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lundi 24 janvier 2022

Soupe de lentilles, potimarron et pak choy au curry rouge

S'il y a bien un mois plein de contradictions en cuisine, du moins sur internet, c'est le mois de janvier. D'un côté on a la team galette, qui rivalise d'inventivité pour proposer sans cesse de nouvelles déclinaisons, et de l'autre la team détox qui a pour objectif "d'éliminer les excès des fêtes". Même France Inter s'y est mis l'autre jour avec une émission sur les jeûnes, les mono-diètes et autre joyeusetés (lol). Au vu du sujet de mon article, on pourrait se dire que je joue dans la deuxième catégorie, mais PAS. DU. TOUT !

Alors, on va mettre les choses au clair tout de suite : les détox, c'est de la fumisterie marketing qui ne repose sur aucune preuve scientifique. Le corps humain est déjà équipé d'un foie et d'une paire de reins qui lui permettent de filtrer les toxines au quotidien (sauf cas particulier de maladies hépatiques ou rénales), donc il n'a absolument pas besoin d'une cure de jus gingembre/spiruline/champignons adaptogènes/poudre de fées.



Quant aux "excès des fêtes", eh bien... Oui, il est probable que vous ayez un peu abusé sur la bouffe à Noël (du moins si vous n'aviez pas le Covid comme moi), et alors ?... C'est fait pour ça les repas de fête non ? L'équilibre alimentaire, c'est quelque chose qui se construit sur la durée, pas sur deux semaines dans l'année, le corps est capable de se réguler tout seul, alors on arrête de paniquer. Manger un peu moins après les fêtes parce qu'on a pas faim après les gros repas et qu'on sent que notre système digestif a besoin d'un peu de repos, oui, mais se mettre au régime dès le 1er janvier et écrire "perdre 2 kilos" dans sa liste de bonnes résolution qu'on ne tiendra pas, c'est non. Et puis, franchement, si vous avez réellement pris du poids à Noël, c'est pas grave. Non, vraiment, je vous assure. Ca ne fait pas de vous quelqu'un de moins bien. Ca ne change pas la personne que vous êtres. Ca ne vous rend pas moins digne d'affection. Et à moins que vous n'ayez un diabète et un taux de cholestérol qui crèvent le plafond, ça ne met pas votre santé en danger. Donc vraiment, ça ne change rien à votre vie, même si on nous a fait croire le contraire depuis le début de notre existence ou presque. On reparlera de tout ça dans un autre post, si j'arrive à finir de l'écrire.


Bref, vous l'aurez donc compris, si je poste une recette de soupe en janvier ce n'est donc pas dans une optique de détox mais simplement parce que : 

1) attention scoop : c'est l'hiver et on se caille (surtout ici en Alsace. Les gens qui vivent dans le Sud et qui se plaignent d'avoir 12°C en janvier, vous savez pas de quoi vous parlez. Et c'est une béarnaise qui vous dit ça !)

2) j'adore la soupe

3) c'est mon blog ici donc jfais ske jveux et si je veux poster une recette de soupe eh ben je poste une recette de soupe okay ?!

4) celle-ci en particulier, elle est vraiment très très très bonne, avec ses morceaux de potimarron bien tendres dont la douceur se marie à merveille avec le lait de coco et la pâte de curry. Les lentilles, source de protéines et de fer, font de cette soupe un vrai repas complet, on joue pas dans la même catégorie que le bouillon aux vermicelles de mamie ! Le pak choy, c'est pour la petite touche de vert, parce qu'un plat végane sans herbe dedans c'est contraire à la loi. Non, en vrai c'est tout simplement parce que c'est un de mes légumes préférés en ce moment donc j'en mets un peu partout mais vous pouvez sans problème le remplacer par des épinards ou des blettes si vous n'en avez pas, ça apporte un contraste de textures sympa. On ne fait surtout pas l'impasse sur le jus de citron vert au moment du service, il vient vraiment réveiller toutes les saveurs de la soupe, et en plus il aide à améliorer l'absorption du fer contenu dans les lentilles. Et bien sûr, on finit avec de la coriandre fraîche, du moins pour ceux qui aiment, les autres vous avez le droit d'aller engueuler vos parents de vous avoir refourgué du matériel génétique défectueux qui vous fait confondre son goût fabuleux avec celui du savon. Si avec tout ça je vous ai pas donné l'envie de lâcher votre bol de bouillon détox au radis noir, je sais pas ce qu'il faut de plus !


Quelques précisions sur les ingrédients pour finir. Concernant la pâte de curry thaï : elle s'achète bien évidemment en épicerie asiatique, mais elle peut aussi se trouver en grandes surfaces, au rayon cuisines du monde. Vérifiez bien les ingrédients car certaines peuvent contenir de la sauce de poisson ou de la pâte de crevettes. Il existe plusieurs variétés de pâtes de curry, je suis loin de toutes les connaître et de pouvoir dire la différence entre chaque, donc je ne peux pas affirmer que toutes conviennent pour cette recette, mais ici vous pouvez sans crainte utiliser de la pâte de curry verte ou jaune (la variété est généralement bien identifiée sur l'étiquette). Attention, c'est un condiment souvent assez piquant (et la verte encore plus que la rouge), donc allez-y mollo si vous ne connaissez pas cet ingrédient, surtout si le bocal est neuf. De toute façon, le gingembre, l'ail et la citronnelle créent déjà une bonne base aromatique, et la pâte de curry est très parfumée, donc même si vous en mettez peu votre soupe ne sera pas fade. Au besoin, vous pouvez toujours en rajouter au fil de la cuisson, en la diluant dans un peu d'eau au préalable. Le sucre et le jus de citron vert vont aider à tempérer un peu le piquant (et puis bon, le piment en hiver ça réchauffe !). Pour la citronnelle, là aussi elle se trouve en épicerie asiatique, fraîche et entière ou surgelée et hachée, et Picard en vend également. Vous pouvez remplacer le potimarron par de la courge butternut, de la patate douce ou même des carottes, et le pak choy par des épinards ou des blettes, peut-être même par du chou chinois, du chou vert ou du chou kale ou cavolo nero. Pour les trois derniers, il faudra adapter le temps de cuisson car leurs feuilles sont plus dures.


Soupe de lentilles, potimarron et pak choy au curry rouge {végane, sans gluten, sans soja}
Pour 2 à 3 personnes en plat principal :
- 250 g de potimarron (ou butternut ou patate douce, ou carottes)
- 75 g de pak choy (ou blettes ou épinards, ou chou chinois, ou kale, cavolo nero ou chou vert)
- 75 g de lentilles brunes sèches 
- 1 cs de pâte de curry rouge (à doser selon votre résistance au piment)
- 1 gousse d'ail
- 1 morceau de gingembre frais de la taille de la gousse d'ail
- 1 tige de citronnelle (ou 1 cs de citronnelle hachée surgelée)
- 200 ml de lait de coco
- 300 ml de bouillon de légumes
- 1 cc sucre
- huile végétale neutre
- pour servir : coriandre fraîche, citron vert

Faire cuire les lentilles dans une casserole d'eau bouillante jusqu'à ce quelles soient tout juste tendres (10 à 15 minutes). Égoutter et réserver.

Couper le potimarron en tranches fines (3 mm). Il n'est pas nécessaire de le peler. Nettoyer le pak choy et découpez les plus grandes feuilles en lamelles si nécessaire.

Râper ou hacher finement l'ail et le gingembre. Retirer les feuilles externes dures de la tige de citronnelle et couper le haut de la tige pour ne garder que le bulbe tendre. L'écraser avec le plat du couteau et le hacher finement.

Dans une casserole, faire revenir l'ail, le gingembre, la citronnelle, et la pâte curry dans un peu d'huile à feu moyen en remuant constamment jusqu'à ce qu'ils embaument. Ajouter le lait coco et le bouillon en grattant le fond de la casserole pour récupérer tous les aromates. Porter à ébullition.

Ajouter les tranches de potimarron, puis baisser le feu et cuire à couvert pendant 10 min. Si besoin vous pouvez ajouter un peu plus de pâte de curry diluée dans un peu d'eau à ce stade.

