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jeudi 22 novembre 2018

Quelques idées pour réduire le gaspillage alimentaire

Si vous vous intéressez un peu à l'écologie et au mouvement Zéro Déchets, vous savez probablement qu'en ce moment, c'est la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets. Peut-être que votre ville à organisé des manifestations autour de ce thème, en tout ici cas à Mulhouse il y a beaucoup de choses qui sont mises en place, et notamment le lancement de la deuxième édition du défi Familles Zéro Déchet, auquel j'avais déjà participé l'an dernier et sur lequel j'espère faire un retour sur ce blog (l'article est dans mes brouillons depuis le mois d'avril au moins... Procrastination, quand tu nous tiens...).

Ceux qui se sont lancés dans l'aventure Zéro Déchet le savent : finalement, ce n'est pas si compliqué de réduire le volume de sa poubelle, d'autant plus que les alternatives sont de plus en plus nombreuses aujourd'hui : achats de produits alimentaires et ménagers en vrac, remplacement des objets à usage unique par leur version durable (mouchoirs en papier, sopalin, cotons démaquillants, ...), utilisation de cosmétiques solides, fabrication de produits ménagers (avec du vinaigre blanc et du bicarbonate de soude, on fait presque tout!), et, sujet qui va nous intéresser aujourd'hui, cuisiner à partir de produits de base.

Je ne vous apprends rien en vous disant qu'une grosse partie de nos déchets vient de notre cuisine, et pas sous forme d'épluchures de fruits et légumes. Boîtes en carton (céréales, biscuits sucrés ou salés, emballages de plats préparés, ...), films et barquettes plastique, bouteilles et briques, etc, s'entassent à vitesse grand V dans nos poubelles. Il est pourtant si simple de faire une pâte à tarte maison (farine + sel + huile + eau... Et c'est tout!), des cookies pour le goûter, des steaks végétaux, etc. C'est certes une habitude à prendre, mais une fois qu'on tient son rythme, je vous assure que ça devient de plus en plus facile chaque jour!

Mais au delà de cette problématique, je voudrais m'intéresser au gaspillage alimentaire. En effet, savez-vous qu'environ 1/3 des ressources alimentaires produites dans le monde chaque année finissent à la poubelle ? Et ce sont les pays occidentaux qui sont majoritairement responsables de ce gâchis. Pourtant, une grande partie de ce gaspillage peut être évitée. Faire des menus hebdomadaires et acheter ses ingrédients en conséquence permet, entre autres, de jeter moins de nourriture. Cela fait maintenant deux ou trois ans que je fonctionne ainsi et je peux compter sur les doigt d'une main le nombre de fois où j'ai du mettre des denrées alimentaires à la poubelle.

Prévoir mes repas à l'avance me permet aussi de gagner du temps au quotidien, en m'évitant d'avoir à réfléchir tous les jours à ce que je vais manger. Et si en plus je m'adonne au "meal prep", c'est-à-dire passer 2h dans sa cuisine un dimanche pour préparer en avance les repas de la semaine suivante (ou même ne serait-ce que pour découper des légumes et en faire cuire, préparer des pâtes à tarte/gâteaux/crêpes/...), je suis assurée d'être tranquille en semaine !

Oui mais si on en a marre de manger la même chose plusieurs jours de suite, on fait comment ? J'avoue qu'il m'arrive parfois d'avoir vu trop gros et de me retrouver avec de la soupe ou du curry de légumes pour un régiment, ou bien d'avoir envie de bousculer un peu mon menu, ou même de manger en ville avec des amis sur un coup de tête, me retrouvant ainsi avec des restes sur les bras. Dans ces cas là, j'ai plusieurs astuces qui me permettent de ne pas gâcher de nourriture, ou bien de transformer ce que j'ai sous la main en un nouveau repas. La première, c'est bien évidemment de congeler mes restes par portion, pour pouvoir les ressortir un jour de flemme ou quand je n'ai pas le temps de me mettre derrière les fourneaux. La seconde, c'est d'être créative ! Voici quelques exemples de comment j'ai réutilisé mes restes récemment :

- il y a quelques semaines, j'avais préparé du dhal makani (en version végane avec de la crème végétale) et une poêlée de légumes à l'indienne en quantités astronomiques. J'en ai mangé pendant 3 repas, congelé une partie, et j'en avais encore sur les bras. J'ai donc fini par transformer le dhal en soupe, en l'allongeant avec du bouillon de légumes (fait maison à partir de pelures de légumes, que je fais cuire dans de l'eau avant de filtrer) et en le mixant en partie pour avoir une texture un peu plus lisse. Quant aux légumes, ils sont devenus une garniture de quiche, mélangés dans un appareil à base de tofu, crème végétale et de coco (recette de la quiche Indienne dans Vegan de Marie Laforêt)


- un reste de curry de chou romanesco et quelques restes de légumes qui tiraient la tronche au frigo (tiges internes de chou fleur et une racine de persil tubéreux) sont devenus un velouté : j'ai coupé les légumes en petits bouts et je les ai faits cuire à l'étouffée dans du bouillon de légumes avant d'y ajouter le reste de mon curry et de mixer le tout.

- deux crêpes qui étaient dans mon frigo depuis 2 jours et qui avaient séché sont devenues des pseudos-injera, ces galettes utilisées à la fois comme assiettes et couverts dans la cuisine Éthiopienne. Je les ai réchauffées à la poêle avant de les servir avec du tikil gomen (poêlée de chou, pommes de terre et carottes au curcuma), du messir wot (ragoût de lentilles corail) et du pseudo-gomen (chou vert poêlé à l'ail et au gingembre, j'ai utilisé à la place du chou de la salade pain de sucre préalablement blanchie)


- un demi-bol de purée de potimarron et pommes de terre est devenu une sauce fromagère pour des pâtes, en m'inspirant de cette recette : j'ai mixé mon restant purée avec de la levure maltée, purée de cajou, poudre d'ail, paprika fumé, de la sauce soja et de l'eau de cuisson des pâtes.

