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mercredi 23 septembre 2020

Ramen au sésame végane (tantan ramen)

Il y a presque un an, j'ai passé 2 semaines au Japon. Je rêvais de faire ce voyage depuis des années, en bonne ado des années 2000 bercée par la culture manga. Bien qu'ayant déjà les orteils dans la culture nippone, et donc une idée assez claire de ce qui m'attendait là bas, j'étais impatiente de voir en vrai tout ce que je n'avais jusqu'à présent que fantasmé via les mangas, films, anime et photos. Et, vous vous en doutez, en bonne passionnée de bouffe j'étais très curieuse de goûter à la cuisine japonaise sur place !



Même avant mon voyage, je pouvais me vanter de bien connaitre la gastronomie japonaise, au-delà des sushis qui sont loin d'en être le plat emblématique en réalité : onigiri, gyoza, ramen, donburi, tempura, korroke, okonomiyaki, zarusoba, inarizushi, kare raisu, omurice, mochi, et tant d'autres noms me sont familiers et font régulièrement incursion dans ma cuisine. J'avais donc hâte de vérifier à quel point ce que j'ai pu manger jusqu'à présent, au resto ou, surtout, préparé par mes soins, était proche (ou non) de ce qui se fait réellement là bas. Et puis j'espérais aussi découvrir de nouveaux plats ! J'avais cependant une crainte : le Japon n'étant pas connu pour être un pays vegan-friendly, je me demandais à quoi je pourrais effectivement goûter une fois sur place.


Heureusement, grâce à Happy Cow et au groupe Facebook Vegan Japan, j'ai pu me régaler sans trop de difficultés (même si, pour être franche, j'ai parfois mangé des plats contenant de l'oeuf, et peut-être même du dashi -un bouillon à base de poisson utilisé quasiment partout dans la cuisine japonaise- par manque d'autres options). J'ai notamment découvert l'existence des restos T's tantan, qui servent de sublimes ramen véganes, dont de délicieux tantan ramen auquel ils doivent leur nom. Ce type de ramen a été une vraie découverte pour moi et je suis allée 2 fois dans leur resto à la gare de Tokyo, où j'ai testé le "White-sesame tantan" la première, puis le "Gold-sesame tantan" la seconde. J'ai eu un énorme coup de cœur pour ce dernier, et une fois rentrée, je n'avais qu'une idée en tête : le reproduire !


À ce stade de mon article, vous vous dites peut-être : "bon elle est bien gentille avec ses histoires, mais qu'est-ce donc qu'un tantan ramen ?" Eh bien c'est la version japonisée et "soupisée" des dandan mian, ou nouilles dandan, une spécialité sichuanaise de nouilles dans une sauce à base de pâte de sésame, sauce soja, vinaigre de riz, huile pimentée et poivre de Sichuan, garnies de viande hachée et pickles de feuilles de moutarde.


Ce ramen garde les caractéristiques de la recette originelle : le bouillon est mélangé à une sauce comparable à celle des nouilles dandan, et on retrouve de la viande hachée (enfin, ici des PST) et des pickles de moutarde en garniture, auxquelles s'ajoutent du chou pak choy blanchi, des légumes crus râpés (ici des carottes mais au Japon il y avait également du chou rouge), des pousses de haricots mungo (un incontournable des ramen japonais ! Même si je n'en avais pas le jour où j'ai fait les photos), de la ciboule coupée en fines bandelettes, des graines germées, des graines de sésame, et surtout une cuillerée de purée de cacahuète et de l'huile piquante ! Ne zappez vraiment pas ces deux derniers toppings car ils apportent énormément de saveur au plat ! Comme tout ramen, c'est un plat qui demande un peu de boulot, entre le bouillon et les garnitures (que vous pouvez d'ailleurs varier selon vos envies, je vous conseille tout de même de garder le pak choy et le haché épicé évidemment), mais je vous assure que ça en vaut le coup ! Ittadakimasu !


Ramen au sésame végane {végétalien}

Pour 2 personnes :
- 150 à 200 g de nouilles pour ramen (selon l'appétit)
Bouillon :
- 500 ml de bouillon de légumes (maison de préférence) + un peu pour les protéines de soja
- 200 ml de lait de soja ou d'avoine
- 2 cs de purée de sésame complète
- 2 cc de sauce soja + 1 cs (selon le niveau de salinité du bouillon)
- 2 cc de vinaigre de riz ou de cidre
- 1 cc d'huile de sésame
Haché végétal épicé :
- 30 g de petites protéines de soja déshydratées (ou 100 g de tofu/seitan/tempeh émietté ou de champignons hachés)
- 1 gousse d'ail
- 1 morceau de gingembre frais de la taille de la gousse d'ail
- 1 cs de saké ou de vin de riz chinois
- 2 cc de sauce hoisin (ou 1 cc de ketchup + 1 cc de miso blanc)
- 1 cc de sauce soja
- 1 pincée de poivre
- 1 petite pincée de poivre de Sichuan (optionnel)
- huile végétale
Garnitures (suggestions) :
- chou pak choy (1 à 2 feuilles par bol selon la taille)
- carotte râpée
- chou rouge râpé
- pousses de soja
- ciboule
- beurre de cacahuète (1 cc par bol)
- pickles de feuilles de moutarde
- graines de sésame grillées et pilées (environ 1 cs par bol)
- graines germées
- huile piquante

Préparation du bouillon :

Dans une casserole, mélanger le bouillon, le lait de soja ou avoine. Si le bouillon n'est pas salé, assaisonner avec une cuillère a soupe de sauce soja. Porter à ébullition et conserver le bouillon au chaud.

Préparation du haché épicé :
Placer les protéines de soja dans un bol et recouvrir d'eau ou de bouillon de légumes chaud. Laisser reposer jusqu'à ce que les protéines soient tendres. Egouttez-les. Si vous utilisez du tofu/tempeh/seitan ou des champignons, hachez-les finement.

Émincer l'ail et le gingembre finement. Faire chauffer un peu d'huile végétale dans une poêle et faire revenir l'ail et le gingembre à feu moyen-vif pendant une dizaine de secondes.

Ajouter les protéines de soja ou le tofu/tempeh/seitan ou champignons et faire sauter jusqu'à coloration.

Déglacer avec le saké, puis ajouter la sauce hoisin et la sauce soja et bien mélanger. Retirer du feu et assaisonner avec du poivre et du poivre de Sichuan. Réserver.

Préparation des autres garnitures : 
Découper le pak choy en tronçons et faire blanchir 30s dans de l'eau bouillante. Égoutter et placer dans un bol d'eau froide pour stopper la cuisson. Râper le chou et la carotte. Découper la ciboule en tronçons de 5 cm puis émincer en fines bandes dans la longueur. Émincer les pickles de moutarde. Faire toaster les graines de sésame dans une poêle chaude sans ajout d'huile, si vous avez un mortier concassez-les grossièrement.

Dressage :
Au fond de chaque bol, mélanger 1 cs de purée de sésame, 1 cc de sauce soja, 1 cc de vinaigre et 1/2 cc d'huile de sésame, jusqu'à obtebir une pate homogène. Ajouter une louche de bouillon chaud et fouetter pour bien diluer la pâte, puis compléter avec le reste de la portion de bouillon.

Faire cuire les nouilles selon les instructions du paquet et répartir dans deux bols. Répartir le bouillon dans les bols et garnir avec le haché épicé et les autres garnitures. Servir immédiatement


jeudi 30 janvier 2020

Protéines de soja à la sauce cacahuète et curry thaï

Je devrais appeler ce blog Crazy Green Phoenix, vu le nombre de fois où je le fais renaître de ses cendres après l'avoir abandonné pendant des mois... Sauf que cette fois-ci, je ne vais pas faire la promesse d'être à nouveau régulière dans mes publications. J'ai fini par accepter que mon rythme de vie n'est plus le même ces derniers mois, et que l'époque où j'avais le temps de faire de la photo et de poster toutes les semaines est révolu. Pour autant, je ne compte pas abandonner cet espace, mais j'y viendrai de manière plus sporadique, en fonction de mes disponibilités et de mon inspiration. Il y a quand même un avantage pour vous au au fait que je sois moins présente ici, c'est que les recettes que je partage sont plus proches de ce que je mange réellement, alors qu'au début de ce blog il m'arrivait de créer des recettes que je n'ai jamais refaites, juste pour pouvoir faire un article (exemple typique : ces spaghettis de courgette crus à la sauce forestière...).