Ajouter les lentilles, le sucre et laisser cuire encore 10 min.
 
Ajouter le pak choy et cuire 2 minutes supplémentaires. Si vous utilisez du chou kale, cavolo nero ou chou vert, adaptez le temps de cuisson car les feuilles sont plus dures.

Gouter et rectifier l'assaisonnement. Servir parsemé de coriandre fraîche et d'un trait de jus de citron vert.

mercredi 22 avril 2020

Beignets de carotte à l'indienne

On pourrait croire qu'en cette période de confinement, j'ai plus de temps pour cuisiner et bloguer. Eh bien... Pas tant que ça ! Certes, je n'ai plus de cours de pole dance ou de chant, mais j'ai toujours mon boulot qui me prend mes journées (même si, à vrai dire, ça fait déjà plus de 6 ans que je faisais du télétravail donc les choses n'ont pas énormément changé pour moi). Et puis j'avoue que je n'ai pas trop d'inspiration en ce moment. Ce n'est pas uniquement à cause du confinement, j'ai toujours eu du mal à cuisiner au début du printemps car les légumes disponibles sont finalement peu nombreux. Mais c'est vrai que la situation actuelle n'aide pas, on fait les courses aussi peu souvent que possible, on va à l'essentiel (du riz, du tofu, des pâtes, encore du riz, des patates, encore du tofu...) et on ne trouve pas toujours ce qu'on a mis sur notre liste de courses. Donc si je devais lister les légumes frais qui ont transité dans ma cuisine ces dernières semaines, ça serait vite fait : salade, chou blanc et rouge, patates, quelques rares poireaux, et carottes.


Beaucoup de carottes, à vrai dire. Déjà avant le confinement, j'en recevais un kilo par semaine dans les paniers de légumes que j'achetais à un producteur local (et qui me manquent beaucoup ces temps ci d'ailleurs, ça m'éviterait d'avoir à me me fournir en légumes à prix d'or dans des magasins qui ont bien profité de la situation pour gonfler leurs marges...), donc à force il faut bien innover un peu sur la façon de les cuisiner. Ça tombe bien, les carottes sont justement la star des légumiades du mois d'avril sur le groupe Facebook Cuisiner vegan et de saison créé par ma chère amie Deliacious. Ça m'a donc motivé à photographier et rédiger cette recette que j'ai réalisée pour la première fois il y a quelques semaines, en impro totale comme beaucoup d'autres recettes de ce blog.


Pour ceux qui voudraient en connaître l'histoire (en même temps vous avez rien de mieux à faire que de lire les textes des blogs en ce moment non?), la voici. Il n'y a quelques temps, j'avais prévu au menu une de mes soupes préférées, la soupe indienne du livre Des soupes qui nous font du bien, à base de lentilles corail, légumes, épices et lait de coco. Sauf que je voyais bien que mon mec se disait qu'on peut pas faire un repas uniquement avec de la soupe... Je lui ai donc proposé de faire quelques beignets de légumes indiens en accompagnement, dans le style de ceux qu'on commande dans notre resto favori. Les options de garniture étaient assez réduites : oignon, et carotte ou pomme de terre. Je lui ai demandé ce qui le tentait dans cette liste, et je ne pensais pas qu'il pencherait pour la carotte. J'avoue que j'étais un peu dubitative (moi j'aurais choisi la pomme de terre #passionpatate) mais j'ai quand même respecté son choix. Je sais pas s'il savait parfaitement ce qu'il faisait ou s'il a choisi au pif, toujours est-il que ces beignets de sont avérés être parmi les meilleurs que j'ai mangés ! Mon mec a même dit que s'il devait choisir un dernier repas avant l'Apocalypse, ce serait celui-ci ! J'espère donc qu'ils vous plairont autant qu'à lui. Et comme je vois venir la question, je prends les devants : non, on ne peut pas les cuire au four. La farine de pois chiches ne se comportera pas du tout de la même façon et le résultat sera beaucoup trop sec. Vous n'êtes pas obligés de les plonger totalement dans un bain de friture, vous pouvez toujours les faire dorer comme des petites galettes à la poêle dans 1/2 cm d'huile, mais cette dernière est nécessaire dans cette recette ! Alors si vous aimez pas la friture à cause de l'odeur, je comprends que vous posiez la question. Mais si vous êtes inquiets•ètes pour votre ligne, dites-vous bien que vous en mangez pas tous les jours non plus a priori, et puis de toute façon c'est pas dit qu'on puisse aller à la plage cet été alors lâchez du lest sur le summer body et faites des beignets. (Et même si vous allez à la plage, en fait. Laissez un peu les injonctions au placard, ça fait pas de mal !)



Beignets de carotte à l'indienne {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour une dizaine de beignets :
- 2 carottes
- 1/2 oignon
- 4 cs de farine de pois chiches
- 4 à 5 cs d'eau
- 1/4 cc de curcuma
- 1 cc de graines de cumin (ou 1/2 cc de graines de cumin + 1/2 cc de graines d'ajowan)
- 1 pincée de sel fin
- 4 branches de coriandre fraîche
- huile pour friture
- pour servir : chutneys indiens, yaourt végétal, sauces au choix

Râper grossièrement les légumes. Les mélanger avec la farine de pois chiches, les épices et la coriandre ciselée dans un saladier.

Ajouter graduellement 4 cs l'eau en mélangeant au fur et à mesure. Les légumes doivent être enrobés de pâte sans non plus baigner dedans. Si besoin, rajouter 1 cs d'eau.

Faire chauffer l'huile. Prélever 1 cs de préparation et la déposer dans l'huile chaude en l'étalant un peu (je m'aide de baguettes en bois pour cela). Frire de chaque côté jusqu'à ce que les beignets soient bien dorés.

Servir chaud avec un assortiment de chutneys (j'utilise du chutney de tamarin, du chutney de menthe et coriandre mélangé à du yaourt de soja et des achards).

mercredi 18 septembre 2019

Salade de haricots verts et pommes de terre rôtis au beurre de miso

Mais non, ce blog n'est pas mort ! Si j'ai été absente tout l'été, ce n'est pas parce que j'étais en vacances au bout du monde (j'aurais bien aimé hein...) mais au contraire parce que j'avais beaucoup de boulot, et peu d'inspiration en cuisine (merci la canicule...). Bon au moins, l'avantage c'est que j'en ai profité pour tester de nouvelles recettes issue de ma collection démesurée de livres de cuisine !

Mais je dois bien le dire, ça m'a manqué de bloguer ici et je suis contente de revenir ! Je ne suis pourtant pas certaine de tenir un rythme de publication très régulier, j'ai encore beaucoup de travail dans les mois à venir, et j'ai décidé de me consacrer plus intensément à la pole dance et au tissu aérien, ce qui me prendra plusieurs soirées dans la semaine et pas mal d'énergie. Ajoutez à ça les jours qui raccourcissent, des vacances à la fin du mois et un déménagement en fin d'année ou début 2020, vous comprendrez que je ne peux faire aucune promesse...



Enfin bon, profitons de l'instant présent et de cet article tout frais ! Je suis très contente de la recette que je vous propose aujourd'hui, quand je l'ai réalisée elle à vraiment dépassé mes espérances. Bien que les légumes grillés soient devenus un grand classique de la cuisine végéta*ienne, les haricots verts (ou plats dans mon cas) sont encore rarement soumis à ce mode de cuisson. Ils sont pourtant délicieux préparés de cette façon, ils deviennent croustillants par endroits en restant tendres à d'autres, un vrai régal!

Une fois rôtis, les légumes sont enrobés dans une sauce à base de beurre (végétal) et de miso, relevée d'un peu d'ail, gingembre et citron. Si cette association beurre/miso vous paraît étrange, sachez qu'elle est portant pratiquée au Japon, par exemple dans le miso butter ramen, une spécialité d'Hokkaido. Vous pouvez réaliser cette recette avec d'autres légumes (je pense notamment au maïs frais, potimarron ou brocoli), ou bien utiliser des légumes simplement cuits à la vapeur.