J'aime aussi utiliser mes restes de tartinades et de poêlées de légumes pour garnir des croque-monsieur ou un fond de tarte, des feuilletés aux légumes ou des galettes de sarrasin ; transformer mes purées en blinis en y ajoutant de la farine, un peu de levure et des épices ; faire des gratins ou des crumbles avec un reste de légumes (auxquels on peut également ajouter des céréales cuites pour les gratins), ou faire des parmentiers avec un reste de légumineuses et de purée ; faire des steaks végétaux ou des boulettes avec des céréales ou des légumineuses cuites, des légumes râpés, et des épices (je mixe une partie des céréales/légumineuses pour obtenir une pâte, et j'y ajoute le reste, plus des légumes râpés ou en petits dés, des herbes fraîches et des épices, et si besoin de la fécule, de la farine de pois chiches ou de la polenta pour lier) ; transformer des tiges d'épinards ou des épluchures de pommes de terre en beignets indiens ; garnir des raviolis ou des brioches asiatiques avec une farce à base de chutes de chou ; composer des assiettes colorées façon "buddha bowl" avec un assortiment de restes ; changer des légumes esseulés et un reste de riz en bibimpap ou en riz sauté... Bref, les possibilités sont nombreuses ! N'hésitez pas à me partager vos astuces anti-gaspi en commentaires !

mercredi 16 mai 2018

Gratin de gnocchis à l'ail des ours et aux asperges // Wild garlic-flavoured gnocchis and asparagus casserole

Ces derniers jours, on se coltine une météo pourrie, digne d'un mois de mars. Après plusieurs weekends aux températures estivales, ça pique de ressortir le manteau et le parapluie... Je vous laisse imaginer à quel point je suis contente d'avoir fait un pichet entier d'infusion glacée samedi dernier en me disant qu'elle nous aiderait à supporter la chaleur, pour me réveiller face à la pluie dimanche matin (et tous les autres jours qui ont suivi depuis...).





Du coup, on s'est consolés en préparant un plat bien réconfortant : un gratin de gnocchis. Eh oui, vous ne connaissez pas le proverbe "Météo pourrie... Météo à gnocchis!"? (Comment ça, je viens de l'inventer pour justifier mon envie de gnocchis? Mais pas du tout!). Sauf qu'on a quand même mis une bonne touche de printemps dedans, histoire de pas se laisser abattre non plus! On a donc parfumé nos gnocchis à l'ail des ours (on a profité des jours fériés pour aller en ramasser une dernière fois, en faire du pesto et le congeler pour en avoir à disposition toute l'année!), et ajouté des tiges d'asperges blanches (les pointes ayant été cuisinées en risotto quelques jours plus tôt). Si on les épluche bien et qu'on les coupe en petits tronçons, je vous garantis que vous n'aurez pas de problème de filaments! Bien entendu, si vous avez des asperges entières, vous pouvez aussi y mettre les têtes. De même, si vous avez des asperges vertes au lieu des blanches, ça marchera très bien aussi!







Pour les gnocchis, je suis partie de cette recette de La fée Stéphanie, très simple et efficace, sauf que j'ai utilisé de la farine de blé classique (T80, pour être précise), et j'y ai rajouté un peu de fécule de tapioca pour un peu plus de moelleux, mais ça fonctionne aussi sans. Et bien entendu, j'y ai aussi mis du pesto d'ail des ours, et là encore, si vous n'en avez pas, vous pouvez soit vous en passer, soit le remplacer par un pesto aux herbes de votre choix! Les instructions paraissent longues, mais je vous assure que faire des gnocchis, ce n'est vraiment pas compliqué. Vous n'êtes même pas obligés de leur donner une jolie forme pour cette recette, vu qu'ils seront de toute façon planqués dans la sauce béchamel! Gardez juste en tête qu'ils gonflent à la cuisson, je me suis faite avoir la première fois que j'en ai fait et je me suis retrouvée avec des trucs énormes, c'était un peu lourd... Cette fois j'ai voulu les faire plus petits, et au final je pense être tombée dans l'excès inverse car j'ai trouvé qu'ils "fondaient" un peu trop dans la sauce à mon goût. La prochaine fois sera la bonne! (Comment ça je me cherche encore des excuses pour manger des gnocchis?!)



Gratin de gnocchis à l'ail des ours et aux asperges {végétalien, option sans noix, option sans soja}
Pour 4 personnes :
Les gnocchis :
- 400 g de pommes de terre (les pommes de terres flétries retrouvées au fond d'un placard en cette saison conviennent très bien!)
- 100 g de farine T80
- 10 g de fécule de tapioca (optionnel)
- 1 cc de sel fin
- 2 généreuses cc de pesto d'ail des ours (je mixe simplement des feuilles d'ail des ours avec de l'huile d'olive) ou de pesto aux herbes de votre choix, ou pas de pesto du tout
Le gratin :
- les tiges d'une botte d'asperges blanches ou vertes (et les têtes aussi, si vous savez pas quoi faire d'autre avec)
- 250 à 300 ml de lait végétal non sucré (j'ai utilisé du lait d'avoine)
- 2 cs d'huile d'olive
- 3 cs de farine de blé ou de riz
- sel, poivre, noix de muscade au goût
- fromage végétal pour gratiner (optionnel)
- levure maltée

Faites cuire les pommes de terre ENTIÈRES et NON PELÉES dans de l'eau bouillante, jusqu'à ce qu'elles soient tendres. Pour des pommes de terre de taille moyenne, il faut compter 15 à 20 minutes.

Laisser tiédir jusqu'à ce qu'elles soient manipulables, puis les peler et les écraser en purée avec le sel et le pesto dans un saladier. Ajouter la farine et la fécule progressivement, en les incorporant à la fourchette. Quand la pâte devient trop épaisse, continuer à la travailler à la main jusqu'à obtenir une boule de pâte souple et homogène.

Prélever un quart de pâte, le rouler en un long boudin sur un plan de travail fariné, et découper en tronçons de taille identique. Attention, les gnocchis gonflent à la cuisson, tenez-en donc compte pour les former selon la taille qui vous convient. On peut rouler les gnocchis sous les dents d'une fourchette pour leur donner leur rayures caractéristiques, mais c'est totalement optionnel et dans cette recette, la forme des gnocchis n'a aucune importance. Placer les gnocchis déjà formés sur une planche ou un plan de travail bien fariné pour ne pas qu'ils collent.