Le plat que je vous présente aujourd'hui est un exemple typique de ce que l'on peut trouver régulièrement dans mon assiette es derniers temps. A vrai dire, c'est une de mes recettes de flemme/fin de placards par excellence. Pourtant, j'ai longtemps eu un usage très restreint des protéines de soja, me limitant à utiliser le type "petits morceaux" à la place de la viande hachée dans une bolognaise ou un chili, des lasagnes (elles ont depuis été remplacées par du tofu Rosso) ou autre gratin, et parfois dans des farces ou steaks végétaux/boulettes (9,9 fois sur 10 en suivant des recettes de Marie Laforêt dans Vegan, ou alors cette recette chez Du Bio dans mon Bento que j'aime beaucoup). La seule fois où vous avez vu des PST sur ce blog, c'est pour ma version végane de l'axoa, et là encore il s'agit d'un usage de type "viande hachée". En revanche, je ne les utilisais jamais comme substituts de viande en gros morceaux, en sauce ou dans des poêlées, préférant plutôt le tofu ou le seitan. 


Et puis Mélanie du blog Le Cul de Poule (que j'adore et que je vous conseille x 1000 si vous ne connaissez pas déjà) a changé ma vie (oui oui, rien que ça !) avec sa recette de PST en sauce gravy qu'elle a postée sur Instagram. Le principe est simple : on réhydrate les protéines dans une casserole avec du bouillon, et quand elles sont tendres et que presque tout le liquide à été absorbé, on ajoute les ingrédients de la sauce (miso + ail en poudre + sucre pour la sauce gravy) et un peu de fécule pour épaissir le tout. Yapluka servir avec l'accompagnement qui va bien ! J'ai voulu improviser une variante à ma façon, c'est à dire avec des saveurs asiatiques, et c'est comme ça qu'est née cette recette (enfin, pour être honnête j'étais d'abord partie sur une version mafé avec concentré de tomate, gingembre et beurre de cacahuète et finalement je n'ai pas pu résister à l'appel du curry thaï ^^'). Le résultat ayant immédiatement fait l'unanimité (bon c'était pas bien compliqué, on est que 2 et on adore les cuisines asiatiques, mais quand même!), ce plat est devenu un vrai basique à la maison car j'ai toujours les ingrédients pour la faire dans mes placards, même quand on a pas fait de courses depuis 3 semaines. En plus il ne demande aucune préparation en amont, ne salit qu'une casserole, et est prêt en 15 minutes, tout pile le temps de faire cuire du riz pour servir avec. La perfection, en somme !

La recette que je vous donne ci-dessous est vraiment une base avec des ingrédients du placards, mais vous pouvez la parfumer encore plus en rajoutant des tranches de gingembre frais ou un bâton de citronnelle dans le bouillon. Et si les saveurs thaïes ne sont pas votre dada, il est possible de faire plein d'autres variations, je vous donne des exemples en fin de recette. Si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas à les partager en commentaire !


Protéines de soja à la sauce cacahuète et curry thaï {végétalien, sans gluten}
Pour 2 personnes :
- 50 g de protéines de soja déshydratées (moyens morceaux)
- 20 cl de bouillon de légumes froid (ou 20 cl d'eau + 1/2 cube de bouillon de légumes)
- 1 cs de sauce soja (sans gluten si besoin)
- 1,5 cs de beurre de cacahuète
- 1 cc de pâte de curry rouge thaï (à doser selon le goût et la résistance au piment)
- 1 cc de sucre
- jus de citron vert au goût (optionnel)
- 1/4 cc de gingembre en poudre (optionnel)
- 1 cc de fécule de maïs ou de pomme de terre diluée dans 2 cs d'eau froide
- pour servir : herbes fraîches (coriandre, ciboule, basilic thaï), cacahuètes concassées, riz parfumé ou nouilles de riz

Dans une petite casserole, mettre les protéines de soja et recouvrir avec le bouillon. Ajouter la sauce soja.

Porter à ébullition, puis laisser mijoter à petits bouillons pendant environ 15 min, jusqu'à ce que les protéines soient tendres et qu'il ne reste qu'environ 1/3 du liquide. Selon les protéines de soja, cela peut prendre plus ou moins de temps et peut nécessiter d'ajuster la quantité de liquide.

Sur feu doux, diluer le beurre de cacahuète et la pâte de curry dans la casserole. Ajouter le sucre et le gingembre en poudre. Rectifier l'assaisonnement à l'aide de sauce soja, sucre et jus de citron vert pour obtenir l'équilibre souhaité entre sucré, salé et acide.

Lorsque la sauce est à votre goût, ajouter la fécule préalablement diluée dans un peu d'eau, et laisser épaissir quelques minutes à petits bouillons.

Servir immédiatement, parsemé d'herbes fraîches et de cacahuètes concassées et accompagné de riz ou de nouilles de riz.

Variantes : pour toutes les variantes, conserver la quantité de PST et de bouillon, ainsi que la fécule en fin de cuisson et remplacer la sauce soja, le beurre de cacahuète, le curry et le gingembre par les ingrédients ci-dessous :
- sauce gravy : voir la recette de Mélanie en lien dans le texte
- façon provençale : en fin de cuisson, diluer 2 cs de concentré de tomates dans le bouillon et ajouter des herbes de Provence et de l'ail en poudre
- façon couscous : en fin de cuisson, ajouter 2 cs de concentré de tomates et du raz el hanout
- façon mafé : suivre la recette façon thaïe en remplaçant la sauce soja par 1 cc de miso blond et la pâte de curry par 1 cs de concentré de tomate
- sauce à la moutarde : en fin de cuisson, rajouter de la moutarde de Dijon ou à l'ancienne (1 cc ou plus au goût) et 10 cl de crème végétale. En option : ajouter 1 cc de miso blond en début de cuisson
- curry/coco : en fin de cuisson, ajouter 10 cl de lait de coco et du curry en poudre.

mercredi 2 octobre 2019

Pad thaï hypoallergénique (végétalien, sans gluten, ni soja, arachides, fruits à coque, sésame)

Depuis quelques mois maintenant, je suis membre de la Fédération Végane, une association dont le but est de développer le véganisme notamment par la diffusion de recommandations nutritionnelles concernant la vitamine B12. Car, sachez-le, si vous êtres végane, il est indispensable que vous vous complémentiez car cette vitamine ne se trouve pas dans une alimentation végétale et elle est essentielle au bon fonctionnement de notre corps. A vrai dire, toute personne ayant réduit sa consommation de produits d'origine animale peut être concernée par la carence. Je ne vais pas rentrer plus loin dans le détail, mais si vous voulez plus d'infos à ce sujet, allez lire notre site Vive La B12!


Si je vous parle de ça aujourd'hui, c'est parce que nous avions un stand au salon Go Healthy de Lyon il y a quelques semaines, et que j'y ai fait une démonstration culinaire. A cette occasion, j'ai donc développé une recette qui se devait d'être facile et rapide à réaliser, et surtout sans aucun des 14 allergènes dont l'étiquetage est obligatoire, car le salon faisait la part belle aux alternatives alimentaires pour les personnes allergiques. J'ai immédiatement pensé à un pad thaï, car c'est un plat à base de nouilles de riz, donc sans gluten, mais il a ensuite fallu que je l'épure de toute trace de soja, sésame, fruits à coques et arachides. J'ai donc remplacé la sauce soja que j'utilise habituellement pour l'assaisonnement par du bouillon de légumes bien corsé, et les cacahuètes concassées que l'on saupoudre au moment du service par des graines de tournesol ou de courge toastées. Comme je ne pouvais pas mettre de tofu dans le plat, j'ai opté pour de la brouillade de pois chiches pour apporter des protéines, ce qui a également l'avantage de rappeler le plat originel puisqu'il contient traditionnellement des oeufs brouillés. 