Salade de pommes de terre et haricots verts rôtis au beurre de miso {végétalien, sans noix, option sans gluten}
Pour 2 personnes :
- 300 g de haricots verts ou plats frais
- 300 g de pommes de terre à chair ferme
- huile d'olive
- sel
- 1 cs de margarine
- 1 cc de miso brun (sans gluten si besoin)
- 1/2 cc de miso blond
- 1/2 cc de gingembre frais râpé
- 1/2 cc d'ail frais râpé
- quelques gouttes de jus de citron
- optionnel : poudre de piment au goût
- pour servir : graines de sésame et de tournesol toastées

Équeuter les haricots verts. Nettoyer les pommes de terre et les couper en gros dés sans les peler.

Faire blanchir les légumes 5 minutes dans de l'eau bouillante. Égoutter et disposer sur une plaque de cuisson. Enrober d'un peu d'huile d'olive et de sel et faire rôtir à 180°C pendant une quinzaine de minutes, en remuant à mi-cuisson.

Préparer la sauce dans un saladier en mélangeant à la fourchette la margarine, les eux miso, l'ail et le gingembre, le jus de citron et le piment.

Quand les légumes sont cuits, verser immédiatement dans le saladier et bien mélanger pour les enrober de sauce.

Servir chaud ou tiède parsemé de graines toastées.

jeudi 6 juin 2019

Curry de blettes et pois chiches // Swiss chard and chickpea curry

Vous connaissez l'histoire de la nana qui attend qu'il fasse à nouveau grand soleil et 30°C pour poster une recette de curry croisé avec une soupe de nouilles ? Ben c'est moi. Pour ma défense, je pourrais m'avaler un bol de ramen par n'importe quelle température ! (Et pour ma défense bis, alors que j'avais rédigé cet article quelques jours auparavant sous une chaleur écrasante, on a eu un gros orage la nuit dernière qui a bien fait chuter les températures, donc on peut à nouveau envisager de manger autre chose que de la salade. Si ça c'est pas une coïncidence parfaite...). Cependant, si l'idée d'une soupe en cette saison ne vous emballe pas, vous pouvez réduire la quantité de bouillon dans la recette pour obtenir un curry plus épais à à servir avec une céréale ou des pains plats ou pains vapeur. Mais en tout cas ne passez pas a coté de cette recette qui pourrait bien changer votre vision des blettes!


Faut dire que c'est pas un légume super glamour à la base, j'ai personnellement eu beaucoup de mal à l'apprivoiser, mais maintenant que c'est fait, j'adore ça! Je dois l'idée de cette recette à ma mère, qui m'a un jour parlé d'un curry blettes/pois chiches qu'elle avait cuisiné quelques temps auparavant. Là où c'est marrant, c'est qu'en fait l'idée lui était venue après un curry que j'avais fait lors d'une de mes visites chez mes parents, et dans lequel j'avais mis des blettes cueillies dans le jardin de ma grand-mère, où elles poussent en abondance (ma copine Délia vous confirmera que ça pousse tout seul!). Ma mère avait adoré ce plat alors qu'elle n'est pourtant pas une grande amatrice de blettes, et depuis elle les cuisine régulièrement en curry! Donc si ce n'est pas un légume qui vous fait rêver, je vous suggère de retenter quand même le coup avec du lait de coco et des épices, vous m'en direz des nouvelles !



Ici, j'avais en tête un plat assez liquide pour pouvoir être mangé avec des nouilles de blé ou de riz (ou pourquoi pas des raviolis asiatiques), sur une base d'échalote, gingembre, citronnelle et poudre de curry jaune, et je voulais que la saveur du lait de coco soit présente sans non plus être prédominante. On saupoudre d'une bonne dose d'herbes fraîches, de graines et/ou de cacahuètes concassées, d'un trait de jus de citron vert, et pour les plus téméraires de piment frais, et c'est parti pour la transpiration dégustation ;)



Curry de blettes et pois chiches {végétalien, sans gluten, sans noix, option sans soja}
Pour 4 personnes :
- 4 ou 5 tiges de blettes (cotes et feuilles)
- 250 g de pois chiches cuits
- 1 échalote
- 1 gousse d'ail
- 1 morceau de gingembre frais dee la taille de la gousse d'ail
- 1 tige de citronnelle
- 1 piment thaï frais (optionnel)
- 1 cs de curry en poudre
- 200 ml de lait de coco
- 500 ml de bouillon de légumes
- 1 à 2 cs de sauce soja (sans gluten si besoin, pour une version sans soja utiliser de la sauce coco aminos ou simplement du sel)
- 1 à 2 cs de sucre
- huile végétale neutre
Pour servir, au choix :
- nouilles ou céréale cuite au choix
- jus de citron
- herbes fraîches (coriandre, oignon nouveau, basilic thaï)
- cacahuètes ou graines toastées et concassées
- copeaux de noix de coco toastés
- huile de sésame
- citron vert
- sauce piquante ou piment frais

Peler l'échalote, l'ail et le gingembre. Retirer les premières feuilles externes de la branche de citronnelle ainsi que le haut de la tige pour ne garder que la partie tendre du bulbe. Si vous le souhaitez, épépinez le piment.

Émincer finement le tout ou réduire en pâte dans un mixeur.

Séparer les côtes et les feuilles des blettes. Découper les côtes en tronçons d'environ 1 cm et hacher grossièrement les feuilles.

Faire chauffer 1 cs d'huile dans une casserole et y faire revenir le mélange à l'échalote à feu moyen, jusqu'à obtenir une légère coloration.

Ajouter le curry, bien mélanger et faire revenir 1 minute.

Verser le bouillon de légumes et bien gratter le fond de la poêle pour décoller les sucs de cuisson. Ajouter le lait de coco et mélanger. Goûter et assaisonner avec de la sauce soja et du sucre selon votre goût. Porter à ébullition.

Quand le bouillon bout, ajouter les cotes de blettes. Couvrir et laisser mijoter jusqu'à ce qu'elles soient tendres.

Une fois les côtes de blettes cuites, ajouter les feuilles et les pois chiches. Laisser mijoter encore quelques minutes pour attendrir les feuilles.

Rectifier l'assaisonnement et servir avec les garnitures désirées.



Swiss chard and chickpea curry {vegan, gluten-free, nut-free, soy-free option}
Serves 4 :
- 4 or 5 Swiss chard stems (with leaves)
- 250 g cooked chickpea
- 1 shallot
- 1 clove garlic
- a piece of fresh ginger (roughly the same size as the garlic clove)
- 1 lemongrass stalk
- 1 fresh bird eye chili (optional)
- 1 tbs curry powder
- 200 ml (approx. 1 cup) coconut milk
- 500 ml (approx 2 cups) vegetable stock
- 1 to 2 tbsp soy sauce (GF if need be, for a soy-free version use coconut aminos or salt)
- 1 to 2 tbsp sugar
- neutral vegetable oil
To serve (suggestions) :
- cooked noodles or grain of your choice
- fresh herbs (cilantro, scallions, Thai basil)
- roasted and chopped peanuts or seed of choice
- toasted coconut flakes
- sesame oil
- hot sauce or sliced bird eye chili
- lime juice

Peel the shallot, garlic and ginger. Remove the outer leaves of the lemongrass stalk and cut out the top, leaving only the tender bulb. If desired, remove the seeds from the chili.

Finely chop all the ingredients above or blend to a paste.

Separate the chard stems from the leaves. Slice the stems in 1cm (1/2 inch) pieces and roughly chop the leaves.

Heat 1 tbsp oil in a pot and cook the shallot mix on medium heat, until slightly golden. Add the curry powder, stir and cook for 1 minute.

Pour the vegetable stock in, scraping the bottom bits into the pan. Add the coconut milk and stir, taste and adjust the seasoning with soy sauce and sugar, then bring to a boil.

Add the chopped stems, cover and simmer on medium heat until the chard is tender.

Add the leaves and chickpea and cook a few more minutes, until the leaves are wilted.

