagnants seront annoncés peu après et contactés par mail. Bonne chance!

a Rafflecopter giveaway

It's been three weeks and a half that I came back from a 2-weeks trip in Ecuador and all this already seems unreal to me. We got caught in real life again and I didn't take the time to sort and edit my travel photos (more than a thousand!), excepted for a few favourites that can be seen above. We had an amzing experience there and I wish to all of you to live a similar one someday!

Before I left for vacation, I published my 100th post and noticed my blog had turned 1 a few months before that. So I decided to celebrate with a little giveaway! First prize is a scented candle by Home Autour du Monde (they are made in France soy candles and you will be able to pick your favourite scent) + 50 g of lose leaf tea (again, I'll let you pick your fave among more than 200 references of green, black, white, red and herbal teas) + 1 Valrhona chocolate bar (you'll chose your favourite flavour here too!), second prize is a small cookbook of vegetarian or vegan and organic recipes (but since it's in French, I can try to find out a replacement prize, either an book in English or an e-book) + 1 Valrhona chocolate bar, and the last prize is a small llama keychain from Ecuador + 1 chocolate bar.

To enter the giveaway, just login though the Rafflecopter widget above, then leave a comment on this post telling me a bit more about you : where you come from, what's your cat's name, your favourite icecream flavour, anything! You can also tell me what you like (ou what you'd like) to see on this blog and drop suggestions for future giveaways (cookbooks, decor items, sewing patterns, ...). Following entries are bonuses to  get more chances to win : visit my Facebook page (likes and share are appreciated but not mandatory), suscribe to my Instagram and/or my Pinterest, follow me on Hellocoton and share the giveaway on social media (can be done once a day). Giveaway is open worldwide until 12 AM (Paris time) on November, 22nd and the winners will be anounced here shortly after then contacted via e-mail. Good luck!