Une fois les gnocchis formés, faire bouillir une casserole d'eau. Saler lorsque l'ébullition est atteinte. Plonger les gnocchis dans l'eau, en plusieurs fois et en remuant délicatement le contenu de la casserole avec une cuillère en bois pour éviter qu'ils ne collent entre eux (j'ai fait 3 cuissons). Les gnocchis sont cuits lorsqu'ils remontent en flottant à la surface. Les retirer avec une écumoire et les déposer dans un plat à gratin. Arroser d'un filet d'huile et mélanger délicatement pour ne pas qu'ils collent.

Réserver environ 300 ml d'eau de cuisson des gnocchis.

Peler les tiges des asperges pour éliminer les fibres dures, et les couper en petits tronçons de 5 mm.

Porter l'eau de cuisson réservée à ébullition. Y faire cuire les asperges pendant environ 7 minutes, jusqu'à ce qu'elles soient tendres. Récupérer les asperges avec une écumoire et les ajouter aux gnocchis. Conserver l'eau de cuisson.

Verser l'eau de cuisson des asperges dans un verre doseur, et ajouter du lait végétal pour obtenir un total de 500 ml de liquide.

Faire chauffer l'huile d'olive dans une casserole, y ajouter la farine d'un coup et bien mélanger à l'aide d'une cuillère en bois pour former une pâte. Laisser dorer quelques minutes en mélangeant.

Versez progressivement le mélange lait végétal + eau de cuisson, en fouettant bien pour éviter les grumeaux. Laisser épaissir la béchamel sur feu doux. Attention, la sauce ne doit pas être trop compacte car elle épaissira encore lors de la cuisson au four. Assaisonner au goût de sel, poivre et noix de muscade. Verser sur les gnocchis et les asperges et bien mélanger.

Répartir du fromage végétal à la surface du gratin, et parsemer de levure maltée. Faire gratiner au four à 180° pendant 20 minutes.





Wild garlic-flavoured gnocchis and asparagus casserole {vegan, soy-free option, nut-free option}
Serves 4 :
For the gnocchis :
- 400 g waxy potatoes (you can use old, wrinkled potatos that you forgot in the back of your pantry, they work perfectly well for this!)
- 100 g all purpose flour
- 1 tsp tapioca starch (optional)
- 1 tsp fine sea salt
- 2 heaped tsp wild garlic pesto (I just blend wild garlic with olive oil) or another herb pesto of your choice, or no pesto at all
For the casserole :
- the stems of 1 bunch of white or green asparagus (you can use the tops too if you don't know what to cook with them!)
- 250 to 300 ml unsweetened plant milk (I used oat milk)
- 2 tsp olive oil
- 3 tsp all purpose flour
- salt, pepper and nutmeg to taste
- vegan cheese of your choice (optional)
- nutritional yeast

Boil the potatoes, whole and unpeeled, until soft. Medium potatoes take about 20 minute. Drain and leave to cool.

When cool enough to handle, peel and mash in a wide bowl with the salt and pesto. Add the flour and starch gradually, mixing with a fork. When the dough becomes too thick to be manipulated with a fork, knead until you get a ball of soft dough.

Take 1/4 of the dough and shape into a long roll onto a floured countertop. Cut the roll into pieces and put them on a floured tray so that they don't stick. Keep in mind taht the gnocchis will puff when cooking, so shape them a bit smaller that you want them to be. You can give them their typical shape and stripes using a fork (either use the fork to roll them on the countertop, or make small balls and push them on top of the fork), but it is totally optional in this recipe as they will be drowned in bechamel sauce anyway!

Boil the gnocchis in a large pot of salted water. Dont cook too many at a time or the will stick together. Also, to prevent them from sticking, stir gently the water with a wooden spoon when you drop the gnocchis in the water. They are ready when they float on top of the water. Remove them with a slotted spoon and place in a casserole dish. Drizzle with a bit of olive oil and toss gently to prevent sticking. Repeat until all he gnocchis are cooked. Reserve about a cup of cooking water.

Peel the asparagus stems to remove the tough fibers. Slice into 1/2 inch pieces. Boil in the reserved cooking water, for about 7 minutes, until tender. Remove with a slotted spoon and add to the gnocchis. Reserve cooking water.

Pour the cooking water in a measuring glass, and add milk until you get 2 cups of liquid.

Heat the olive oil in a pot on medium-high heat. Add the flour and stir to make a paste. Let cook a few minutes, until golden. Add the milk mixture gradually, whisking vigorously to avoid the formation of lumps. When all the milk has been added, cook on low heat, stirring, until it thickens and coats a spoon. Season to taste with salt, pepper and nutmeg.

Pour the bechamel sauce over the gnocchis and asparagus and toss to coat. Sprinkle with cheese and nutritional yeast. Bake for 20 minutes at 180°C (350F), until golden on top.

mercredi 3 janvier 2018

Soupe aux fanes de poireaux et pommes de terre // Potato and leek top soup

Bonjour bonjour! Bienvenue en 2018! Je suis contente de voir cette nouvelle année débuter, à un moment j'ai presque cru qu'on ne l'atteindrait pas, avec les deux dingues aux Etat-Unis et en Corée du Nord qui menaçaient de se balancer des ogives nucléaires à la tronche... Haha quelle entrée en matière n'est ce pas?! Sur une note plus gaie, je vous souhaite une merveilleuse et épanouissante année 2018, pleine de bons moments partagés avec ceux que vous aimez !





J'espère que vous avez passé de belles fêtes de fin d'année, entourés de gens que vous aimez, à enchaîner les repas sans fin et à vider des boîtes de chocolat. Pas facile la reprise après tout ça, hein? Si vous êtes dans le même état que moi actuellement, vous avez sûrement l'estomac qui crie grâce, ainsi qu'une flemme intersidérale pour faire à manger après avoir cuisiné deux repas de réveillon! Ne vous inquiétez pas, j'ai la solution à ces problèmes : la soupe! (Vous avez quand même pas cru que j'allais dire "le smoothie au kale", hein?) Quoi de mieux pour commencer l'année et éponger une gueule de bois persistante qu'un bon velouté de poireaux et pommes de terre?