Adjust the seasoning and serve with your choice of toppings.

jeudi 14 février 2019

Haricots blanc au chorizo végétal et fenouil caramélisé

Je sais, je sais, vous vous dites que j'ai complètement pété les plombs pour vous proposer une recette de haricots le jour de la Saint Valentin. Bah ouais quoi, les haricots, c'est pas hyper glamour, ça fait péter, on a vu plus romantique quand même... Mais vous savez quoi? À moins que vous ne vous appeliez Valentin, auquel cas je vous souhaite une bonne fête, je m'en tamponne le coquillard avec une feuille de monstera deliciosa, de cette énième fête commerciale qui vise à nous faire acheter des trucs dont on a pas besoin. J'ai jamais vraiment accordé d'importance à cette fête, mais cette année elle me sort par les yeux puissance 1000.


Alors OK, si la St Valentin c'est votre délire et que vous aimez consacrer cette journée à la personne que vous aimez, mettre de la lingerie sexy, y aller à fond sur les bougies, offrir du chocolat ou que sais-je, eh bien faites-vous plaisir, tant que c'est VOUS qui l'avez décidé. Mais si vous pouviez privilégier les cadeaux éthiques ou les expériences plutôt qu'une nouvelle machine à café, c'est quand même cool.


Mais moi, j'en peux plus, de l'aspect hyper oppressif, sexiste, et hétéronormé de cette célébration. J'en peux plus de voir des pubs avec des nanas en lingerie, comme si on devait toutes s'offrir docilement et joliment emballées à nos mecs ce soir. Et pendant ce temps, elles sont où, les pubs avec des gars à moitié à poil, hein?


D'ailleurs, à eux aussi on leur met la pression, pour qu'ils nous organisent une journée parfaite et nous couvrent de cadeaux (censés répondre à nos désirs les plus profonds alors qu'ils sont souvent plus sexistes les uns que les autres...), alors qu'on sait toutes qu'on préférerait qu'ils fassent leur part de tâches ménagères plutôt que de nous offrir une énième paire de boucles d'oreilles. Et puis, on en parle, du coût écologique désastreux des roses en plein hiver, ou de l'or et autres métaux précieux ?


J'en peux plus qu'on érige le couple en modèle absolu de bonheur (et par là j'entends le couple blanc et hétérosexuel, dites-moi un peu combien de couples homosexuels ou de couleur vous avez compté sur les pubs?...) et de la pression qu'on met sur les célibataires, qu'ils le soient par défaut ou par choix, ou sur tous les gens malheureux dans leur relation, que ce soit de leur fait ou de celui de leur couple.


Parce que non, le couple ne fait pas tout. J'aimerais vous servir des belles phrases comme "all you need is love", j'aimerais même y croire moi même, mais mon expérience personnelle me fait dire que ce n'est pas toujours vrai. Si la Saint-Valentin à un goût particulièrement amer dans ma bouche aujourd'hui, c'est parce que cela fait 6 mois que mon ex-compagnon a choisi de s'oter la vie, et ce malgré tout l'amour qu'on avait l'un pour l'autre, malgré tout ce qu'on avait vécu ensemble et qu'on aurait pu vivre. Alors en cette journée soit-disant réservée aux amoureux, j'aimerais vous dire de vous aimer vous-mêmes avant toute chose, car vous êtes la personne la plus importante de votre vie.


Haricots blancs au chorizo végétal et fenouil caramélisé {végétalien, sans soja, sans noix}
Pour 4 personnes :
- 200 g de haricots blancs secs trempés toute une nuit ou 400 g de haricots blancs frais
- 1 oignon
- 1 morceaux de branche de céleri d'environ 7 cm
- 1 carotte moyenne
- 2 gousses d'ail
- 1 feuille de laurier
- 2 branches de thym
- 2 clous de girofle
- 50 g de chorizo végétal (maison ou du commerce), ou à défaut 1/2 cc de piment fumé
- 2 gros bulbes de fenouil
- 1 cs de sucre roux
- huile d'olive
- sel et poivre
Pelez l'ail, l'oignon et la carotte. Coupez l'oignon en quarts et plantez un clou de girofle dans chaque. Coupez la carotte en quatre dans la longueur puis en longs bâtonnets (environ de la même taille que la branche de céleri)
Découpez le chorizo en rondelles.
Placez les haricots, le chorizo, l'ail, l'oignon piqué de clous de girofle, la carotte, le céleri, le thym et le laurier dans une cocotte minute ou une grande casserole. Ajoutez 1 litre d'eau. Faites cuire les haricots 45 min minutes à la cocotte, ou 1h30 dans de l'eau bouillante.
Retirez le thym, le laurier et les clous de girofle après cuisson. Réservez les rondelles de chorizo à part. Égouttez les haricots et réservez l'eau de cuisson.
Découpez le fenouil en quarts en conservant la base pour que les différentes couches restent attachées.
Dans une sauteuse, faites chauffer 2 cs d'huile d'olive. Ajoutez le sucre et déposez les morceaux de fenouil en une seule couche. Laissez caraméliser à feu vif puis retournez pour faire dorer de tous les côtés.
Ajoutez environ 2 cm d'eau de cuisson des haricots dans la poêle, portez à ébullition puis couvrez et baissez le feu. Laissez mijoter le fenouil à feu doux pendant une quinzaine de minutes, en le retournant à mi-cuisson, jusqu'à ce qu'il soit tendre. Réservez.
Faites sauter les rondelles de chorizo dans la même poêle jusqu'à ce qu'elles soient croustillantes. Ajoutez les haricots cuits (avec l'oignon, l'ail, le céleri et la carotte), salez et poivrez, puis déposez le fenouil caramélisé sur le dessus.  Mouillez avec un peu de liquide de cuisson et portez le tout à température. (Le reste du liquide de cuisson peut être utilisé comme bouillon dans une soupe)
Servez chaud arrosé d'un filet d'huile d'olive.

mercredi 11 juillet 2018

Tarte straciatella aux fruits rouges (avec Vivien Paille) // Vegan straciatella berry pie with secret ingredient

Il y a quelques temps, la marque Vivien Paille m'a mise au défi de réaliser une recette autour d'un thème précis avec leur Vivien Box, qui contient des produits de la marque (céréales ou légumineuses) et des ingrédients frais. J'ai accepté car je n'avais jamais fait cet exercice et j'étais curieuse de voir ce que je pouvais faire avec un thème et des ingrédients imposés. J'ai donc reçu un colis intitulé "Farandole de fruits rouges" qui contenait des fraises, framboises et cerises, ainsi que... Des haricots blancs ! J'avoue avoir été décontenancée à l'ouverture du paquet, je m'attendais plutôt à du riz rond à dessert, mais ça aurait été trop simple pour un défi, non? ;)


 Pendant un instant, j'ai songé à faire un cassoulet aux cerises, mais comme je n'ai pas le talent de Pierre-Sang Boyer, je me suis dit que c'était peut-être pas une bonne idée... Et puis je me suis souvenue qu'on voyait passer depuis quelques temps dans la blogosphère culinaire des desserts à base de légumineuses : brownies aux haricots rouges, houmous façon pâte à cookies, ... Et ce n'est pas seulement une lubie bizarre de blogueur•ses food! En effet, les Japonais préparent depuis longtemps des pâtisseries fourrés à l'anko, une pâte de haricots azukis sucrée, dont le goût se rapproche de la crème de marron. En faisant quelques recherches, j'ai découvert qu'il en existait une version à base de haricots blancs, appellée shiroan (shiro signifie blanc en japonais #laminuteculture), et que les Coréens utilisent eux aussi les pâtes de haricots blancs et rouges dans leurs pâtisseries. Et si vous avez déjà mangé des perles de coco en restaurant asiatique, sachez que la farce est faite avec du soja jaune, qui est lui aussi une légumineuse ! Donc finalement, mettre des haricots dans un dessert, ce n'est pas si loufoque!