A cette occasion, j'ai découvert deux substituts intéressants aux produits à base de soja : le tofu de chanvre (des graines de chanvre cuites, mixées et pressées en bloc), et la sauce coco aminos (du nectar de fleur de cocotier mélangé à de l'eau et du sel, qui sent exactement comme la sauce soaj et a un goût qui se rapproche de la sauce soja sucrée). Mes substitutions ont parfaitement fonctionné, et ceux qui ont goûté le résultats de la démonstration en ont été très satisfaits, ce qui m'a fait énormément plaisir ! Je me suis donc dit que cette recette avait toute sa place ici, pour ceux qui n'auraient pas l'occasion de nous rencontrer sur un salon végane et de récupérer une fiche recette (car oui, nous avons édité des flyers avec ma recette et c'est la toute première fois que je voyais une de mes photos imprimée!!!). Évidemment, si vous n'avez aucun problème d'allergie, vous pouvez réaliser la recette avec du soja ou des cacahuètes, je vous indique les substitutions à réaliser entre parenthèses dans la liste des ingrédients.

Pad thaï hypoallergénique {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour 2 personnes :
- 200 g de nouilles de riz plates
- 200 g de légumes variés (selon saison : carotte, brocoli, poivron, pois gourmand, courgette, etc)
- 50 g de germes de haricots mungo (également appelés germes de soja bien qu'ils n'aient rien à voir avec le soja jaune)
- optionnel : dés de tofu de chanvre ou de soja ou de tempeh
- 1 petit oignon (nouveau de préférence, sinon n'importe quel type d'oignon ou même une échalote conviennent)
- 1 gousse d'ail
- optionnel : 1 petit piment frais
- huile végétale
Sauce :
- 50 ml de bouillon de légumes bien corsé (ou 1,5 cs de sauce soja)
- 1 cs de jus de citron vert ou de concentré de tamarin
- 1 cs de sucre
Brouillade de pois chiches
- 40 g de farine de pois chiches
- 60 g de crème de riz (ou autre crème végétale)
- 50 ml d'eau froide
- 1 pincée de curcuma
- 1 pincée de sel kala namak
Pour servir, au choix : coriandre fraîche, graines de courge ou de tournesol toastées et concassées (ou cacahuètes), jus de citron vert, sauce soja ou coco aminos, germes de haricot mungo

Mettre les nouilles à tremper dans un grand volume d'eau froide pendant 30 min.

Mélanger toutes les ingrédients de la sauce et réserver.

Emincer finement l'ail et le piment. Détailler l'oignon en lamelles (si vous utilisez un oignon nouveau, détaillez également la partie verte en rondelles) et découpez les légumes en morceaux de taille équivalente pour qu'ils cuisent uniformément.

Mélanger les ingrédients de la brouillade de pois chiches.

Faire chauffer de l'huile dans une poêle et y verser le mélange à base de farine de pois chiches en l'étalant comme une crêpe. Laisser prendre, puis brouiller le contenu de la poêle à la spatule. Laisser cuire quelques minutes en remuant en cassant bien la brouillade en petits morceaux. Réserver.

Faire chauffer un peu d'huile dans un wok ou une grande poêle et y faire revenir l'ail et le piment pendant une dizaine de secondes. Ajouter les légumes (sauf la partie verte des oignons et les pousses de soja) et faire sauter 5 à 10 minutes. Les légumes doivent à peine s'attendrir et prendre une couleur vive.

Ajouter les nouilles à peine égouttées et verser la sauce. Bien mélanger et cuire pendant environ 5 minutes en remuant constamment et en cassant les nouilles à la spatule. Les nouilles doivent être tendres mais pas collante, attention donc à ne pas les faire cuire trop longtemps.

Ajouter la brouillade de pois chiches, la partie verte de l'oignon et les pousses de soja, mélanger et cuire encore 30 secondes.

Servir immédiatement parsemé de garnitures au choix.

jeudi 6 juin 2019

Curry de blettes et pois chiches // Swiss chard and chickpea curry

Vous connaissez l'histoire de la nana qui attend qu'il fasse à nouveau grand soleil et 30°C pour poster une recette de curry croisé avec une soupe de nouilles ? Ben c'est moi. Pour ma défense, je pourrais m'avaler un bol de ramen par n'importe quelle température ! (Et pour ma défense bis, alors que j'avais rédigé cet article quelques jours auparavant sous une chaleur écrasante, on a eu un gros orage la nuit dernière qui a bien fait chuter les températures, donc on peut à nouveau envisager de manger autre chose que de la salade. Si ça c'est pas une coïncidence parfaite...). Cependant, si l'idée d'une soupe en cette saison ne vous emballe pas, vous pouvez réduire la quantité de bouillon dans la recette pour obtenir un curry plus épais à à servir avec une céréale ou des pains plats ou pains vapeur. Mais en tout cas ne passez pas a coté de cette recette qui pourrait bien changer votre vision des blettes!


Faut dire que c'est pas un légume super glamour à la base, j'ai personnellement eu beaucoup de mal à l'apprivoiser, mais maintenant que c'est fait, j'adore ça! Je dois l'idée de cette recette à ma mère, qui m'a un jour parlé d'un curry blettes/pois chiches qu'elle avait cuisiné quelques temps auparavant. Là où c'est marrant, c'est qu'en fait l'idée lui était venue après un curry que j'avais fait lors d'une de mes visites chez mes parents, et dans lequel j'avais mis des blettes cueillies dans le jardin de ma grand-mère, où elles poussent en abondance (ma copine Délia vous confirmera que ça pousse tout seul!). Ma mère avait adoré ce plat alors qu'elle n'est pourtant pas une grande amatrice de blettes, et depuis elle les cuisine régulièrement en curry! Donc si ce n'est pas un légume qui vous fait rêver, je vous suggère de retenter quand même le coup avec du lait de coco et des épices, vous m'en direz des nouvelles !



Ici, j'avais en tête un plat assez liquide pour pouvoir être mangé avec des nouilles de blé ou de riz (ou pourquoi pas des raviolis asiatiques), sur une base d'échalote, gingembre, citronnelle et poudre de curry jaune, et je voulais que la saveur du lait de coco soit présente sans non plus être prédominante. On saupoudre d'une bonne dose d'herbes fraîches, de graines et/ou de cacahuètes concassées, d'un trait de jus de citron vert, et pour les plus téméraires de piment frais, et c'est parti pour la transpiration dégustation ;)



Curry de blettes et pois chiches {végétalien, sans gluten, sans noix, option sans soja}
Pour 4 personnes :
- 4 ou 5 tiges de blettes (cotes et feuilles)
- 250 g de pois chiches cuits
- 1 échalote
- 1 gousse d'ail
- 1 morceau de gingembre frais dee la taille de la gousse d'ail
- 1 tige de citronnelle
- 1 piment thaï frais (optionnel)
- 1 cs de curry en poudre
- 200 ml de lait de coco
- 500 ml de bouillon de légumes
- 1 à 2 cs de sauce soja (sans gluten si besoin, pour une version sans soja utiliser de la sauce coco aminos ou simplement du sel)
- 1 à 2 cs de sucre
- huile végétale neutre
Pour servir, au choix :
- nouilles ou céréale cuite au choix
- jus de citron
- herbes fraîches (coriandre, oignon nouveau, basilic thaï)
- cacahuètes ou graines toastées et concassées
- copeaux de noix de coco toastés
- huile de sésame
- citron vert
- sauce piquante ou piment frais

Peler l'échalote, l'ail et le gingembre. Retirer les premières feuilles externes de la branche de citronnelle ainsi que le haut de la tige pour ne garder que la partie tendre du bulbe. Si vous le souhaitez, épépinez le piment.

