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mercredi 25 avril 2018

{Plates #5} Un (petit) festin éthiopien

Avant, j'avais un bac à légumes, et un bac à bières dans mon frigo. Mais ça, c'était avant l'AMAP. Maintenant, j'ai un bac à légumes, et un bac à chou... Je n'exagère rien, j'ai actuellement un spécimen et demi dans mon frigo, et environ autant coupé en morceaux au congélateur... J'avais pourtant cru que la saison était enfin finie, puisqu'il y a deux semaines, nous n'en avons pas eu dans notre panier AMAP (une première depuis le début de l'année !) mais jeudi dernier, la bête a refait son apparition...

C'est en cherchant des idées sur Pinterest pour écouler tout ce chou que je suis tombée sur une recette de poêlée éthiopienne de chou, carottes et pommes de terre. Je me suis alors souvenue d'un repas éthiopien que j'avais dégusté lors du festival Rock en Seine, et que j'avais adoré. Pourtant, je n'avais jusqu'à présent jamais testé de cuisiner des recettes de ce pays, alors que les spécialités végéta*iennes sont pourtant très nombreuses. J'ai donc sauté sur l'occasion pour nous concocter un petit festin éthiopien il y a quelques semaines, et je pense que je vais devoir recommencer bientôt pour écouler le chou qui nous reste!

C'était certes un peu long de préparer les différents composants du repas, mais ça en valait la peine car tout était délicieux ! Comme quoi, l'avalanche de chou n'a pas que des mauvais côtés !


Dans mon assiette, il y avait (dans le sens des aiguilles d'une montre) :

* Gomen : du chou sauté à l'ail et gingembre. J'ai utilisé cette recette, qui se fait normalement avec des "collard greens", une variété de chou à grandes feuilles plates très utilisé dans la cuisine afro-caraïbéenne, brésilienne et portugaise. Je n'en ai jamais trouvé en France mais le kale en est un proche cousin, j'ai donc utilisé du kale violet de notre panier AMAP à la place.

* Tikil gomen / atakilt wat (je n'ai pas réussi à savoir lequel de ces deux noms est exact) : la fameuse poêlée de chou, pommes de terre et carottes (et piment, normalement, mais nous n'en avons pas mis). J'ai utilisé un mélange de plusieurs recettes : celle-ci pour les quantités de légumes, celle-là pour les épices en début de cuisson (mais la précédente propose a peu près le même mélange), et enfin cette dernière pour la technique de cuisson et le dosage du curcuma.

* Riz thaï blanc (pas du tout traditionnel mais je n'avais plus assez d'injera)

* Pseudo-injera à la farine de sarrasin. L'injera est une crêpe fermentée à base de farine de teff, qui sert à la fois de base pour disposer les différents composants du repas, et de couverts (on en déchire de petits bouts de la main droite et on s'en sert pour manger les plats). J'ai utilisé cette recette pour une pâte à injera express sans fermentation (il y a également une méthode pour réaliser la crêpe de façon plus traditionnelle si vous prévoyez le coup la veille) et j'ai remplacé la farine de teff, que je n'avais pas, par de la farine de sarrasin. J'ai beaucoup aimé le résultat, mais c'était très salé (et pourtant je suis quelqu'un qui aime manger salé !) donc je ferai plus attention à l'assaisonnement la prochaine fois.

* Messir wat : lentilles corail aux épices berbéré, un mélange très parfumé (et normalement très piquant !) que j'avais préparé en suivant une recette dans Afro Vegan de Bryant Terry. J'ai utilisé cette recette, mais celle-ci s'en rapproche beaucoup et a l'avantage de proposer un mélange d'épices assez proche de celui que j'avais. J'ai vraiment adoré ce plat si simple et pourtant plein de saveur, si vous ne devez en essayer qu'un seul c'est celui-ci!

Pour une prochaine fois, j'aimerais aussi tester une recette à base de pois cassés (kik alicha) et une autre à base de haricots verts (fossolia), et encore plein d'autres !

mercredi 11 avril 2018

Falafels à l'ail des ours // Wild garlic falafels

Happy birthday to me ! Aujourd'hui, je souffle ma 28e bougie, et j'ai décidé de fêter ça avec une recette de... Falafels! Si vous vous attendiez à un gâteau, c'est loupé. Il faut dire que je ne suis pas très douée en pâtisserie, ou en tout cas pas pour inventer des recettes! Je sais rajouter du zeste de citron ou des pépites de chocolat dans un gâteau au yaourt, mais ça s'arrête là... Je suis beaucoup plus à l'aise avec le salé !