J'ai donc imaginé une tarte aux fruits rouges, l'un de mes desserts préférés en été, avec une pseudo crème pâtissière à base de purée de haricots. Comme mon colis contenait également du chocolat, j'ai opté pour une crème façon straciatella, mais vous pouvez l'aromatiser de plein d'autres façons : avec de l'extrait d'amandes amères, du zeste de citron, du cacao, du thé matcha, ... Tout est possible, car la crème de haricots a un goût neutre et doux qui peut se marier avec de nombreuses saveurs différentes. Le résultat est vraiment bluffant, si vous voulez épater vos invités après leur avoir fait manger une mousse au chocolat au jus de pois chiches, servez-leur cette tarte et mettez-les au défi de trouver l'ingrédient secret, je vous promets qu'ils ne devineront pas!



Tarte straciatella aux fruits rouges {végétalien, option sans gluten, option sans soja, option sans noix}
Pour une tarte :
- 175 g de haricots lingots Vivien Paille (poids sec)
- 75 g de sucre blond
- environ 6 cs de lait végétal de votre choix (j'ai utilisé du lait d'amandes)
- 50 g de chocolat noir
- 1 gousse de vanille
- 1 pâte brisée ou sablée, maison ou du commerce (sans gluten si besoin)
- assortiment de fruits rouges

La veille, mettre les haricots à tremper.

Les égoutter et les rincer, et les mettre dans une casserole ou cocotte minute avec 60 cl d'eau, 75 g de sucre et la gousse de vanille fendue en deux et grattée.

Porter à ébullition et faire cuire 1h30 à 2h, les haricots doivent être très tendres et il ne doit rester qu'un tiers du liquide de cuisson. À la cocotte minute, faites cuire 40 min à partir du moment où la vapeur s'échappe. Retirer la gousse de vanille et laisser refroidir totalement.

Mixer les haricots avec le liquide de cuisson restant pour obtenir une crème onctueuse. Ajouter du lait végétal pour détendre la crème, elle doit avoir la consistance d'une crème pâtissière. J'ai rajouté 6 cs de lait mais la quantité peut dépendre de vos haricots et de la quantité d'eau de cuisson restante.

Hacher le chocolat noir et l'incorporer à la crème.

Faire cuire la pâte à tarte à blanc et laisser refroidir.

Y verser la crème de haricots, et recouvrir avec les fruits rouges.

Déguster et observer le regard intrigué de vos invités quand vous révélez l'ingrédient secret ;)

This pie has a secret ingredients that I dare you to guess... It's white beans! It might seem weird, but Japanese and Korean people have been making sweet red and white bean paste for ages to be used in desserts such as stuffed pancakes or mochi. You'll also meet plenty of red beans brownie or cookie dough houmous on the Internet. So putting legumes/pulses in sweets isn't so strange, after all! Here, I made a sweet white bean paste that I flavoured with chopped chocolate to make a straciatella cream, and used it as a base for a berry pie. But as the flavour of the cream is pretty sweet and neutral, you could also flavour it with bitter almond extract, lemon zest, caco powder, matcha...


Vegan straciatella berry pie {vegan, gluten-free option, soy-free option, nut-free option}
Yields 1 pie :
- 175 g dried white beans
- 75 g sugar
- 1 vanilla bean
- about 6 tbsp plant-based milk of your choice (I used almond)
-50 g dark chocolate
- 1 pie crust, homemade or storebought (use GF a needed)
- berries of your choice

The day before, soak the white beans in unsalted water. 

Drain and rinse, the place in a pot with 60 ml water and the sugar. Slice the vanilla bean in half, scrape the seeds and add to the pot, then add the scapped vanilla bean as well. Bring to a boil and cook for 1h30 to 2 hours, until very soft. Alternatively, you could use a pressure cooker and cook for 40 minutes from the moment the steam comes out. Let cool completely.

Remove the vanilla bean and blend the beans and cooking liquid into a smooth paste. Stir in the milk. Add as much as needed to get the consistency of custard. I used 6 tbsp but you might need more or less depending on your beans and the amount of remaining cooking water.

Finely chop the chocolate and add to the cream.

Roll the crust into a pie pan and bake blind, until golden and crispy. Let cool.

Spread the cream into the pie crust and top with berries.

Serve and be amazed ;)

mercredi 25 avril 2018

{Plates #5} Un (petit) festin éthiopien

Avant, j'avais un bac à légumes, et un bac à bières dans mon frigo. Mais ça, c'était avant l'AMAP. Maintenant, j'ai un bac à légumes, et un bac à chou... Je n'exagère rien, j'ai actuellement un spécimen et demi dans mon frigo, et environ autant coupé en morceaux au congélateur... J'avais pourtant cru que la saison était enfin finie, puisqu'il y a deux semaines, nous n'en avons pas eu dans notre panier AMAP (une première depuis le début de l'année !) mais jeudi dernier, la bête a refait son apparition...

C'est en cherchant des idées sur Pinterest pour écouler tout ce chou que je suis tombée sur une recette de poêlée éthiopienne de chou, carottes et pommes de terre. Je me suis alors souvenue d'un repas éthiopien que j'avais dégusté lors du festival Rock en Seine, et que j'avais adoré. Pourtant, je n'avais jusqu'à présent jamais testé de cuisiner des recettes de ce pays, alors que les spécialités végéta*iennes sont pourtant très nombreuses. J'ai donc sauté sur l'occasion pour nous concocter un petit festin éthiopien il y a quelques semaines, et je pense que je vais devoir recommencer bientôt pour écouler le chou qui nous reste!

C'était certes un peu long de préparer les différents composants du repas, mais ça en valait la peine car tout était délicieux ! Comme quoi, l'avalanche de chou n'a pas que des mauvais côtés !


Dans mon assiette, il y avait (dans le sens des aiguilles d'une montre) :

* Gomen : du chou sauté à l'ail et gingembre. J'ai utilisé cette recette, qui se fait normalement avec des "collard greens", une variété de chou à grandes feuilles plates très utilisé dans la cuisine afro-caraïbéenne, brésilienne et portugaise. Je n'en ai jamais trouvé en France mais le kale en est un proche cousin, j'ai donc utilisé du kale violet de notre panier AMAP à la place.

* Tikil gomen / atakilt wat (je n'ai pas réussi à savoir lequel de ces deux noms est exact) : la fameuse poêlée de chou, pommes de terre et carottes (et piment, normalement, mais nous n'en avons pas mis). J'ai utilisé un mélange de plusieurs recettes : celle-ci pour les quantités de légumes, celle-là pour les épices en début de cuisson (mais la précédente propose a peu près le même mélange), et enfin cette dernière pour la technique de cuisson et le dosage du curcuma.

* Riz thaï blanc (pas du tout traditionnel mais je n'avais plus assez d'injera)

* Pseudo-injera à la farine de sarrasin. L'injera est une crêpe fermentée à base de farine de teff, qui sert à la fois de base pour disposer les différents composants du repas, et de couverts (on en déchire de petits bouts de la main droite et on s'en sert pour manger les plats). J'ai utilisé cette recette pour une pâte à injera express sans fermentation (il y a également une méthode pour réaliser la crêpe de façon plus traditionnelle si vous prévoyez le coup la veille) et j'ai remplacé la farine de teff, que je n'avais pas, par de la farine de sarrasin. J'ai beaucoup aimé le résultat, mais c'était très salé (et pourtant je suis quelqu'un qui aime manger salé !) donc je ferai plus attention à l'assaisonnement la prochaine fois.

* Messir wat : lentilles corail aux épices berbéré, un mélange très parfumé (et normalement très piquant !) que j'avais préparé en suivant une recette dans Afro Vegan de Bryant Terry. J'ai utilisé cette recette, mais celle-ci s'en rapproche beaucoup et a l'avantage de proposer un mélange d'épices assez proche de celui que j'avais. J'ai vraiment adoré ce plat si simple et pourtant plein de saveur, si vous ne devez en essayer qu'un seul c'est celui-ci!

Pour une prochaine fois, j'aimerais aussi tester une recette à base de pois cassés (kik alicha) et une autre à base de haricots verts (fossolia), et encore plein d'autres !

mercredi 11 avril 2018

Falafels à l'ail des ours // Wild garlic falafels

Happy birthday to me ! Aujourd'hui, je souffle ma 28e bougie, et j'ai décidé de fêter ça avec une recette de... Falafels! Si vous vous attendiez à un gâteau, c'est loupé. Il faut dire que je ne suis pas très douée en pâtisserie, ou en tout cas pas pour inventer des recettes! Je sais rajouter du zeste de citron ou des pépites de chocolat dans un gâteau au yaourt, mais ça s'arrête là... Je suis beaucoup plus à l'aise avec le salé !