Émincer finement le tout ou réduire en pâte dans un mixeur.

Séparer les côtes et les feuilles des blettes. Découper les côtes en tronçons d'environ 1 cm et hacher grossièrement les feuilles.

Faire chauffer 1 cs d'huile dans une casserole et y faire revenir le mélange à l'échalote à feu moyen, jusqu'à obtenir une légère coloration.

Ajouter le curry, bien mélanger et faire revenir 1 minute.

Verser le bouillon de légumes et bien gratter le fond de la poêle pour décoller les sucs de cuisson. Ajouter le lait de coco et mélanger. Goûter et assaisonner avec de la sauce soja et du sucre selon votre goût. Porter à ébullition.

Quand le bouillon bout, ajouter les cotes de blettes. Couvrir et laisser mijoter jusqu'à ce qu'elles soient tendres.

Une fois les côtes de blettes cuites, ajouter les feuilles et les pois chiches. Laisser mijoter encore quelques minutes pour attendrir les feuilles.

Rectifier l'assaisonnement et servir avec les garnitures désirées.



Swiss chard and chickpea curry {vegan, gluten-free, nut-free, soy-free option}
Serves 4 :
- 4 or 5 Swiss chard stems (with leaves)
- 250 g cooked chickpea
- 1 shallot
- 1 clove garlic
- a piece of fresh ginger (roughly the same size as the garlic clove)
- 1 lemongrass stalk
- 1 fresh bird eye chili (optional)
- 1 tbs curry powder
- 200 ml (approx. 1 cup) coconut milk
- 500 ml (approx 2 cups) vegetable stock
- 1 to 2 tbsp soy sauce (GF if need be, for a soy-free version use coconut aminos or salt)
- 1 to 2 tbsp sugar
- neutral vegetable oil
To serve (suggestions) :
- cooked noodles or grain of your choice
- fresh herbs (cilantro, scallions, Thai basil)
- roasted and chopped peanuts or seed of choice
- toasted coconut flakes
- sesame oil
- hot sauce or sliced bird eye chili
- lime juice

Peel the shallot, garlic and ginger. Remove the outer leaves of the lemongrass stalk and cut out the top, leaving only the tender bulb. If desired, remove the seeds from the chili.

Finely chop all the ingredients above or blend to a paste.

Separate the chard stems from the leaves. Slice the stems in 1cm (1/2 inch) pieces and roughly chop the leaves.

Heat 1 tbsp oil in a pot and cook the shallot mix on medium heat, until slightly golden. Add the curry powder, stir and cook for 1 minute.

Pour the vegetable stock in, scraping the bottom bits into the pan. Add the coconut milk and stir, taste and adjust the seasoning with soy sauce and sugar, then bring to a boil.

Add the chopped stems, cover and simmer on medium heat until the chard is tender.

Add the leaves and chickpea and cook a few more minutes, until the leaves are wilted.

Adjust the seasoning and serve with your choice of toppings.

jeudi 5 juillet 2018

Kalam polo shirazi : riz iranien au chou rave et aux herbes // Kalam polo shirazi : iranian rice casserole with kohlrabi and herbs

Hééé, mais oui, voilà que pour ma première recette de l'été, le chou est de retour! Vous vous y attendez pas à celle-là hein? À vrai dire, moi non plus... Après plusieurs mois à en bouffer à toutes les sauces, grâce à nos paniers AMAP qui nous fournissaient copieusement, j'ai accueilli les légumes de printemps avec soulagement. Enfin, on allait pouvoir passer à autre chose ! J'ai compris à ce moment-là pourquoi les Allemands et les Alsaciens appréciaient autant les asperges, au point de placarder des panneaux annonçant leur arrivée sur les devantures de restaurants, de supermarchés, sur le bord de la route, et d'en vendre à peu près partout. Un véritable culte! Il faut dire que quand vous mangez du chou de novembre à avril, et qu'un autre légume débarque enfin sur le marché, vous l'accueillez comme le messie et vous en mangez des kilos comme si votre vie en dépendait, au cas où ce soit un rêve et que vous vous réveilliez soudain devant un plat de choucroute !


On a donc passé quelques semaines sans le moindre crucifère dans notre panier, et plus l'été approchait, plus le souvenir des kilos de chou ingurgités au cours de l'hiver s'éloignait (même s'il me reste encore l'équivalent d'un spécimen et demi au congélateur...). Sauf que... J'ignorais qu'il existait du chou de printemps ! Et notre AMAP s'est fait une joie de nous en refiler, c'est à croire qu'après deux mois de sevrage, les Alsaciens ont à nouveau besoin de leur dose de choucroute... On s'est donc retrouvés avec du chou pointu sur les bras, mais aussi au chou rave, LE légume alien par excellence. Et autant le chou pointu, j'ai désormais plein d'idées pour le préparer après l'entrainement intensif de cet hiver, pour le chou rave, je sèche... À part la soupe (plat qui ne me fait absolument pas envie en ce moment) ou la salade (mais on est d'accord que c'est clairement pas la bonne solution pour se farcir 3 kg de chou rave), je n'ai absolument aucune idée de ce qu'on peut faire avec ce légume. J'ai testé cette recette de pizza, ainsi que des frites et des rostis en mélange avec des pommes de terre, et j'ai réalisé un truc : le chou rave cuit, c'est pas ce que je préfère... Pourtant j'avais mangé une délicieuse soupe en Allemagne, au goût très doux, mais là je ne retrouve pas du tout cette saveur. On est entre le chou et le navet, et comme je déteste ce dernier, vous imaginez bien que je suis bien embêtée avec mes choux raves...


Ma solution dans ce genre de cas, c'est de miser sur les cuisines du monde, et en particulier celles qui utilisent plein d'épices, histoire de planquer un peu les machins que j'aime pas trop au milieu d'autres saveurs. Sauf que je ne savais absolument pas quels pays cuisinent le chou rave. Et puis je suis tombée sur la recette que je vous propose aujourd'hui, complètement par hasard. En fait, c'est en cherchant une recette de kimchi de radis (là aussi, on en a eu la dose!) que je suis tombée sur ce post donnant des idées pour cuisiner le chou. Or, comme je disais plus haut, il m'en reste encore un et demi au congélateur donc je me suis dit que toute nouvelle recette était bonne à prendre. C'est ainsi que j'ai découvert l'existence du kalam polo, un plat Iranien à base de riz, de chou et de boulettes ou de morceaux de viande. J'étais déjà très contente d'avoir un nouveau moyen d'écouler un peu de notre nouveau légume préféré (ahem...), mais alors quand j'ai découvert qu'il existait des variantes à base de chou rave, j'ai fait une petite danse de la joie! Enfin, j'allais pouvoir me débarrasser de la bête! Comme je n'ai trouvé aucune version française (et végane!) de cette recette, j'ai décidé de faire un post ici! D'après mes recherches, il existe deux façons de préparer le kalam polo : une avec une garniture parfumée à la tomate et aux épices, l'autre aux herbes (basilic, aneth et estragon ou sariette, parfois persil, j'ai choisi d'utiliser ce dernier car je ne trouvais pas les autres), cette dernière étant systématiquement employée dans les recettes à base de chou rave. Je testerai donc la version à la tomate avec du chou blanc une autre fois (et vous n'échapperez probablement pas à la recette ;) )