Et puis pourquoi je ne pourrais pas me faire des falafels d'anniversaire ? C'est, après tout, un de mes plats préférés et pourtant je n'en fais que trop rarement à la maison (bon, par contre, pour planter les bougies dedans, c'est pas gagné...). Il y a quelques temps, après être allée cueillir un beau bouquet d'ail des ours, j'ai réfléchi à ce que je pourrais en faire. J'ai spontanément pensé à ma focaccia, puis à des gnocchis (#lespatescestlavie), et d'un coup, paf, l'illumination! DES FALAFELS A L'AIL DES OURS!!! J'en salivais rien que d'y penser, déjà que les falafels, c'est délicieux puissance 1000, alors avec le parfum délicat de l'ail des ours, ça ne pouvait qu'être de la bombe!





On imagine souvent que ces petits boulettes sont difficiles à réaliser, mais en fait, c'est une recette très simple. Le secret, c'est d'utiliser des pois chiches crus qu'on laisse tremper une nuit, et qu'on mixe avec des aromates. On obtient alors une pâte facile à modeler, et qui se tient parfaitement à la cuisson. J'ai opté pour une cuisson classique dans un bain de friture (enfin, un demi-bain, en retournant régulièrement mes boulettes), mais si vous essayez la cuisson au four, faites-moi savoir si ça fonctionne! Pour les accompagner, nous avions fait des wraps en suivant cette recette, et j'avais préparé un assortiment de crudités (épinard frais, lamelles de chou rouge, d'oignon rouge et de carotte jaune) ainsi qu'une sauce au tahin (3 cc de tahin + 1 petite gousse d'ail pressée + 1 pincée de sel + de l'eau pour diluer, c'était très bon mais attention à l'haleine après ça!) mais vous pouvez bien évidemment faire avec ce que vous avez sous la main! Si vous êtes vraiment un fana d'ail des ours, vous pouvez même faire une petite sauce au yaourt, citron et ail des ours haché pour accompagner vos falafels, ou encore un beau houmous vert, voire même un pesto! Vous pouvez aussi servir ces falafels au sein d'un mezzé, accompagné d'autres petites bouchées comme des champignons à la melasse de grenade, un taboulé printanier (que vous pouvez pimper avec de l'ail des ours, lui aussi)(la nana qui ne lâche pas l'affaire ^^) ou des chaussons parfumés au citron confit (je vous laisse deviner ce que vous pouvez mettre dedans en plus :p). Alors, vous choisissez quoi comme option, les wraps 100% ail des ours ou le mezze à l'ail des ours?




Falafels à l'ail des ours {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour une vingtaine de falafels :
- 200 g de pois chiches secs
- 1 cc + 1/2 cc de bicarbonate de sodium
- 1 petit oignon
- 1 petite gousse d'ail
- une quinzaine de feuilles d'ail des ours
- 2 cc de cumin
- 1 cc de coriandre en poudre
- 1/2 cc de menthe séchée
- 1/2 cc de sel
- 1/4 cc de poivre
- farine de pois chiches (selon l'humidité de la pâte)
- huile végétale pour friture
- pour servir : wraps ou pains pitas, crudités, sauce au tahin ou au yaourt, houmous, ...

La veille, faire tremper les pois chiches dans un grand volume d'eau additionné d'une cc de bicarbonate de sodium.

Le jour même, quelques heures avant de débuter la cuisson, égoutter les pois chiches et les rincer. Il est conseillé de les peler (je le fais en les frottant très fort dans mes mains dans l'eau de trempage, les peaux remontent à la surface) mais c'est une étape qui prend du temps et il me semble avoir déjà fait des falafels en gardant la peau des pois chiches sans que cela ne change beaucoup la recette.

Peler l'ail et l'oignon et les hacher grossièrement. Nettoyer l'ail des ours et le hacher finement.
Dans le bol d'un mixeur, placer les pois chiches égouttés, 1/2 cc de bicarbonate de sodium, l'ail, l'oignon, les trois quarts de l'ail des ours, les autres épices et la menthe séchée. Mixer jusqu'à l'obtention d'une pâte.

Verser dans un saladier, ajouter l'ail des ours restant et mélanger à la fourchette. Si le mélange paraît trop humide, ajouter quelques cs de farine de pois chiches. On doit pouvoir former facilement des boulettes sans que la pâte ne colle trop aux mains. Lisser la pâte avec le dos d'une cuillère, couvrir le saladier et placer au frais pour quelques heures.

Une fois que la pâte a reposé, former des boulettes de la taille d'une balle de ping-pong (j'ai pu en faire 18).