Alors là, vous vous dites que j'ai un peu abusé sur le champagne au Nouvel An et que je vous prends pour des lapereaux de 3 jours, parce que la soupe poireaux-patates, tout le monde sait la faire, si c'était pour pondre un post comme ça j'avais qu'à rester cuver sous ma couette. Oui mais non. Moi, pendant longtemps, je ne savais pas faire un bon velouté de poireaux et pommes de terre. Alors oui, mettre des patates et des poireaux dans la cocotte minute, faire cuire et tout mixer, je sais faire, mais ça ne donnait jamais le résultat que je voulais. Ce que je recherchais, c'était une soupe onctueuse mais sans ajouter 3 tonnes de crème, pas trop liquide, avec un goût équilibré et doux (et pas un truc qui crie COUCOU C'EST MOI LE POIREAU!), bref, un équilibre subtil. Equilibre que j'ai finalement réussi à atteindre, presque par hasard. Ce jour-là, quand j'ai porté ma première cuillère de soupe à la bouche, je me suis dit "ça y est, c'est LA soupe de poireaux ultime" (#ilenfautpeupourêtreheureux) et je me suis empressée de noter ses proportions. Alors si vous aussi, vous ratez immanquablement ce grand classique du monde des soupes et que vous chercher désespérément le secret de la soupe poireaux-patates parfaite (rassurez-moi, je suis pas toute seule dans ce cas là?), peut-être que celle-ci vous conviendra. Cerise sur le gâteau (j'ai failli dire "croûton sur le bol de soupe", mais avouez que c'est vachement plus moche...), cette recette ne vous demande que les fanes de vos poireaux, donc en plus d'être anti-gaspi, elle vous laisse de quoi préparer un second repas sans avoir besoin de sortir faire les courses et donc de quitter le confort de votre pyjama (comment ça, ça sent le vécu?!). Bref, une soupe doudou, telle un gros câlin dans un bol, parfait pour démarrer l'année en douceur !





Velouté de fanes de poireau et pommes de terre {végétalien, sans noix, option sans gluten, option sans soja}
Pour 4 personnes :
- les fanes de 2 poireaux
- 2 pommes de terre de taille moyenne 
- 1 oignon (optionnel)
- 1 cs de farine de blé (ou farine de riz complet pour une version sans gluten)
- 1/2 cube de bouillon de légumes (ou 1 petite cc de bouillon en poudre)
- 1/2 verre (10 cl environ) de lait végétal non sucré (soja, amande, épeautre, avoine)
- huile d'olive 
- sel, poivre, muscade au goût 

Coupez les fanes de poireaux en tronçons et rincez-les bien pour éliminer toute trace de terre ou de sable.

Pelez l'oignon et les pommes de terre et coupez-les en cubes.

Faites chauffer 1 cs d'huile d'olive dans une casserole et ajoutez les légumes. Laissez cuire à feu moyen pendant une dizaine de minutes, en remuant régulièrement.

Ajoutez la farine et mélangez bien pour enrober les morceaux de légumes. Laissez cuire une minute ou deux.

Recouvrez d'eau à hauteur, remuez et grattez bien le fond de la casserole pour en détacher la farine qui aurait collé. Ajoutez le bouillon de légumes et le lait végétal et laissez mijoter à petits bouillons, à couvert, pendant 30 à 40 minutes, jusqu'à ce que les poireaux soient bien tendres. Vous pouvez utiliser du bouillon de légumes maison ou en brique à la place de l'eau, dans ce cas ne mettez pas de bouillon cube ou en poudre.

Mixez jusqu'à obtenir une soupe bien lisse, rectifiez l'assaisonnement à votre goût avec sel, poivre et/ou noix de muscade.


I've been looking for the perfect potato and leek soup for a long time. I wanted it to be creamy but not too heavy, with a mild and balanced flavour. I finally found it, a bit by chance, so I'm writing it down here so that I don't forget it! A big bowl of comforting soup is the perfect way to start the year for me, as my stomach cannot handle anything else after the holidays... I wish you a wonderful and fulfilling new year, and I hope it will be full of happy moments with your loved ones !


Potato and leek top soup {vegan, nut-free, gluten-free option, scot-free option}
Serves 4 :
- the green parts of 2 leeks
- 2 medium potatoes
- 1 oignon (optional)
- 1 tbsp flour (use brown rice flour for GF)
- 1/2 vegetable broth cube (or 1 tsp vegetable broth powder)
- 1/2 cup unsweetened plant milk (soy, cashew, almond, spelt, oat milk are fine)
- olive oil 
- salt, pepper, nutmeg to taste

Coarsely slice the leek tops and rincez-les thoroughly to remove any dirt.

Peel the onion and potatoes and dice them coarsely.

Heat 1 tbsp olive oil in a pot and cook the vegetables on medium heat for 10 minutes, stirring regularly.

Add the flour, toss well and cook for 1 to 2 additional minutes. Cover with water, scraping the bottom of the pan to loosen the sticky bits. Add the cubed or powdered broth and the milk and simmer for 30 to 40 minutes, covered, until the leeks are very soft. You can also use homemade or storebought vegetables broth instead of water, in this case omit the cubed or powdered broth.

Blend until smooth and season to taste with salt, pepper and/or nutmeg.

mercredi 13 septembre 2017

Piments farcis au pain

Comme tous les ans en septembre, l'Internet n'a que deux mots à la bouche : "rentrée" et "automne". Si le premier ne me fait plus ni chaud ni froid depuis que j'ai quitté les bancs de l'école, pour le second, c'est une autre histoire... Comme beaucoup de monde, j'adore l'automne. Ou du moins, le début de l'automne, quand les feuilles rougissent et qu'on va ramasser des châtaignes et des champignons, parce qu'après, quand il pleut et que la nuit se couche à 16h30, je fais de suite moins la maline. Mais si vous me lisez depuis un moment, vous savez que je n'aime pas faire rentrer septembre dans la case "automne", même si c'est météorologiquement correct (et que cette année, on est carrément déjà dedans!). Pour moi, c'est un mois de l'entre-deux, qui peut se montrer encore caniculaire comme ce fut le cas l'an dernier, et qui est surtout l'un des plus riches en termes de légumes. Quel bonheur de voir les courges côtoyer les tomates et les aubergines sur les étals! En septembre, je profite donc à fond des derniers produits d'été, avant qu'ils ne disparaissent pour les 8 prochains mois, alors attendez-vous à les voir encore un peu par ici, malgré la météo maussade de ces derniers jours (on va quand même pas se laisser abattre, hein?)