Et puis pourquoi je ne pourrais pas me faire des falafels d'anniversaire ? C'est, après tout, un de mes plats préférés et pourtant je n'en fais que trop rarement à la maison (bon, par contre, pour planter les bougies dedans, c'est pas gagné...). Il y a quelques temps, après être allée cueillir un beau bouquet d'ail des ours, j'ai réfléchi à ce que je pourrais en faire. J'ai spontanément pensé à ma focaccia, puis à des gnocchis (#lespatescestlavie), et d'un coup, paf, l'illumination! DES FALAFELS A L'AIL DES OURS!!! J'en salivais rien que d'y penser, déjà que les falafels, c'est délicieux puissance 1000, alors avec le parfum délicat de l'ail des ours, ça ne pouvait qu'être de la bombe!





On imagine souvent que ces petits boulettes sont difficiles à réaliser, mais en fait, c'est une recette très simple. Le secret, c'est d'utiliser des pois chiches crus qu'on laisse tremper une nuit, et qu'on mixe avec des aromates. On obtient alors une pâte facile à modeler, et qui se tient parfaitement à la cuisson. J'ai opté pour une cuisson classique dans un bain de friture (enfin, un demi-bain, en retournant régulièrement mes boulettes), mais si vous essayez la cuisson au four, faites-moi savoir si ça fonctionne! Pour les accompagner, nous avions fait des wraps en suivant cette recette, et j'avais préparé un assortiment de crudités (épinard frais, lamelles de chou rouge, d'oignon rouge et de carotte jaune) ainsi qu'une sauce au tahin (3 cc de tahin + 1 petite gousse d'ail pressée + 1 pincée de sel + de l'eau pour diluer, c'était très bon mais attention à l'haleine après ça!) mais vous pouvez bien évidemment faire avec ce que vous avez sous la main! Si vous êtes vraiment un fana d'ail des ours, vous pouvez même faire une petite sauce au yaourt, citron et ail des ours haché pour accompagner vos falafels, ou encore un beau houmous vert, voire même un pesto! Vous pouvez aussi servir ces falafels au sein d'un mezzé, accompagné d'autres petites bouchées comme des champignons à la melasse de grenade, un taboulé printanier (que vous pouvez pimper avec de l'ail des ours, lui aussi)(la nana qui ne lâche pas l'affaire ^^) ou des chaussons parfumés au citron confit (je vous laisse deviner ce que vous pouvez mettre dedans en plus :p). Alors, vous choisissez quoi comme option, les wraps 100% ail des ours ou le mezze à l'ail des ours?




Falafels à l'ail des ours {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour une vingtaine de falafels :
- 200 g de pois chiches secs
- 1 cc + 1/2 cc de bicarbonate de sodium
- 1 petit oignon
- 1 petite gousse d'ail
- une quinzaine de feuilles d'ail des ours
- 2 cc de cumin
- 1 cc de coriandre en poudre
- 1/2 cc de menthe séchée
- 1/2 cc de sel
- 1/4 cc de poivre
- farine de pois chiches (selon l'humidité de la pâte)
- huile végétale pour friture
- pour servir : wraps ou pains pitas, crudités, sauce au tahin ou au yaourt, houmous, ...

La veille, faire tremper les pois chiches dans un grand volume d'eau additionné d'une cc de bicarbonate de sodium.

Le jour même, quelques heures avant de débuter la cuisson, égoutter les pois chiches et les rincer. Il est conseillé de les peler (je le fais en les frottant très fort dans mes mains dans l'eau de trempage, les peaux remontent à la surface) mais c'est une étape qui prend du temps et il me semble avoir déjà fait des falafels en gardant la peau des pois chiches sans que cela ne change beaucoup la recette.

Peler l'ail et l'oignon et les hacher grossièrement. Nettoyer l'ail des ours et le hacher finement.
Dans le bol d'un mixeur, placer les pois chiches égouttés, 1/2 cc de bicarbonate de sodium, l'ail, l'oignon, les trois quarts de l'ail des ours, les autres épices et la menthe séchée. Mixer jusqu'à l'obtention d'une pâte.

Verser dans un saladier, ajouter l'ail des ours restant et mélanger à la fourchette. Si le mélange paraît trop humide, ajouter quelques cs de farine de pois chiches. On doit pouvoir former facilement des boulettes sans que la pâte ne colle trop aux mains. Lisser la pâte avec le dos d'une cuillère, couvrir le saladier et placer au frais pour quelques heures.

Une fois que la pâte a reposé, former des boulettes de la taille d'une balle de ping-pong (j'ai pu en faire 18).

Faire chauffer de l'huile végétale dans une poêle ou une casserole. Dans l'idéal, il faudrait pouvoir y plonger entièrement les falafels, mais il est aussi possible de les cuire dans 2 à 3 cm d'huile en les retournant avec précaution.

Quand l'huile est chaude (un morceau de pain plongé dedans doit provoquer des grésillements et des petites bulles), plonger les falafels dans le bain de friture. Procéder en plusieurs fois pour ne pas qu'ils se touchent dans la casserole. Faire frire jusqu'à​ ce qu'ils soient dorés de tous les côtés.

Servir chaud dans un mezze ou dans des wraps ou pains pitas avec des crudités et la sauce de votre choix (pour moi : épinards frais, chou rouge, carotte jaune, oignon rouge, sauce au tahin). Vous pouvez préparer les falafels à l'avance et les réchauffer au four au moment de servir.





Wild garlic falafels {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Yields about 20 falafels :
- 200 g dried chickpeas
- 1 + 1/2 tsp baking soda, divided
- 1 small onion
- 1 small garlic clove
- about 15 wild garlic leaves
- 2 tsp cumin powder
- 1 tsp coriander powder
- 1/2 tsp dried mint
- 1/2 tsp salt
- 1/4 tsp black pepper
- vegetable oil for frying
- to serve : pita bread or tortillas, your choice of crudités and sauce (tahini or yogurt sauce, hummus, ...)

The night before, soak the chickpeas in water with 1 tsp baking soda.

A few hours before cooking, drain and rinse the chickpeas. It is advised to peel them (I do this by rubbing them hard into my hands in the soaking water so that the skins float on top) but it is a hard, time consuming step and I think I've already made falafels without peeling the chickpeas and they turned out fine.

Peel the onion and garlic and choap coarsely. Rince the wild garlic and chop finely.
In a food processor, add the drained chickpeas, remaining 1/2 tsp baking soda, onion, garlic, 3/4 of the wild garlic, mint and the remaining spices. Blend until you get a paste.
Put the paste in a wide bowl and add the remaining wild garlic and toss with a fork. The batter shouldn't be too wet and should hold its shape when pressed in the hand, without being too sticky. If not, add a couple tsp chickpea flour and mix well.

Flatten the mix with a spoon, cover the bowl and place in the fridge for a few hours.
Once the batter has rested, use your and to form balls of the size of a ping-pong ball (I made 18 pieces).

Heat the oil in a pan or pot. Ideally, it should entirely coat the falafels, but it also works if you cook them in a few inches of oil, flipping them carefully.

When the oil is hot (a cube of bread should sizzle), add the falafels to the pot. Do not overcrowd. Cook until golden and crispy all over.

Serve hot as a part of a mezze, or with pita bread or tortillas and your choice of crudités and sauce (I used fresh spinach leaves, red cabbage, julienned yellow carrots, red onion, and tahini sauce). The falafels can also be made ahead of time and reheated in a hot oven before serving.


mercredi 4 avril 2018

Kedjenou de légumes // Vegetable kedjenou (African vegetable stew)

Hééééé, ça faisait longtemps que j'avais pas posté ici, non? Il faut dire que le mois de mars est toujours difficile pour moi sur le plan culinaire. Comme beaucoup de monde, je commence à me lasser des légumes d'hiver, et au fur et à mesure que le mois avance et que le printemps se rapproche, l'envie de laisser derrière moi courges, brocolis, poireaux et autres se fait de plus en plus pressante. Sauf que je sais pertinemment qu'il faut que je compose avec eux pendant encore un moment, puisqu'il faut attendre encore plusieurs semaines avant de voir arriver artichauts, fèves, petits pois, et autres délices printaniers.