Faire chauffer de l'huile végétale dans une poêle ou une casserole. Dans l'idéal, il faudrait pouvoir y plonger entièrement les falafels, mais il est aussi possible de les cuire dans 2 à 3 cm d'huile en les retournant avec précaution.

Quand l'huile est chaude (un morceau de pain plongé dedans doit provoquer des grésillements et des petites bulles), plonger les falafels dans le bain de friture. Procéder en plusieurs fois pour ne pas qu'ils se touchent dans la casserole. Faire frire jusqu'à​ ce qu'ils soient dorés de tous les côtés.

Servir chaud dans un mezze ou dans des wraps ou pains pitas avec des crudités et la sauce de votre choix (pour moi : épinards frais, chou rouge, carotte jaune, oignon rouge, sauce au tahin). Vous pouvez préparer les falafels à l'avance et les réchauffer au four au moment de servir.





Wild garlic falafels {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Yields about 20 falafels :
- 200 g dried chickpeas
- 1 + 1/2 tsp baking soda, divided
- 1 small onion
- 1 small garlic clove
- about 15 wild garlic leaves
- 2 tsp cumin powder
- 1 tsp coriander powder
- 1/2 tsp dried mint
- 1/2 tsp salt
- 1/4 tsp black pepper
- vegetable oil for frying
- to serve : pita bread or tortillas, your choice of crudités and sauce (tahini or yogurt sauce, hummus, ...)

The night before, soak the chickpeas in water with 1 tsp baking soda.

A few hours before cooking, drain and rinse the chickpeas. It is advised to peel them (I do this by rubbing them hard into my hands in the soaking water so that the skins float on top) but it is a hard, time consuming step and I think I've already made falafels without peeling the chickpeas and they turned out fine.

Peel the onion and garlic and choap coarsely. Rince the wild garlic and chop finely.
In a food processor, add the drained chickpeas, remaining 1/2 tsp baking soda, onion, garlic, 3/4 of the wild garlic, mint and the remaining spices. Blend until you get a paste.
Put the paste in a wide bowl and add the remaining wild garlic and toss with a fork. The batter shouldn't be too wet and should hold its shape when pressed in the hand, without being too sticky. If not, add a couple tsp chickpea flour and mix well.

Flatten the mix with a spoon, cover the bowl and place in the fridge for a few hours.
Once the batter has rested, use your and to form balls of the size of a ping-pong ball (I made 18 pieces).

Heat the oil in a pan or pot. Ideally, it should entirely coat the falafels, but it also works if you cook them in a few inches of oil, flipping them carefully.

When the oil is hot (a cube of bread should sizzle), add the falafels to the pot. Do not overcrowd. Cook until golden and crispy all over.

Serve hot as a part of a mezze, or with pita bread or tortillas and your choice of crudités and sauce (I used fresh spinach leaves, red cabbage, julienned yellow carrots, red onion, and tahini sauce). The falafels can also be made ahead of time and reheated in a hot oven before serving.


mercredi 4 avril 2018

Kedjenou de légumes // Vegetable kedjenou (African vegetable stew)

Hééééé, ça faisait longtemps que j'avais pas posté ici, non? Il faut dire que le mois de mars est toujours difficile pour moi sur le plan culinaire. Comme beaucoup de monde, je commence à me lasser des légumes d'hiver, et au fur et à mesure que le mois avance et que le printemps se rapproche, l'envie de laisser derrière moi courges, brocolis, poireaux et autres se fait de plus en plus pressante. Sauf que je sais pertinemment qu'il faut que je compose avec eux pendant encore un moment, puisqu'il faut attendre encore plusieurs semaines avant de voir arriver artichauts, fèves, petits pois, et autres délices printaniers.


Cette année, c'est encore plus dur que d'habitude, pour deux raisons. Premièrement, parce que nous sommes membres d'une AMAP, et donc que nous n'achetons quasiment plus de légumes en dehors de ceux fournies dans notre panier (ils suffisent amplement à nous nourrir pour une semaine, et en ce moment nous avons même du mal à les écouler d'une fois à l'autre car nous avons récupéré deux fois des paniers doubles). Or, il n'y a pour l'instant pas la moindre trace de primeurs dans celui-ci, si ce n'est des pissenlits, et on n'aime pas la salade amère... Le reste, c'est du chou, du céleri rave, du potimarron, des carottes même pas nouvelles, et surtout, encore du chou. Je vous jure que ce légume commence à me sortir par les yeux, surtout le blanc qui s'entasse inexorablement dans notre frigo (on en a encore 2 et demi...). J'en ai tellement marre que je serais prête à bouffer du navet nouveau plutôt que de me farcir encore le moindre crucifère! Heureusement, l'ail des ours est arrivé et je commence à sortir de ma torpeur hivernale ! (Si vous voulez voir mes recettes des années précédentes avec cette délicieuse plante sauvage, c'est ici pour la foccacia et pour les scones. J'attaque bientôt le cru 2018 ;) )