Pour véganiser ce plat, j'ai simplement utilisé du seitan à la place de la viande. J'avais d'abord imaginé faire des boulettes de protéines de soja texturées, mais je n'en avais plus, alors je me suis rabattue sur le seitan. J'en fais très rarement, et mon taux de réussite est variable, donc j'avoue que j'avais un peu peur de choisir cette option. Mais j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai appliqué plusieurs conseils lus à droite à gauche, à savoir : bien pétrir la pâte, ne pas faire bouillir l'eau de cuisson mais la laisser tout juste frémir, cuire longuement et laisser le seitan cuit reposer 24h dans son bouillon avant utilisation. Et ce fut une vraie réussite, mon seitan était moelleux sans être spongieux, et bien parfumé, je pense avoir surmonté mes peurs ;) Comme c'est quand même assez long à faire, ce serait dommage d'en préparer une petite quantité juste pour cette recette, donc je vous donne le double des proportions. (bon OK j'avoue, en vrai j'ai vu trop gros quand j'ai testé la recette, mais j'étais bien contente d'avoir du rab!) Vous pouvez conserver le reste de seitan pendant une semaine au frigo dans son bouillon, ou bien le congeler égoutté. Pour vous donner des exemples d'utilisation avec le reste, j'en ai fait une partie façon kebab (coupé en petites lamelles, marinées dans un mélange d'huile d'olive, cumin, coriandre en poudre, paprika et poivre puis sautées à la poêle et mangées en sandwich avec des crudités et une sauce blanche), et une autre à la crème et à la moutarde. Ou, bien sûr, vous pouvez faire une seconde portion de ce plat, si vous être fan de chou rave ;)


Kalam polo shirazi - cocotte de riz Iranienne au chou rave et herbes fraîches {végétalien, sans noix, option sans soja}
Seitan :
- 150 g de gluten
- 30 g de poudre d'amandes
- 1 cs de levure maltée
- 1/2 oignon
- 1/2 cc de curcuma
- 1/4 cc de poivre
- 1/2 cc d'ail moulu
- 160 ml d'eau chaude
- 2 cs de sauce soja (ou 1 cs de poudre de bouillon de légumes)
Bouillon de cuisson :
- 1,5 l d'eau
- 1 cs de bouillon de légumes en poudre ou 1 cube (ou directement 1.5 l de bouillon de légumes maison)
- 1 cs de miso brun (ou 1/2 cc de sel)
Cocotte de riz :
- 250 g de riz long
- 1 chou rave d'environ 500 g
- 1/4 cc de curcuma
- le jus d'un demi citron
- 2 à 3 cs de basilic frais haché
- 2 à 3 cs de persil frais haché (ou d'estragon ou de sariette)
- 1 cc d'aneth séché ou 1 cs d'aneth frais haché
- 1 pincée de filaments de safran
- huile d'olive
- sel et poivre
Pour servir : yaourt nature, pickles ou légumes lactofermentés

La veille, préparer le seitan : mélanger tous les ingrédients secs dans un saladier. Mélanger les ingrédients humides dans un verre à bec verseur. Râper l'oignon et l'ajouter aux ingrédients humides. Verser progressivement les ingrédients humides dans le saladier, en mélangeant à la fourchette pour bien incorporer. Quand la pâte devient trop élastique pour être mélangée à la fourchette, pétrir à la main jusqu'à obtenir une boule homogène.

Déposer le seitan sur un plan de travail et pétrir pendant une dizaine de minutes.
Mélanger les ingrédients du bouillon de cuisson et porter à ébullition. Réduire le feu pour que le bouillon de cuisson frémisse.

Découper le seitan en petits morceaux de la taille d'une cerise et les plonger dans le bouillon de cuisson. (Vous pouvez essayer de former des boulettes pour être plus fidèle à la recette originale mais le seitan garde rarement sa forme s'il n'est pas contraint dans un film étirable ou tissu. Mes boulettes ont pris des formes totalement biscornues à la cuisson mais ça ne change évidemment rien au goût !)
Laisser cuire 1h à 1h30 à frémissement, puis laisser refroidir le seitan dans son bouillon pendant 24h.

Le lendemain, mettre le riz à tremper dans de l'eau salée pendant 1h.

Mettre les filaments de safran dans un verre et verser 10 cl d'eau chaude par dessus. Laisser infuser.
Peler le chou rave et le découper en frites.

Faire chauffer de l'huile dans une poêle et y faire revenir le chou rave avec le curcuma et un peu de sel. Quand il commence à s'attendrir et à dorer, ajouter le jus de citron. Poursuivre la cuisson jusqu'à ce que le chou soit tendre.

Prélever environ la moitié du seitan (le reste de garde 1 semaine au frigo dans son bouillon, ou plusieurs mois au congélateur, égoutté) et la faire revenir dans un peu d'huile, jusqu'à ce que les morceaux soient dorés.

Porter une casserole d'eau non salée à ébullition. Égoutter le riz et le verser dans la casserole. Cuire 7 minutes et égoutter. Le riz doit être al dente.

Replacer la casserole vide sur le feu. Y verser 1 cs d'huile, puis repartir la moitié du riz dans le fond de la casserole, ajouter le tiers des bâtonnets de chou rave, le seitan et les herbes fraîches, puis recouvrir du reste de chou rave, et à nouveau de riz. Ajouter à nouveau une cuillère à soupe d'huile sur le dessus et verser l'infusion de safran dans la casserole.

Recouvrir la casserole d'un torchon propre, poser le couvercle par dessus, et laisser cuire 20 minutes à feu très doux. Mélanger et servir, accompagné de yaourt et de légumes lactofermentés si vous le souhaitez.


Vegan kalam polo shirazi - Iranian rice casserole with kohlrabi {vegan, nut-free, soy-free option}
Seitan : (makes extra, see notes)
- 150 g gluten powder
- 30 g almond flour
- 1 tbsp nutritional yeast
- 1/2 onion
- 1/2 tsp turmeric powder
- 1/4 tsp freshly cracked black pepper
- 1/2 tsp garlic powder
- 160 ml warm water
- 2 tbsp soy sauce (or 1 tbsp vegetable broth powder)
Broth :
- 1.5 l water
- 1 tsp vegetable broth powder ou 1 cube (or directly 1.5l vegetable broth)
- 1 tbsp barley miso paste (or 1/2 tsp salt)
Rice casserole :
- 250 g long grain rice
- 1 kohlrabi (approx. 500g)
- 1/4 tsp turmeric powder
- the juice of 1/2 lemon
- 2 to 3 tbsp fresh basil, chopped
- 2 to 3 tsp fresh parsley, chopped (or taragon or savory, I couldn't find any of them)
- 1 tsp dried dill or 1 tbsp fresh
- 1 pinch saffron threads
- olive oil
- salt and pepper
To serve : unflavoured soy yoghurt, pickles or lactofermented vegetables

The day before, make the seitan : combine all the dried ingerdients in a wide bowl. Combine wet ingredients in a jar. Grate the onion and add to the wet ingredients.

Gradually add the wet ingredients into the dried, stirring with a fork to incorporate, then keand for about 10 minutes.

Combine the ingredients for the broth in a saucepan. Bring to a boil, then reduce to a simmer. 

Cut the seitan in pieces the size of a cherry. You can try to form balls with them but they probably won't hold their shape while cooking, at least mine didn't. Put the seitan pieces into the broth and simmer for 1 to 1.5 hour. Let the seitan rest in its broth overnight before using.

The next day, soak your rice for 1 hour into cold salted water. Grind the saffron threads, place in a glass and cover with 10 cl hot water.

Meanwhile, peel the kohlrabi and cut into fries. Heat 1 tbsp oil in a pan and cook the kohlrabi fries on medium heat, flipping regularly. Season with turmeric powder. When the fries start to soften and to brown on the sides, add the lemon juice. Continue to cook until soft. Reserve into a plate.

In the same pan, heat 1 tbsp oil and sauté half oh the drained seitan until golden.

Bring a pot of unsalted water to a boil. Add the draine rice and cook for 7 minutes, then drain. The rice should be slightly undercooked.