Cette année, c'est encore plus dur que d'habitude, pour deux raisons. Premièrement, parce que nous sommes membres d'une AMAP, et donc que nous n'achetons quasiment plus de légumes en dehors de ceux fournies dans notre panier (ils suffisent amplement à nous nourrir pour une semaine, et en ce moment nous avons même du mal à les écouler d'une fois à l'autre car nous avons récupéré deux fois des paniers doubles). Or, il n'y a pour l'instant pas la moindre trace de primeurs dans celui-ci, si ce n'est des pissenlits, et on n'aime pas la salade amère... Le reste, c'est du chou, du céleri rave, du potimarron, des carottes même pas nouvelles, et surtout, encore du chou. Je vous jure que ce légume commence à me sortir par les yeux, surtout le blanc qui s'entasse inexorablement dans notre frigo (on en a encore 2 et demi...). J'en ai tellement marre que je serais prête à bouffer du navet nouveau plutôt que de me farcir encore le moindre crucifère! Heureusement, l'ail des ours est arrivé et je commence à sortir de ma torpeur hivernale ! (Si vous voulez voir mes recettes des années précédentes avec cette délicieuse plante sauvage, c'est ici pour la foccacia et pour les scones. J'attaque bientôt le cru 2018 ;) )


Deuxièmement, si vous me suivez sur Facebook ou Instagram, alors vous savez que je suis partie deux semaines en Côte d'Ivoire pour rendre visite à un ami expatrié là bas. Et autant vous dire que deux semaines de parenthèse estivale ont rendu le retour au chou et au poireau encore plus difficile, et pourtant les Ivoiriens ne sont pas de grands mangeurs de légumes. N'écoutez d'ailleurs pas le Petit Futé sur ce point, si vous êtes végétarien, vous allez galérer pour trouver de quoi manger là bas, à moins de vous nourrir uniquement d'accompagnements : riz blanc, attieke (semoule de manioc), frites de pommes de terre, de patate douce ou d'igname, aloco (banane plantain frite), et parfois salade de tomates, oignons rouges et concombres (enfin, en admettant qu'elle ne soit pas assaisonnée avec du bouillon de poulet Maggi émietté...). Dans les grandes villes ou les hôtels touristiques, les végétariens pourront aussi trouver, entre deux spécialités françaises que personne n'a envie de manger avec la chaleur ambiante (comme la blanquette de veau... Par 35°C, oui oui!) et diverses grillades de viandes et poissons, quelques pizzas ou omelettes, et pour les végétaliens, de rares pâtes à la tomate ou poêlées de légumes. Par contre, si vous espérez goûter à la cuisine locale en version végétale, n'y comptez pas, les Ivoiriens sont friands de viande en tout genre (poulet, boeuf, mais aussi chevreau, et "viande de brousse", à savoir toutes les bestioles sauvages qu'ils arrivent à capturer : hérisson, agouti -une sorte de ragondin, lézard, serpent...) et de poisson et tous leurs plats en contiennent. Ils sont de plus souvent assaisonnés avec du poisson fumé, ou des crevettes séchées, ou, très souvent, avec du bouillon cube Maggi, et j'imagine que ce n'est pas la version aux légumes qui est la plus populaire là bas... Bref, pas le pays le plus végane-friendly, mais heureusement ils ont des beignets à tomber à la renverse, et qui ne contiennent pas le moindre gramme d'oeuf ou de produit laitier!


Parmi toutes ces spécialités, on trouve le kedjenou, un ragoût de poulet, pintade ou poisson, avec une sauce très liquide, à base de tomates, oignon, et évidemment de piment (c'est une constante là bas!). C'est un plat qui a l'air très populaire, pourtant chéri n'a pas du tout apprécié celui qu'il a goûté, déclarant que c'était juste piquant, et donc pas très intéressant. J'ai voulu en faire une version aux légumes, inspirée par un autre plat vu là bas, qui y ressemblait beaucoup mais qui contenait également du chou, des carottes, des haricots verts, et ce que j'ai identifié comme étant de l'oignon nouveau. J'ai gardé cette association, utilisant donc des haricots verts surgelés, mais vous pouvez évidemment utiliser l'assortiment de légumes de votre choix et vous adapter à la saison!



Kedjenou de légumes {végétalien, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour 4 personnes :
- 1 oignon jaune ou blanc
- 2 gousses d'ail
- 1 morceau de gingembre d'environ 2 cm (optionnel, j'en ai vu dans toutes les recettes de kedjenou que j'ai trouvées sur internet mais je n'ai pas eu l'impression qu'il y en avait dans celui qu'on nous a servi en Côte d'Ivoire)
- 1 piment séché (ou plus, ou moins selon le goût)
- 1/4 de chou blanc (environ 300 g)
- 2 belles carottes (j'ai utilisé des carottes jaunes car je n'avais que ça mais ça fonctionne très bien avec des carottes oranges!)
- 150 g de haricots verts (surgelés pour moi)
- les tiges vertes de 2 oignons nouveaux (ou la partie la plus claire des feuilles de 2 poireaux, prenez les feuilles internes qui sont plus tendres)
- 200 g de pulpe de tomate (fraîche si en saison, sinon en conserve)
- 1 l de bouillon de légumes (pour un goût plus authentique, utilisez du bouillon cube Maggi, les Ivoiriens en raffolent !)
- huile végétale, sel et poivre
Pour servir : riz blanc ou attieke (semoule de manioc fermentée)

Détaillez l'oignon en petits dés. Coupez chaque gousse d'ail en deux, retirez le germe, et écrasez chaque moitié avec le plat du couteau. Coupez le morceau de gingembre en deux dans la longueur.
Pelez les carottes et découpez-les en rondelles. Coupez le chou en gros morceaux. Détaillez l'oignon vert en tronçons de 5 cm.

Faites chauffer 2 cs d'huile dans une casserole avec un couvercle, ou dans une cocotte minute. Ajoutez l'oignon, l'ail, le piment et le gingembre et laissez revenir à feu moyen-vif jusqu'à ce que l'oignon devienne translucide.

Ajoutez les carottes (et tout autre légumes un peu dur si vous utilisez un autre mélange) et laissez cuire en remuant pendant une dizaine de minutes.

Versez la pulpe de tomate et le bouillon, puis ajoutez les légumes restants. Mélangez et couvrez, puis laissez mijoter à petits bouillons pendant une vingtaine de minutes, ou jusqu'à ce que tous les légumes soient cuits. Pour remuer, maintenez le couvercle sur la casserole et secouez l'ensemble (kedjenou signifie "secoué" en baoulé). Vous pouvez également faire cuire les légumes à la cocotte, comptez 7 minutes à partir du moment où la vapeur s'échappe. Retirez les morceaux de gingembre et le piment avant de servir, à moins que vous ne vouliez épicer votre dégustation...

Rectifiez l'assainissement avec du sel et du poivre et servez chaud avec une belle portion de riz blanc (le mien est jaune à cause de l'huile de colza que je mets dedans) ou d'attieke. En côte d'Ivoire, le riz ou l'attieke sont moulés en dôme et servis dans une assiette, et le kedjenou est amené à part dans un bol en terre. On utilise une fourchette et une cuillère pour le manger (on ne nous a jamais amené de couteau quand il y avait du poulet !), Mais j'ignore s'il faut mettre la sauce dans l'assiette de riz, ou l'inverse, ou encore manger les deux séparément. Si vous le savez, dites-le moi!


This dish is inspired by two meals I had in Côte d'Ivoire (Ivory Coast) during my trip last month. One is kedjenou, which is chicken, Guinea hen or fish cooked into a thin and spicy tomato sauce. The other one was pretty similar but had vegetables too (cabbage, carrots and green beans, plus something that I identified as spring onion). I made a vegan version using the same vegetables, but you could of course use whatever you like and whatever is in season !