Deuxièmement, si vous me suivez sur Facebook ou Instagram, alors vous savez que je suis partie deux semaines en Côte d'Ivoire pour rendre visite à un ami expatrié là bas. Et autant vous dire que deux semaines de parenthèse estivale ont rendu le retour au chou et au poireau encore plus difficile, et pourtant les Ivoiriens ne sont pas de grands mangeurs de légumes. N'écoutez d'ailleurs pas le Petit Futé sur ce point, si vous êtes végétarien, vous allez galérer pour trouver de quoi manger là bas, à moins de vous nourrir uniquement d'accompagnements : riz blanc, attieke (semoule de manioc), frites de pommes de terre, de patate douce ou d'igname, aloco (banane plantain frite), et parfois salade de tomates, oignons rouges et concombres (enfin, en admettant qu'elle ne soit pas assaisonnée avec du bouillon de poulet Maggi émietté...). Dans les grandes villes ou les hôtels touristiques, les végétariens pourront aussi trouver, entre deux spécialités françaises que personne n'a envie de manger avec la chaleur ambiante (comme la blanquette de veau... Par 35°C, oui oui!) et diverses grillades de viandes et poissons, quelques pizzas ou omelettes, et pour les végétaliens, de rares pâtes à la tomate ou poêlées de légumes. Par contre, si vous espérez goûter à la cuisine locale en version végétale, n'y comptez pas, les Ivoiriens sont friands de viande en tout genre (poulet, boeuf, mais aussi chevreau, et "viande de brousse", à savoir toutes les bestioles sauvages qu'ils arrivent à capturer : hérisson, agouti -une sorte de ragondin, lézard, serpent...) et de poisson et tous leurs plats en contiennent. Ils sont de plus souvent assaisonnés avec du poisson fumé, ou des crevettes séchées, ou, très souvent, avec du bouillon cube Maggi, et j'imagine que ce n'est pas la version aux légumes qui est la plus populaire là bas... Bref, pas le pays le plus végane-friendly, mais heureusement ils ont des beignets à tomber à la renverse, et qui ne contiennent pas le moindre gramme d'oeuf ou de produit laitier!


Parmi toutes ces spécialités, on trouve le kedjenou, un ragoût de poulet, pintade ou poisson, avec une sauce très liquide, à base de tomates, oignon, et évidemment de piment (c'est une constante là bas!). C'est un plat qui a l'air très populaire, pourtant chéri n'a pas du tout apprécié celui qu'il a goûté, déclarant que c'était juste piquant, et donc pas très intéressant. J'ai voulu en faire une version aux légumes, inspirée par un autre plat vu là bas, qui y ressemblait beaucoup mais qui contenait également du chou, des carottes, des haricots verts, et ce que j'ai identifié comme étant de l'oignon nouveau. J'ai gardé cette association, utilisant donc des haricots verts surgelés, mais vous pouvez évidemment utiliser l'assortiment de légumes de votre choix et vous adapter à la saison!



Kedjenou de légumes {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour 4 personnes :
- 1 oignon jaune ou blanc
- 2 gousses d'ail
- 1 morceau de gingembre d'environ 2 cm (optionnel, j'en ai vu dans toutes les recettes de kedjenou que j'ai trouvées sur internet mais je n'ai pas eu l'impression qu'il y en avait dans celui qu'on nous a servi en Côte d'Ivoire)
- 1 piment séché (ou plus, ou moins selon le goût)
- 1/4 de chou blanc (environ 300 g)
- 2 belles carottes (j'ai utilisé des carottes jaunes car je n'avais que ça mais ça fonctionne très bien avec des carottes oranges!)
- 150 g de haricots verts (surgelés pour moi)
- les tiges vertes de 2 oignons nouveaux (ou la partie la plus claire des feuilles de 2 poireaux, prenez les feuilles internes qui sont plus tendres)
- 200 g de pulpe de tomate (fraîche si en saison, sinon en conserve)
- 1 l de bouillon de légumes (pour un goût plus authentique, utilisez du bouillon cube Maggi, les Ivoiriens en raffolent !)
- huile végétale, sel et poivre
Pour servir : riz blanc ou attieke (semoule de manioc fermentée)

Détaillez l'oignon en petits dés. Coupez chaque gousse d'ail en deux, retirez le germe, et écrasez chaque moitié avec le plat du couteau. Coupez le morceau de gingembre en deux dans la longueur.
Pelez les carottes et découpez-les en rondelles. Coupez le chou en gros morceaux. Détaillez l'oignon vert en tronçons de 5 cm.