Il y a quelques temps, j'ai demandé à ma mère si elle se rappelait de ce qu'elle mangeait enfant, voire même si elle savait ce que mangeait mes grands-parents quand ils étaient plus jeunes. Elle s'est souvenue que sa grand-mère préparait parfois des légumes farcis avec du pain, et a essayé de les recréer. Je suppose que c'est une recette qui permettait de sauver une miche de pain qui commençait à rassir, et qui était moins chère qu'une farce à la viande. J'ai en tout cas beaucoup aimé ce plat simple mais parfumé, il fallait donc que je le fasse moi aussi! Je trouve que cette farce au pain fonctionne particulièrement bien avec des piments ou des poivrons, mais aussi avec des champignons, donc je pourrai la refaire cet hiver! La clef de la réussite de cette recette est de bien assaisonner la farce afin qu'elle ne soit pas trop fade, et la sauce tomate est essentielle pour bien relever les saveurs du plat, même si je doute que celle-ci faisait partie de la recette originale! Je demanderai ça à ma grand-mère lors de ma prochaine visite, et j'essaierai d'en savoir un peu plus sur les plats de son enfance. J'espère y trouve de l'inspiration pour des recettes végétariennes, car la consommation de viande était alors bien plus faible qu'aujourd'hui. En attendant les résultats de mon enquête, vous pouvez toujours aller revoir les autres recettes que ma mamie m'a transmises (et que j'ai plus ou moins adaptées à ma sauce ;) : son coulis de tomate à tomber à la renverse (c'est d'ailleurs la saison idéale pour en faire, car les tomates sont désormais très mûres et sucrées!), sa garbure, sa poule au pot (en version végane!) et son ragoût de petits pois et fèves. Passez une excellente fin de semaine et un tout aussi excellent weekend, pour ma part je vais passer quelques jours à la plage avec ma famille (oui oui, en plein milieu du mois de Septembre, on est des fous nous!).


Piments farcis au pain {végétalien, sans soja, sans noix}
Pour 4 personnes :
- 150-175 g de pain de campagne légèrement rassis
- 1 oignon
- 2 gousses d'ail
- un petit bouquet de persil (5 à 10 g) ou de basilic
- 1 cs d'huile d'olive + un peu pour la cuisson
- 50 ml de bouillon de légumes
- 1 cs de fécule ou de farine de pois chiches
- 4 piments corne de boeuf (ou des poivrons de la couleur de votre choix, ou encore des champignons à farcir)
- sel, poivre
- sauce tomate pour servir

Retirer la croûte du pain à l'aide d'un couteau et déchirer la mie en gros dés. (Ne jetez pas la croûte : laissez-la sécher complètement a l'air libre puis passez-la au mixeur pour en faire de la chapelure !)
Placez la mie de pain dans un saladier et recouvrez de bouillon de légumes chaud. Laissez reposer en remuant de temps en temps pour que le pain absorbe tout le liquide et se décompose en une pâte collante (ajoutez un peu d'eau si besoin).

Hachez finement l'ail, l'oignon et le persil. Ajoutez-les au pain ramolli, avec l'huile d'olive et la fécule ou farine de pois chiches. Salez et poivrez généreusement et mélangez bien.

Coupez les piments en deux dans la longueur en conservant le pédoncule. Retirez les graines et farcissez-les avec le mélange au pain. Disposez-les dans un plat allant au four et arrosez d'un filet d'huile d'olive.

Versez un filet d'eau au fond du plat et enfournez à 180°C pendant 45 minutes à 1 heure, jusqu'à ce que les piments soient tendres et légèrement noircis et la face bien dorée. Servez chaud accompagné de sauce tomate.

jeudi 1 juin 2017

Deux astuces pour utiliser l'okara : parmesan végétale et substitut d'oeuf

Je sais que je dis ça à chaque fois que je reviens après une absence prolongée sur ce blog, mais là, j’avais VRAIMENT pas prévu de vous abandonner comme ça aux deux tiers du défi végane 21 jours. A vrai dire, j’avais une recette pour la troisième semaine, en laquelle je plaçais beaucoup d’espoir. Visuellement, j’étais contente du résultat. Malheureusement, à la dégustation, ce fut la catastrophe. Le résultat était trèèèèès loin de ce que j’espérais, voire même, n’ayons pas peur des mots, franchement mauvais… Le problème c’est que j’ai maintenant toute une quantité de ce truc dans mon congélo (bah ouais, j’aime pas jeter de la nourriture) et qu’il va bien falloir que je trouve un moyen de le finir… Heureusement, j’ai réussi à en planquer un petit peu dans un plat récemment, donc j’espère bien arriver à en venir à bout, même si ça doit me prendre trois mois! J'ai déjà réfléchi à une nouvelle version, qui pourrait s’avérer beaucoup plus concluante que mon premier essai, ce que j'espère fortement car je n'ai pas vraiment envie de me retrouver avec une double ration de truc pas bon dans mon congel... Mais pas question que je lâche l’affaire car c’est une recette qui me tient réellement à cœur, donc je compte bien arriver à mes fins ! Ah, vous vous demandez peut-être de quoi il s’agit ? (comment ça, « non » ??!!) Eh bien pour l’instant, je vais garder le secret ;) Bon, vous attendez pas non plus à un truc ouffissime qu’on pourrait croire sorti de chez Pierre Hermé, c’est pas vraiment le genre de la maison hein. Je vous dirai juste que c’est une recette salée qui s’inscrit dans ma rubrique Version Tradi, Version Veggie, et qui devrait me rouvrir certaines possibilités en cuisine, que j’avais dû fermer en renonçant aux produits laitiers.