Wipe the pot and place back on low heat. Add 1 tbsp oil, then spread half the rice in the bottom. Cover with most of the kohlrabi fries, the seitan, the herbs, then the remaining kohlrabi fries, and spread the remaining rice on top. Drizzle with another tbsp oil, then with the saffron water.

Place a towel on top of the pot, then place the lid on and cook on low heat for 20 minutes.

Stir and serve with yoghurt and pickles or lactofermented veggies.

Notes : Because seitan is quite time consuming to make, I doubled the quantities so that you can have leftovers. You can store them up until 1 week in its broth in the fridge or several months in the freezer, drained. Here is how I used my leftovers : half was made into kebab "meat" by marinating it in oil, cumin, coriander, paprika, onion powder and pepper, then sauteed and served into a sandwich with crudités and yoghurt sauce. The other half was sauteed and served with a vegetable cream and mustard sauce, with a side of rice.

mercredi 25 avril 2018

{Plates #5} Un (petit) festin éthiopien

Avant, j'avais un bac à légumes, et un bac à bières dans mon frigo. Mais ça, c'était avant l'AMAP. Maintenant, j'ai un bac à légumes, et un bac à chou... Je n'exagère rien, j'ai actuellement un spécimen et demi dans mon frigo, et environ autant coupé en morceaux au congélateur... J'avais pourtant cru que la saison était enfin finie, puisqu'il y a deux semaines, nous n'en avons pas eu dans notre panier AMAP (une première depuis le début de l'année !) mais jeudi dernier, la bête a refait son apparition...

C'est en cherchant des idées sur Pinterest pour écouler tout ce chou que je suis tombée sur une recette de poêlée éthiopienne de chou, carottes et pommes de terre. Je me suis alors souvenue d'un repas éthiopien que j'avais dégusté lors du festival Rock en Seine, et que j'avais adoré. Pourtant, je n'avais jusqu'à présent jamais testé de cuisiner des recettes de ce pays, alors que les spécialités végéta*iennes sont pourtant très nombreuses. J'ai donc sauté sur l'occasion pour nous concocter un petit festin éthiopien il y a quelques semaines, et je pense que je vais devoir recommencer bientôt pour écouler le chou qui nous reste!

C'était certes un peu long de préparer les différents composants du repas, mais ça en valait la peine car tout était délicieux ! Comme quoi, l'avalanche de chou n'a pas que des mauvais côtés !


Dans mon assiette, il y avait (dans le sens des aiguilles d'une montre) :

* Gomen : du chou sauté à l'ail et gingembre. J'ai utilisé cette recette, qui se fait normalement avec des "collard greens", une variété de chou à grandes feuilles plates très utilisé dans la cuisine afro-caraïbéenne, brésilienne et portugaise. Je n'en ai jamais trouvé en France mais le kale en est un proche cousin, j'ai donc utilisé du kale violet de notre panier AMAP à la place.

* Tikil gomen / atakilt wat (je n'ai pas réussi à savoir lequel de ces deux noms est exact) : la fameuse poêlée de chou, pommes de terre et carottes (et piment, normalement, mais nous n'en avons pas mis). J'ai utilisé un mélange de plusieurs recettes : celle-ci pour les quantités de légumes, celle-là pour les épices en début de cuisson (mais la précédente propose a peu près le même mélange), et enfin cette dernière pour la technique de cuisson et le dosage du curcuma.

* Riz thaï blanc (pas du tout traditionnel mais je n'avais plus assez d'injera)

* Pseudo-injera à la farine de sarrasin. L'injera est une crêpe fermentée à base de farine de teff, qui sert à la fois de base pour disposer les différents composants du repas, et de couverts (on en déchire de petits bouts de la main droite et on s'en sert pour manger les plats). J'ai utilisé cette recette pour une pâte à injera express sans fermentation (il y a également une méthode pour réaliser la crêpe de façon plus traditionnelle si vous prévoyez le coup la veille) et j'ai remplacé la farine de teff, que je n'avais pas, par de la farine de sarrasin. J'ai beaucoup aimé le résultat, mais c'était très salé (et pourtant je suis quelqu'un qui aime manger salé !) donc je ferai plus attention à l'assaisonnement la prochaine fois.

* Messir wat : lentilles corail aux épices berbéré, un mélange très parfumé (et normalement très piquant !) que j'avais préparé en suivant une recette dans Afro Vegan de Bryant Terry. J'ai utilisé cette recette, mais celle-ci s'en rapproche beaucoup et a l'avantage de proposer un mélange d'épices assez proche de celui que j'avais. J'ai vraiment adoré ce plat si simple et pourtant plein de saveur, si vous ne devez en essayer qu'un seul c'est celui-ci!

Pour une prochaine fois, j'aimerais aussi tester une recette à base de pois cassés (kik alicha) et une autre à base de haricots verts (fossolia), et encore plein d'autres !

mercredi 11 avril 2018

Falafels à l'ail des ours // Wild garlic falafels

Happy birthday to me ! Aujourd'hui, je souffle ma 28e bougie, et j'ai décidé de fêter ça avec une recette de... Falafels! Si vous vous attendiez à un gâteau, c'est loupé. Il faut dire que je ne suis pas très douée en pâtisserie, ou en tout cas pas pour inventer des recettes! Je sais rajouter du zeste de citron ou des pépites de chocolat dans un gâteau au yaourt, mais ça s'arrête là... Je suis beaucoup plus à l'aise avec le salé !





Et puis pourquoi je ne pourrais pas me faire des falafels d'anniversaire ? C'est, après tout, un de mes plats préférés et pourtant je n'en fais que trop rarement à la maison (bon, par contre, pour planter les bougies dedans, c'est pas gagné...). Il y a quelques temps, après être allée cueillir un beau bouquet d'ail des ours, j'ai réfléchi à ce que je pourrais en faire. J'ai spontanément pensé à ma focaccia, puis à des gnocchis (#lespatescestlavie), et d'un coup, paf, l'illumination! DES FALAFELS A L'AIL DES OURS!!! J'en salivais rien que d'y penser, déjà que les falafels, c'est délicieux puissance 1000, alors avec le parfum délicat de l'ail des ours, ça ne pouvait qu'être de la bombe!





On imagine souvent que ces petits boulettes sont difficiles à réaliser, mais en fait, c'est une recette très simple. Le secret, c'est d'utiliser des pois chiches crus qu'on laisse tremper une nuit, et qu'on mixe avec des aromates. On obtient alors une pâte facile à modeler, et qui se tient parfaitement à la cuisson. J'ai opté pour une cuisson classique dans un bain de friture (enfin, un demi-bain, en retournant régulièrement mes boulettes), mais si vous essayez la cuisson au four, faites-moi savoir si ça fonctionne! Pour les accompagner, nous avions fait des wraps en suivant cette recette, et j'avais préparé un assortiment de crudités (épinard frais, lamelles de chou rouge, d'oignon rouge et de carotte jaune) ainsi qu'une sauce au tahin (3 cc de tahin + 1 petite gousse d'ail pressée + 1 pincée de sel + de l'eau pour diluer, c'était très bon mais attention à l'haleine après ça!) mais vous pouvez bien évidemment faire avec ce que vous avez sous la main! Si vous êtes vraiment un fana d'ail des ours, vous pouvez même faire une petite sauce au yaourt, citron et ail des ours haché pour accompagner vos falafels, ou encore un beau houmous vert, voire même un pesto! Vous pouvez aussi servir ces falafels au sein d'un mezzé, accompagné d'autres petites bouchées comme des champignons à la melasse de grenade, un taboulé printanier (que vous pouvez pimper avec de l'ail des ours, lui aussi)(la nana qui ne lâche pas l'affaire ^^) ou des chaussons parfumés au citron confit (je vous laisse deviner ce que vous pouvez mettre dedans en plus :p). Alors, vous choisissez quoi comme option, les wraps 100% ail des ours ou le mezze à l'ail des ours?