Vegetable kedjenou (vegetable stew from Ivory Coast) {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Serves 4 :
- 1 yellow onion, diced
- 2 cloves garlic, halved and crushed
- 1 1-inch piece of ginger, halved (optional, all the recipes for kedjenou that O found had ginger in them but I am not sure there was some in the dish that was served to us)
- 1 dried red chili (or more or less depending to your taste)
- 1/4 of a white cabbage head (about 300g)
- 2 carrots (I used yellow because that's what I had on hand but regular orange ones work too!)
- 150 g green beans (I used frozen)
- the green part of 2 scallions (or the light green parts of 2 leek leaves, use the center leaves as the are more tender)
- 200 g diced tomatoes (fresh if in season, or from a can)
- 1 litre vegetable stock (use cubed Maggi stock for a more authentic taste, because many people cook with it in Western Africa!)
- vegetable oil, salt and pepper
To serve : white rice or attieke (fermented cassava couscous)

Peel the onion and garlic. Dice the onion. Halved the garlic, removed the inner sprouts and crushed each halve. Halve the ginger.

Peel and slice the carrots. Chop the cabbage in big pieces. Cut the green onion in 2-inch pieces.
Heat 2 tbsp oil in a pot with a lid or in a pressure cooker. Add the onion, garlic, ginger and chili and cook on medium-high heat, until the onion gets translucent.

Add the carrots (and any other hard vegetable if you're using others) and cook for 10 minutes, stirring.

Pour in the tomatoes and vegetable stock, then add the remaining vegetables and toss gently.
Cover and simmer for 20 minutes, shaking the whole pot and the lid from time to time ("kedjenou" means shaken). You could also use a pressure cooker : cook the stew for 7 minutes from the moment the steam comes out.

Season to taste, and remove the ginger pieces and dried chili before serving (or you might have a naughty surprise during your meal...). Serve with a good plate of white rice or attieke.

In Côte d'Ivoire, the rice was always moulded into a round shape and served on a plate on its own, while the kedjenou was brought separately in a pottery bowl. It is eaten with a fork and tablespoon (we never had knives when we were served chicken!) and I don't know if you are supposed to pour the sauce into the rice plate, or put the rice into the bowl, or eat it separately. If you know, please tell me!

mercredi 17 janvier 2018

Poêlée forestière au chou rouge // Rustic red cabbage stir-fry

S'il y a bien un légume que j'ai un peu de mal à cuisiner, c'est le chou rouge. J'ai tendance à le faire en salade, parfois en rouleau de printemps (ou d'hiver, plutôt ;) et c'est à peu près tout. Je sais qu'il existe de nombreuses recettes de potée ou de chou confit aux épices, mais ça ne m'attire pas plus que ça (à part peut-être une version avec des épices pour phò, il faut que je réfléchisse au sujet... Ça vous tenterait ce genre de recette ?).



Récemment, j'ai eu l'idée d'en mettre dans des makis, et c'était vraiment sympa, d'ailleurs je ferai peut-être un petit post sur des idées de garniture de sushis en hiver. Le problème, c'est que je me suis ensuite retrouvée avec quasiment 1/2 chou sur les bras, alors il a bien fallu que je trouve quoi en faire. J'ai alors improvisé une petite poêlée avec ce que j'avais au frigo, et ce fut une telle réussite, que lorsqu'on s'est à nouveau retrouvés en possession d'un nouveau chou rouge, entier cette fois (merci l'AMAP!), on a immédiatement refait ce plat et je l'ai pris en photo pour pouvoir le partager ici. Ce n'est certes pas la recette la plus photogénique du blog, le chou ayant tendance à déteindre sur les autres ingrédients, mais c'est vraiment délicieux, à la fois fondant et croquant, et le chou rouge prend comme un petit goût de noisette. Je pense que la cuisson au wok est définitivement ma préférée pour ce légume, j'ai d'ailleurs une autre recette de wok au chou rouge dans les archives du blog (attention, photo vintage!), avec des saveurs asiatiques plus marquées. N'hésitez pas à me partager en commentaire vos recettes préférées avec ce joli crucifère car j'en ai encore les trois quarts dans mon frigo!





Poêlée forestière au chou rouge {végétalien, sans noix, option sans gluten}
Pour 2 personnes :
- 150 g de chou rouge
- 100 g de haricots verts frais ou surgelés selon saison
- 150 g de champignons de Paris
- 100 g de tofu (j'ai utilisé du tofu Black Forest de la marque Taifun, mais du tofu fumé, aux herbes ou pourquoi pas aux olives conviendrait également)
- 1/2 oignon rouge
- 1 gousse d'ail
- 1 cs de vin de riz chinois ou de sake (optionnel)
- 1 cs de sauce soja (sans gluten si nécessaire)
- 1/2 cs d'huile de sésame
- poivre au goût
- graines de sésame noir, pour servir (optionnel)
- huile végétale pour cuisson

Emincez l'oignon, les champignons et le chou en fines lamelles. Hachez finement l'ail. Coupez le tofu en dés de 3 mm d'épaisseur (je fais des tranches dans la largeur du bloc que je recoupe ensuite en deux). Coupez les haricots en tronçons de 5 cm (ou séparez le brocoli en fleurettes).

Faites blanchir les haricots 5 minutes dans de l'eau bouillante (pour le brocoli, 3 minutes suffisent) et égouttez.

Faites chauffer 1 cs d'huile dans une grande poêle et ajoutez tous les ingrédients, sauf le vin, la sauce soja, l'huile et les graines de sésame, et le poivre. Faites sauter les légumes pendant 5 minutes à feu moyen-vif en remuant régulièrement.

Ajoutez 3 ou 4 cs d'eau dans la poêle et poursuivez la cuisson pendant 5 minutes supplémentaires, toujours en remuant régulièrement.

Mélangez la sauce soja, le vin de riz et l'huile de sésame et versez les dans la poêle. Mélangez bien et poursuivez la cuisson pendant 30 secondes. Poivrez au goût et servez parsemé de graines de sésame.

Variante : pour une version plus "rustique", vous pouvez remplacer le tofu par des brisures de châtaignes, et éventuellement les champignons de Paris par des champignons des bois. Dans ce cas, omettez le vin de riz et l'huile de sésame (ou remplacez cette dernière par de l'huile de noisette) et assaisonnez avec du thym ou du persil et une pincée de coriandre en poudre. Servez parsemé de noisette concassées.



Rustic red cabbage stir fry {vegan, nut-free, gluten-free option}
Serves 2 :
- 150 g red cabbage
- 100 g frozen green beans (or fresh brocoli)
- 100 g button mushrooms
- 100 g smoked tofu (or herbed or olive tofu, or Black Forest tofu by Taifun if you can find it)
- 1/2 red onion
- 1 clove garlic
- 1 tbsp Chinese rice wine or sake (optional)
- 1 tbsp soy sauce (use GF as needed)
- 1 tsp sesame oil
- pepper to taste
- black sesame seeds, to serve (optional)
- vegetable oil (suitable for cooking)

Finely slice the onion, cabbage and mushrooms. Chop the beans into 5 cm (2 inches) pieces (or chop the broccoli in florets). Dice the tofu. Finely chop the garlic.

Blanch the beans for 5 min in boiling water (for the broccoli, 3 minutes are enough). Drain.

Heat 1 tbsp cooking oil in a large pan and add all the ingredients, minus the wine, soy sauce, sesame seeds and oil, and pepper. Stir fry for 5 min on medium-high heat, stirring regularly.

Add 3 to 4 tbsp water to the pan and continue cooking for 5 minutes, stirring regularly.

Mix the wine, soy sauce and sesame oil and add to the pan, toss well and cook for 30 more seconds. Add pepper to taste and serve sprinkled with sesame seeds.

Variation : use coarsely chopped cooked chestnuts instead of tofu, and omit the wine and sesame seeds and oil (or replace the latter by hazelnut oil). You can also use wild mushrooms instead of button mushrooms. Season with thyme or parsley and serve sprinkled with chopped hazelnuts.