Après l’échec de cette mystérieuse recette (et à laquelle je n’avais évidemment pas prévu de plan B), j’ai voulu me rattraper la semaine dernière en vous proposant du sucré cette fois-ci, à savoir des financiers véganes. Mais encore une fois, j’ai raté mon coup… J’avais devant moi quelque chose de très bon, mais d’absolument pas présentable puisque j’avais fait ma feignasse et omis de huiler mes moules… Impossible donc d’en sortir mes petites douceurs sans les détruire totalement, et je ne pouvais décemment pas vous photographier un tas de miettes et vous dire « c’est moche mais c’est bon ! ». Là aussi je compte bien retenter le coup, mais sans sauter d’étapes ! J’attends juste que les températures redescendent un peu pour rallumer le four ;)

Bref, vous l’avez compris, ces deux dernières semaines n’ont pas vraiment été placées sous le signe du succès, c’est le risque du développement culinaire. J’avais bien quelques autres idées à tester, mais j’avoue qu’après deux échecs coup sur coup, je n’avais pas vraiment envie de me risquer à aller vers un troisième, comme le dit si bien le proverbe… Donc pour conjurer le sort, je vous propose aujourd’hui deux « recettes » hyper faciles, ou plutôt devrais-je dire deux astuces (le qualificatif de recette est vraiment exagéré au vu de la simplicité du truc) pour utiliser de l’okara d’amande et d’avoine. Pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi, j’ai décidé de fabriquer mes laits végétaux pour réduire encore un peu le volume de mes déchets. Je ferai un article plus détaillé à ce sujet car j’ai pas mal de choses à dire là-dessus, mais en attendant sachez que celui que je fais le plus souvent est le lait d’avoine, suivi par le lait d’amande, mais bien moins fréquemment. Je me retrouve donc régulièrement avec de l'okara sur les bras, cette pulpe solide qui reste après que l’on ait égoutté le lait. Et comme je l’ai dit plus haut, j’aime pas jeter, surtout quand on sait que l’okara présente de nombreux bénéfices sur le plan de la santé mais aussi en cuisine. Je vous avais déjà aiguillé vers des articles recensant quelques idées pour l’utiliser (ici, ici, , et encore ), et j’ajoute aujourd’hui ma pierre à l’édifice.

On commence par l’okara d’amande. Il m’était déjà arrivé d’en déshydrater pour le mélanger à de la poudre d’amandes (même si la texture et le goût restent assez différents, d’ailleurs si quelqu’un peut m’expliquer pourquoi la poudre d’amandes n’a pas du tout la même saveur et le même aspect que des amandes moulues par mes soins, je prends !), mais cette fois-ci j’ai eu l’idée de l’utiliser de façon salée. Etant à court de parmesan végétal (ma recette habituelle est ici), j’ai tout simplement pensé que de mon okara d’amandes, une fois déshydraté, ferait une base parfaite pour une nouvelle fournée. Et en effet, ça marche à merveille, et l’avantage de cette recette est qu’elle rancit beaucoup moins vite qu’une à base de noix et de graines.


Parmesan végétal à l’okara {végétalien, sans soja}
Pour un petit pot :
- l’okara d’un demi-litre de lait d’amandes (préparé avec 50 g d’amandes sèches), ou de cajou, ou de noix
- 2 cs de levure maltée
- 1 cc d’ail semoule
- ½ cc de sel

(Optionnel : placez votre okara encore humide dans un bocal, fermez hermétiquement et laissez fermenter un ou deux jours à température ambiante ou 5 jours à une semaine dans le frigo)

Etalez l’okara sur une plaque de four en une couche fine et déshydratez à 50°C pendant 2h, ou jusqu’à ce que vous obteniez une poudre bien sèche, en remuant de temps en temps. Vous pouvez aussi utiliser un déshydrateur ou laisser sécher à l’air libre dans un endroit chaud et bien aéré.

Placez l’okara déshydraté avec les autres ingrédients dans le bol d’un mixer et mixez brièvement. Conservez dans un bocal hermétique à température ambiante. Utilisez comme du parmesan classique, sur des pâtes, des gratins, dans du risotto, sur des pizzas, des légumes grillés, …

Passons maintenant à l’okara d’avoine. Alors là ça va être encore plus rapide ! L’okara d’avoine est très collant et fait un très bon substitut d’œuf en pâtisserie. Si vous recherchez seulement un effet liant (par exemple pour des pancakes ou galettes de céréales), mélangez simplement 1 cs d’okara d’avoine avec 2 cs d’eau et utilisez à la place d’un oeuf. Pour un effet liant et gonflant (par exemple dans des cookies, ou dans les buns à burger en photo ci-dessous, bien que je me demande si l'oeuf est réellement nécessaire... Je vais faire quelques tests supplémentaires et je vous posterai peut-être le résultat de mes recherches!), mélangez 1 cs d’okara d’avoine avec 1 cs d’eau, 1 cs de vinaigre de cidre et ½ cc de bicarbonate de soude et utilisez à la place d’un oeuf. Si, comme moi, vous fabriquez régulièrement du lait d’avoine mais n’avez pas systématiquement besoin d’utiliser l’okara de suite, vous pouvez aisément le congeler dans des moules à glaçon, en le séparant en portions d’1 cs. Préférez des moules en silicones pour faciliter le démoulage. Une fois votre okara congelé, vous pouvez le sortir des moules et le mettre dans des sachets de congélation ou dans des boîtes sans risquer que les portions ne se collent entre elles. Pour l’utiliser, sortez-le un peu en avance et laissez décongeler à température ambiante (une demi-heure à une heure environ) avant de mixer avec l’eau ou les autres ingrédients.


Allez, comme d'habitude je vais clore cet article en promettant une plus grande régularité, d'autant plus que j'ai plusieurs articles sous le coude (dont mes articles sur Cuba qui attendent depuis deux mois maintenant...) donc il va bien falloir que je finalise tout ça! Ca tombe bien, je pars en weekend prolongé dans ma famille et on nous prévoit de la pluie, je n'ai donc aucune excuse!

jeudi 10 mars 2016

Bouillon en poudre maison // Homemade broth powder

Le bouillon déshydraté est un allié précieux en cuisine, je pense que je n'apprends rien à personne sur ce point là. Qui a le temps de préparer un "vrai" bouillon de légumes à chaque fois qu'une recette l'exige? Pas moi en tout cas. Mais la quantité de soupes et de risottos qu'on engloutit à la maison demande à ce que j'aie cet ingrédient sous la main presque en permanence. D'où l'usage du bouillon en poudre, CQFD!