Falafels à l'ail des ours {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour une vingtaine de falafels :
- 200 g de pois chiches secs
- 1 cc + 1/2 cc de bicarbonate de sodium
- 1 petit oignon
- 1 petite gousse d'ail
- une quinzaine de feuilles d'ail des ours
- 2 cc de cumin
- 1 cc de coriandre en poudre
- 1/2 cc de menthe séchée
- 1/2 cc de sel
- 1/4 cc de poivre
- farine de pois chiches (selon l'humidité de la pâte)
- huile végétale pour friture
- pour servir : wraps ou pains pitas, crudités, sauce au tahin ou au yaourt, houmous, ...

La veille, faire tremper les pois chiches dans un grand volume d'eau additionné d'une cc de bicarbonate de sodium.

Le jour même, quelques heures avant de débuter la cuisson, égoutter les pois chiches et les rincer. Il est conseillé de les peler (je le fais en les frottant très fort dans mes mains dans l'eau de trempage, les peaux remontent à la surface) mais c'est une étape qui prend du temps et il me semble avoir déjà fait des falafels en gardant la peau des pois chiches sans que cela ne change beaucoup la recette.

Peler l'ail et l'oignon et les hacher grossièrement. Nettoyer l'ail des ours et le hacher finement.
Dans le bol d'un mixeur, placer les pois chiches égouttés, 1/2 cc de bicarbonate de sodium, l'ail, l'oignon, les trois quarts de l'ail des ours, les autres épices et la menthe séchée. Mixer jusqu'à l'obtention d'une pâte.

Verser dans un saladier, ajouter l'ail des ours restant et mélanger à la fourchette. Si le mélange paraît trop humide, ajouter quelques cs de farine de pois chiches. On doit pouvoir former facilement des boulettes sans que la pâte ne colle trop aux mains. Lisser la pâte avec le dos d'une cuillère, couvrir le saladier et placer au frais pour quelques heures.

Une fois que la pâte a reposé, former des boulettes de la taille d'une balle de ping-pong (j'ai pu en faire 18).

Faire chauffer de l'huile végétale dans une poêle ou une casserole. Dans l'idéal, il faudrait pouvoir y plonger entièrement les falafels, mais il est aussi possible de les cuire dans 2 à 3 cm d'huile en les retournant avec précaution.

Quand l'huile est chaude (un morceau de pain plongé dedans doit provoquer des grésillements et des petites bulles), plonger les falafels dans le bain de friture. Procéder en plusieurs fois pour ne pas qu'ils se touchent dans la casserole. Faire frire jusqu'à​ ce qu'ils soient dorés de tous les côtés.

Servir chaud dans un mezze ou dans des wraps ou pains pitas avec des crudités et la sauce de votre choix (pour moi : épinards frais, chou rouge, carotte jaune, oignon rouge, sauce au tahin). Vous pouvez préparer les falafels à l'avance et les réchauffer au four au moment de servir.





Wild garlic falafels {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Yields about 20 falafels :
- 200 g dried chickpeas
- 1 + 1/2 tsp baking soda, divided
- 1 small onion
- 1 small garlic clove
- about 15 wild garlic leaves
- 2 tsp cumin powder
- 1 tsp coriander powder
- 1/2 tsp dried mint
- 1/2 tsp salt
- 1/4 tsp black pepper
- vegetable oil for frying
- to serve : pita bread or tortillas, your choice of crudités and sauce (tahini or yogurt sauce, hummus, ...)

The night before, soak the chickpeas in water with 1 tsp baking soda.

A few hours before cooking, drain and rinse the chickpeas. It is advised to peel them (I do this by rubbing them hard into my hands in the soaking water so that the skins float on top) but it is a hard, time consuming step and I think I've already made falafels without peeling the chickpeas and they turned out fine.

Peel the onion and garlic and choap coarsely. Rince the wild garlic and chop finely.
In a food processor, add the drained chickpeas, remaining 1/2 tsp baking soda, onion, garlic, 3/4 of the wild garlic, mint and the remaining spices. Blend until you get a paste.
Put the paste in a wide bowl and add the remaining wild garlic and toss with a fork. The batter shouldn't be too wet and should hold its shape when pressed in the hand, without being too sticky. If not, add a couple tsp chickpea flour and mix well.

Flatten the mix with a spoon, cover the bowl and place in the fridge for a few hours.
Once the batter has rested, use your and to form balls of the size of a ping-pong ball (I made 18 pieces).

Heat the oil in a pan or pot. Ideally, it should entirely coat the falafels, but it also works if you cook them in a few inches of oil, flipping them carefully.

When the oil is hot (a cube of bread should sizzle), add the falafels to the pot. Do not overcrowd. Cook until golden and crispy all over.

Serve hot as a part of a mezze, or with pita bread or tortillas and your choice of crudités and sauce (I used fresh spinach leaves, red cabbage, julienned yellow carrots, red onion, and tahini sauce). The falafels can also be made ahead of time and reheated in a hot oven before serving.


mercredi 4 avril 2018

Kedjenou de légumes // Vegetable kedjenou (African vegetable stew)

Hééééé, ça faisait longtemps que j'avais pas posté ici, non? Il faut dire que le mois de mars est toujours difficile pour moi sur le plan culinaire. Comme beaucoup de monde, je commence à me lasser des légumes d'hiver, et au fur et à mesure que le mois avance et que le printemps se rapproche, l'envie de laisser derrière moi courges, brocolis, poireaux et autres se fait de plus en plus pressante. Sauf que je sais pertinemment qu'il faut que je compose avec eux pendant encore un moment, puisqu'il faut attendre encore plusieurs semaines avant de voir arriver artichauts, fèves, petits pois, et autres délices printaniers.


Cette année, c'est encore plus dur que d'habitude, pour deux raisons. Premièrement, parce que nous sommes membres d'une AMAP, et donc que nous n'achetons quasiment plus de légumes en dehors de ceux fournies dans notre panier (ils suffisent amplement à nous nourrir pour une semaine, et en ce moment nous avons même du mal à les écouler d'une fois à l'autre car nous avons récupéré deux fois des paniers doubles). Or, il n'y a pour l'instant pas la moindre trace de primeurs dans celui-ci, si ce n'est des pissenlits, et on n'aime pas la salade amère... Le reste, c'est du chou, du céleri rave, du potimarron, des carottes même pas nouvelles, et surtout, encore du chou. Je vous jure que ce légume commence à me sortir par les yeux, surtout le blanc qui s'entasse inexorablement dans notre frigo (on en a encore 2 et demi...). J'en ai tellement marre que je serais prête à bouffer du navet nouveau plutôt que de me farcir encore le moindre crucifère! Heureusement, l'ail des ours est arrivé et je commence à sortir de ma torpeur hivernale ! (Si vous voulez voir mes recettes des années précédentes avec cette délicieuse plante sauvage, c'est ici pour la foccacia et pour les scones. J'attaque bientôt le cru 2018 ;) )