Faites chauffer 2 cs d'huile dans une casserole avec un couvercle, ou dans une cocotte minute. Ajoutez l'oignon, l'ail, le piment et le gingembre et laissez revenir à feu moyen-vif jusqu'à ce que l'oignon devienne translucide.

Ajoutez les carottes (et tout autre légumes un peu dur si vous utilisez un autre mélange) et laissez cuire en remuant pendant une dizaine de minutes.

Versez la pulpe de tomate et le bouillon, puis ajoutez les légumes restants. Mélangez et couvrez, puis laissez mijoter à petits bouillons pendant une vingtaine de minutes, ou jusqu'à ce que tous les légumes soient cuits. Pour remuer, maintenez le couvercle sur la casserole et secouez l'ensemble (kedjenou signifie "secoué" en baoulé). Vous pouvez également faire cuire les légumes à la cocotte, comptez 7 minutes à partir du moment où la vapeur s'échappe. Retirez les morceaux de gingembre et le piment avant de servir, à moins que vous ne vouliez épicer votre dégustation...

Rectifiez l'assainissement avec du sel et du poivre et servez chaud avec une belle portion de riz blanc (le mien est jaune à cause de l'huile de colza que je mets dedans) ou d'attieke. En côte d'Ivoire, le riz ou l'attieke sont moulés en dôme et servis dans une assiette, et le kedjenou est amené à part dans un bol en terre. On utilise une fourchette et une cuillère pour le manger (on ne nous a jamais amené de couteau quand il y avait du poulet !), Mais j'ignore s'il faut mettre la sauce dans l'assiette de riz, ou l'inverse, ou encore manger les deux séparément. Si vous le savez, dites-le moi!


This dish is inspired by two meals I had in Côte d'Ivoire (Ivory Coast) during my trip last month. One is kedjenou, which is chicken, Guinea hen or fish cooked into a thin and spicy tomato sauce. The other one was pretty similar but had vegetables too (cabbage, carrots and green beans, plus something that I identified as spring onion). I made a vegan version using the same vegetables, but you could of course use whatever you like and whatever is in season !



Vegetable kedjenou (vegetable stew from Ivory Coast) {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Serves 4 :
- 1 yellow onion, diced
- 2 cloves garlic, halved and crushed
- 1 1-inch piece of ginger, halved (optional, all the recipes for kedjenou that O found had ginger in them but I am not sure there was some in the dish that was served to us)
- 1 dried red chili (or more or less depending to your taste)
- 1/4 of a white cabbage head (about 300g)
- 2 carrots (I used yellow because that's what I had on hand but regular orange ones work too!)
- 150 g green beans (I used frozen)
- the green part of 2 scallions (or the light green parts of 2 leek leaves, use the center leaves as the are more tender)
- 200 g diced tomatoes (fresh if in season, or from a can)
- 1 litre vegetable stock (use cubed Maggi stock for a more authentic taste, because many people cook with it in Western Africa!)
- vegetable oil, salt and pepper
To serve : white rice or attieke (fermented cassava couscous)

Peel the onion and garlic. Dice the onion. Halved the garlic, removed the inner sprouts and crushed each halve. Halve the ginger.

Peel and slice the carrots. Chop the cabbage in big pieces. Cut the green onion in 2-inch pieces.
Heat 2 tbsp oil in a pot with a lid or in a pressure cooker. Add the onion, garlic, ginger and chili and cook on medium-high heat, until the onion gets translucent.

Add the carrots (and any other hard vegetable if you're using others) and cook for 10 minutes, stirring.

Pour in the tomatoes and vegetable stock, then add the remaining vegetables and toss gently.
Cover and simmer for 20 minutes, shaking the whole pot and the lid from time to time ("kedjenou" means shaken). You could also use a pressure cooker : cook the stew for 7 minutes from the moment the steam comes out.

Season to taste, and remove the ginger pieces and dried chili before serving (or you might have a naughty surprise during your meal...). Serve with a good plate of white rice or attieke.

In Côte d'Ivoire, the rice was always moulded into a round shape and served on a plate on its own, while the kedjenou was brought separately in a pottery bowl. It is eaten with a fork and tablespoon (we never had knives when we were served chicken!) and I don't know if you are supposed to pour the sauce into the rice plate, or put the rice into the bowl, or eat it separately. If you know, please tell me!