J'ai récemment laissé tomber les petits cubes pour la version en poudre parce que : 1) c'est moins gras, 2) ça se conserve mieux (pas de cube à moitié entamé qui prend l'humidité et qui colle partout), 3) ça fait moins de déchets. Bon, le problème, c'est si on tombe sur une recette qui ne nous plaît pas... Pour y remédier, il "suffit" de faire son bouillon déshydraté maison. Alors je vous le dis de suite, bien que ce ne soit pas une recette très compliquée, ce n'est pas non plus le genre de truc dans lequel on se lance tous les trois matins (d'où les guillemets!), parce que ça demande quand même des ingrédients bien spécifiques. A savoir : de la pulpe déshydratée de carottes et de céleri centrifugés. C'est pendant ma mini cure de jus début janvier que j'ai eu l'idée de recycler le reste de mes légumes de cette façon. J'avais déjà vu une recette de bouillon en poudre dans un de mes livres de cuisine (Cuisiner mieux en jetant moins, de Lisa Casalli, que je vous conseille fortement si vous vous intéressez à la réduction de déchets alimentaires), mais elle utilisait des pelures de légumes et demandait de les déshydrater pendant 6 heures, et je n'avais pas du tout envie de laisser tourner mon four si longtemps, même à basse température. Mais avec mes jus "carrot cake" et "green morning", je me suis retrouvée avec de la pulpe de céleri et carotte broyés, à teneur en eau très réduite, et qui pouvait être déshydratée beaucoup plus rapidement. J'avais aussi essayé de recycler les restes de fruits en compote, mais le résultat s'est avéré peu concluant. En revanche, le bouillon me plaît beaucoup! Donc si vous faites des jus avec des légumes, pensez à broyer séparément les carottes et le céleri si vous voulez récupérer leur pulpe, et déshydratez-la le plus rapidement possible car elle ne se conserve pas très longtemps au frigo. Evidemment, vous pouvez aussi passer les légumes à la centrifugeuse exprès pour réaliser cette recette, ou bien, si vous n'avez pas l'équipement adéquat, les mixer finement au robot et bien les presser pour en extraire le plus de jus possible. Pour la déshydratation, ça fonctionne parfaitement dans un four à basse température, mais vous pouvez aussi utiliser un déshydrateur si vous en avez un, ou peut-être même le soleil, tout simplement. Dans ce cas, placez votre pulpe de légumes sur du sopalin ou quelque chose d'absorbant,  en faisant une couche la plus fine possible, et laissez sécher dans un endroit bien sec en surveillant que ça ne moisisse pas.


Si se procurer la matière première est un peu complexe, le reste de la recette est ultra simple : on mixe, et puis c'est tout. Pour apporter de la profondeur à mon bouillon, j'ai utilisé des champignons séchés, des paillettes d'algues et de la levure maltée, mais vous pouvez customiser la recette comme bon vous semble. Gardez la base carottes-céleri-ail-oignon-champignons et jouez sur les saveurs selon vos envies et vos besoins : gingembre et feuille de combava pour une note asiatique, coriandre et fenouil pour des saveurs orientales, et pourquoi pas sésame et nori pour un bouillon japonisant, parfait pour une base de soupe miso.

Bouillon en poudre maison : {vegan, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour un petit pot :
- la pulpe de trois carottes centrifugées
- la pulpe de deux ou trois branches de céleri centrifugées
- gros sel : la moitié de poids de légumes ci-dessus
- 15 g de champignons déshydratés de votre choix
- 2 cs d'oignon semoule
- 2 cc d'ail semoule
- 1 petite feuille de laurier
- 1/2 cc de curcuma
- 1/4 cc de poivre
- 2 cs de paillettes d'algues (optionnel)
- 1 cs de levure maltée (optionnel)
- autres aromates au choix (thym ou autre herbe aromatique, graines de coriandre, de fenouil, gingembre en poudre ...)

Mélangez le sel et la pulpe des légumes centrifugés sur une plaque de cuisson ou dans un grand plat passant au four, en frottant avec les doigts pour bien incorporer le sel. Si vous n'avez pas de centrifugeuse, vous pouvez mixer finement les légumes et filtrer leur jus en pressant bien avec les doigts pour récupérer une pulpe la plus sèche possible. Si vous ne récoltez pas assez de pulpe de légumes en une fois, vous pouvez déshydrater séparément celle que vous récupérez à chaque fois, puis la conserver dans un bocal jusqu'à ce que vous en ayez suffisamment pour faire cette recette.

Etalez uniformément sur la plaque en une couche fine, puis déshydratez au four à 75°C pendant 1 à 2 heures, ou jusqu'à ce que le mélange soit bien sec. Vous pouvez également utiliser un déshydrateur.

Mixez les champignons dans un robot pour obtenir une poudre fine. Ajoutez tous les ingrédients dans le bol du robot et mixez.

Conservez le bouillon en poudre dans un bocal hermétique. Dosage recommandé : 1 cs dans un litre d'eau.



A great way to recycle the leftover pulp of juiced carrots and celery, this homemade broth powder can be customised with different spices according to your needs : add ginger and dried kaffir leaves for an asian flair, or coriander and fenel seeds for a Middle-Easter flavour, or even maybe sesame seeds and nori for a ramen soup base? 

When you juice carrots and celery, just run them through your juicer separately and collect the leftover pulp, them dehydrate it quickly after as it dosen't keep well in the fridge. Your can use an oven set on low temp or a dehydrator if you own one. Then mix everything into a fine powder and you're done! When in need of vegetable broth, simply dilute 1 tbsp powder in 1 liter (4 cups) of hot water.

Homemade broth powder {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Yields one small jar : 
- the leftover pulp of 3 juiced carrots
- the leftover pulp of 2 juiced celery stalks
- coarse sea salt : use half the weight of your vegetable pulp
- 15 g dried mushrooms of your choice
- 2 tbsp onion powder
- 2 tsp garlic powder
- 1 small bay leave
- 1/2 tsp turmeric powder
- 1/4 tsp pepper
- 2 tbsp dried seaweed (optional)
- 1 tbsp nutritional yeast (optional)
- seasonning of our choice (dried thyme or other herbs, coriander seeds, fennel seeds, ginger powder, ...)

On an oven rack lined with a baking sheet, rub the salt with the carrot and celery pulp. Spread into a thin layer and dehydrate for 1 to 2 hours at 75°C (170F), or until fully dried. You can also use a dehydrator.