Deuxièmement, si vous me suivez sur Facebook ou Instagram, alors vous savez que je suis partie deux semaines en Côte d'Ivoire pour rendre visite à un ami expatrié là bas. Et autant vous dire que deux semaines de parenthèse estivale ont rendu le retour au chou et au poireau encore plus difficile, et pourtant les Ivoiriens ne sont pas de grands mangeurs de légumes. N'écoutez d'ailleurs pas le Petit Futé sur ce point, si vous êtes végétarien, vous allez galérer pour trouver de quoi manger là bas, à moins de vous nourrir uniquement d'accompagnements : riz blanc, attieke (semoule de manioc), frites de pommes de terre, de patate douce ou d'igname, aloco (banane plantain frite), et parfois salade de tomates, oignons rouges et concombres (enfin, en admettant qu'elle ne soit pas assaisonnée avec du bouillon de poulet Maggi émietté...). Dans les grandes villes ou les hôtels touristiques, les végétariens pourront aussi trouver, entre deux spécialités françaises que personne n'a envie de manger avec la chaleur ambiante (comme la blanquette de veau... Par 35°C, oui oui!) et diverses grillades de viandes et poissons, quelques pizzas ou omelettes, et pour les végétaliens, de rares pâtes à la tomate ou poêlées de légumes. Par contre, si vous espérez goûter à la cuisine locale en version végétale, n'y comptez pas, les Ivoiriens sont friands de viande en tout genre (poulet, boeuf, mais aussi chevreau, et "viande de brousse", à savoir toutes les bestioles sauvages qu'ils arrivent à capturer : hérisson, agouti -une sorte de ragondin, lézard, serpent...) et de poisson et tous leurs plats en contiennent. Ils sont de plus souvent assaisonnés avec du poisson fumé, ou des crevettes séchées, ou, très souvent, avec du bouillon cube Maggi, et j'imagine que ce n'est pas la version aux légumes qui est la plus populaire là bas... Bref, pas le pays le plus végane-friendly, mais heureusement ils ont des beignets à tomber à la renverse, et qui ne contiennent pas le moindre gramme d'oeuf ou de produit laitier!


Parmi toutes ces spécialités, on trouve le kedjenou, un ragoût de poulet, pintade ou poisson, avec une sauce très liquide, à base de tomates, oignon, et évidemment de piment (c'est une constante là bas!). C'est un plat qui a l'air très populaire, pourtant chéri n'a pas du tout apprécié celui qu'il a goûté, déclarant que c'était juste piquant, et donc pas très intéressant. J'ai voulu en faire une version aux légumes, inspirée par un autre plat vu là bas, qui y ressemblait beaucoup mais qui contenait également du chou, des carottes, des haricots verts, et ce que j'ai identifié comme étant de l'oignon nouveau. J'ai gardé cette association, utilisant donc des haricots verts surgelés, mais vous pouvez évidemment utiliser l'assortiment de légumes de votre choix et vous adapter à la saison!



Kedjenou de légumes {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour 4 personnes :
- 1 oignon jaune ou blanc
- 2 gousses d'ail
- 1 morceau de gingembre d'environ 2 cm (optionnel, j'en ai vu dans toutes les recettes de kedjenou que j'ai trouvées sur internet mais je n'ai pas eu l'impression qu'il y en avait dans celui qu'on nous a servi en Côte d'Ivoire)
- 1 piment séché (ou plus, ou moins selon le goût)
- 1/4 de chou blanc (environ 300 g)
- 2 belles carottes (j'ai utilisé des carottes jaunes car je n'avais que ça mais ça fonctionne très bien avec des carottes oranges!)
- 150 g de haricots verts (surgelés pour moi)
- les tiges vertes de 2 oignons nouveaux (ou la partie la plus claire des feuilles de 2 poireaux, prenez les feuilles internes qui sont plus tendres)
- 200 g de pulpe de tomate (fraîche si en saison, sinon en conserve)
- 1 l de bouillon de légumes (pour un goût plus authentique, utilisez du bouillon cube Maggi, les Ivoiriens en raffolent !)
- huile végétale, sel et poivre
Pour servir : riz blanc ou attieke (semoule de manioc fermentée)

Détaillez l'oignon en petits dés. Coupez chaque gousse d'ail en deux, retirez le germe, et écrasez chaque moitié avec le plat du couteau. Coupez le morceau de gingembre en deux dans la longueur.
Pelez les carottes et découpez-les en rondelles. Coupez le chou en gros morceaux. Détaillez l'oignon vert en tronçons de 5 cm.

Faites chauffer 2 cs d'huile dans une casserole avec un couvercle, ou dans une cocotte minute. Ajoutez l'oignon, l'ail, le piment et le gingembre et laissez revenir à feu moyen-vif jusqu'à ce que l'oignon devienne translucide.

Ajoutez les carottes (et tout autre légumes un peu dur si vous utilisez un autre mélange) et laissez cuire en remuant pendant une dizaine de minutes.

Versez la pulpe de tomate et le bouillon, puis ajoutez les légumes restants. Mélangez et couvrez, puis laissez mijoter à petits bouillons pendant une vingtaine de minutes, ou jusqu'à ce que tous les légumes soient cuits. Pour remuer, maintenez le couvercle sur la casserole et secouez l'ensemble (kedjenou signifie "secoué" en baoulé). Vous pouvez également faire cuire les légumes à la cocotte, comptez 7 minutes à partir du moment où la vapeur s'échappe. Retirez les morceaux de gingembre et le piment avant de servir, à moins que vous ne vouliez épicer votre dégustation...

Rectifiez l'assainissement avec du sel et du poivre et servez chaud avec une belle portion de riz blanc (le mien est jaune à cause de l'huile de colza que je mets dedans) ou d'attieke. En côte d'Ivoire, le riz ou l'attieke sont moulés en dôme et servis dans une assiette, et le kedjenou est amené à part dans un bol en terre. On utilise une fourchette et une cuillère pour le manger (on ne nous a jamais amené de couteau quand il y avait du poulet !), Mais j'ignore s'il faut mettre la sauce dans l'assiette de riz, ou l'inverse, ou encore manger les deux séparément. Si vous le savez, dites-le moi!


This dish is inspired by two meals I had in Côte d'Ivoire (Ivory Coast) during my trip last month. One is kedjenou, which is chicken, Guinea hen or fish cooked into a thin and spicy tomato sauce. The other one was pretty similar but had vegetables too (cabbage, carrots and green beans, plus something that I identified as spring onion). I made a vegan version using the same vegetables, but you could of course use whatever you like and whatever is in season !



Vegetable kedjenou (vegetable stew from Ivory Coast) {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Serves 4 :
- 1 yellow onion, diced
- 2 cloves garlic, halved and crushed
- 1 1-inch piece of ginger, halved (optional, all the recipes for kedjenou that O found had ginger in them but I am not sure there was some in the dish that was served to us)
- 1 dried red chili (or more or less depending to your taste)
- 1/4 of a white cabbage head (about 300g)
- 2 carrots (I used yellow because that's what I had on hand but regular orange ones work too!)
- 150 g green beans (I used frozen)
- the green part of 2 scallions (or the light green parts of 2 leek leaves, use the center leaves as the are more tender)
- 200 g diced tomatoes (fresh if in season, or from a can)
- 1 litre vegetable stock (use cubed Maggi stock for a more authentic taste, because many people cook with it in Western Africa!)
- vegetable oil, salt and pepper
To serve : white rice or attieke (fermented cassava couscous)

Peel the onion and garlic. Dice the onion. Halved the garlic, removed the inner sprouts and crushed each halve. Halve the ginger.

Peel and slice the carrots. Chop the cabbage in big pieces. Cut the green onion in 2-inch pieces.
Heat 2 tbsp oil in a pot with a lid or in a pressure cooker. Add the onion, garlic, ginger and chili and cook on medium-high heat, until the onion gets translucent.

Add the carrots (and any other hard vegetable if you're using others) and cook for 10 minutes, stirring.

Pour in the tomatoes and vegetable stock, then add the remaining vegetables and toss gently.
Cover and simmer for 20 minutes, shaking the whole pot and the lid from time to time ("kedjenou" means shaken). You could also use a pressure cooker : cook the stew for 7 minutes from the moment the steam comes out.

Season to taste, and remove the ginger pieces and dried chili before serving (or you might have a naughty surprise during your meal...). Serve with a good plate of white rice or attieke.

In Côte d'Ivoire, the rice was always moulded into a round shape and served on a plate on its own, while the kedjenou was brought separately in a pottery bowl. It is eaten with a fork and tablespoon (we never had knives when we were served chicken!) and I don't know if you are supposed to pour the sauce into the rice plate, or put the rice into the bowl, or eat it separately. If you know, please tell me!