If you don't have a juicer, you can chop the carrots and celery sticks very finely in a food processor and drain the juices (squeeze well with your finger to get something as dried as possible). Also, if you don't juice enough carrots or celery at a time, just dehydrate the pulp as stated above as you collect it, and store in a jar until you have enough for the recipe (it doesn't keep long in the fridge in its "wet" state).

Place the dried mushrooms into a food processor and grind into a fine powder. Add the dehydrated vegetables and salt mix, and all the remaining ingredients, and grind into a powder.

Store in an airtight jar. Dilute 1 tbsp of powder into 1 liter (4 cups) of hot water.

mardi 16 février 2016

Chou sauté à la vietnamienne // Stir fried cabbage, Vietnamese style

Vendredi, j'avais prévu de poster une petite douceur pour ceux qui fêteraient la Saint Valentin, mais comme vous pouvez le voir, j'ai raté le coche... Je m'étais dit que je rattraperais le coup lundi, mais notre weekend s'est avéré plus mouvementé que prévu. Je savais que la fête des amoureux ne serait pas un grand moment cette année, car j'avais le choix entre passer trois heures sur le bord d'un terrain de rugby à regarder mon mec et une trentaine d'autres bonhommes se mettre des coups de tête et se rouler dans la boue, ou bien rester chez moi pour faire du rangement et du ménage, option que j'ai retenue malgré ma haine des aspirateurs. Romantique, n'est ce pas? Ce que je n'avais pas prévu, c'est que mon homme se blesserait sur le terrain et finirait aux urgences, dans un hôpital à 40 minutes de chez nous. Pour aller le chercher, j'ai donc du conduire seule, de nuit, sur une nationale toute pourrie, autant vous dire que je n'en menais pas large... Bref, c'est devant une pizza que nous avons terminé la Saint Valentin, heureusement que ce n'est pas une fête que je tiens à célébrer! Mon projet de dessert est tombé à l'eau, car j'en ai raté une partie, étant légèrement perturbée dimanche après-midi. Mais rassurez-vous, j'ai tout de même quelque chose de chou à poster aujourd'hui ;) (même si, vous allez voir, on a fait plus romantique comme recette...)



Un de mes amis a eu la chance de partir six mois en Asie du Sud-Est, et il a passé une bonne partie de son voyage au Vietnam, où il logeait chez des gens rencontrés au hasard dans un bar. Ceux-ci refusant toute forme d'indemnisation de sa part, il les a remercié pour leur hospitalité en les aidant lors de la préparation des repas. Il a donc appris de nombreuses recettes là bas, et, fort de ce savoir, il a un jour proposé à ma coloc et moi, du temps où j'habitais encore à Grenoble, de nous préparer un repas vietnamien. Nous avons accepté avec enthousiasme et il a donc débarqué chez nous avec une demi-tonne de bouffe (ce gars ne fait pas les choses à moitié, un jour il nous a servi des pommes dauphines en apéro...), et nous a préparé un véritable festin : poisson caramélisé, poulet au curry, riz, liserons d'eau sautés et poêlée de chou, le tout copieusement arrosé de nuoc nam à l'odeur particulièrement puissante et au goût particulièrement fort. Tout était absolument délicieux, mais la bouche me brûlait presque tant les plats étaient salés, et notre appartement a senti le poisson fermenté pendant trois jours! Lui même a reconnu avoir eu la main un peu lourde sur l'assaisonnement. (Soyez donc prévenus, même si j'ai réduit les quantités de nuoc nam, c'est une recette qui parfumera votre cuisine, d'où le côté pas très romantique de la chose!)

J'ai retenu de ce repas la poêlée de chou, ultra simple a préparer, parfait pour moi qui manque d'inspiration pour cuisiner ce légume (parce qu'à part le kimchi pour le chou chinois, et le coleslaw et la garbure pour le chou pommé, je fais chou blanc) (haha). Il semblerait que ce soit une façon très courante de préparer les légumes au Vietnam : ils sont marinés dans un mélange d'ail, de sauce de poisson, de sucre et de poivre, les quatre piliers de la cuisine locale, puis cuits à la vapeur au wok. On peut ensuite les servir parmi une multitude d'autres plats, car les repas en Asie sont bien souvent articulés autour d'un grand nombre de mets, mais moi j'aime tellement cette recette que j'en fais la star de mon repas, accompagnée de riz bien chaud. Alors évidemment, véganisme oblige, je remplace désormais la sauce de poisson par de la sauce soja, ça fonctionne bien aussi. A l'occasion il faudra que je teste avec de la sauce de poisson végétale, si j'arrive à en trouver dans le commerce ou si je me motive à tester une version maison (on trouve notamment des recettes à base de jus d'ananas, j'avoue être assez intriguée par le concept !). Si vous avez un substitut à me conseiller, faites m'en part en commentaire !



Chou sauté a la vietnamienne {végétalien, sans gluten, sans noix}
Pour deux personnes en plat principal, jusqu'à 4 personnes avec d'autres plats :
- un petit chou chinois ou chou blanc (vous pouvez aussi, comme je l'ai fait sur les photos, utiliser les feuilles d'un chou fleur)
- 1 carotte
- 2 gousses d'ail
- 2 cs de sauce soja (ou 1 cs de sauce soja + 1 cs d'arôme Maggi, ou encore un substitut végane de sauce de poisson)
- 2 cs d'eau
- 1 cc de sucre
- poivre
- huile végétale neutre

Détaillez le chou en morceaux de la taille d'une bouchée. Pelez la carotte, coupez-la en gros tronçons puis recoupez chaque tronçon en lamelles. Pelez et hachez l'ail.

Dans un saladier, mélangez les légumes, l'ail, la sauce soja, l'eau et le sucre, poivrez généreusement, puis mélangez bien pour bien imprégner le chou de la marinade. Laissez reposer environ 30 minutes (le temps de faire cuire le riz ;)

Faites chauffez un peu d'huile végétale dans une grande poêle à bords hauts ou un wok. Égouttez les légumes en conservant le jus de la marinade. Ajoutez les légumes dans la poêle et faites les sauter quelques minutes à feu vif, en remuant constamment.

Baissez le feu et ajoutez le jus de la marinade, couvrez et laissez cuire à feu moyen, en remuant de temps en temps, jusqu'à ce que le chou soit tendre, en ajoutant un peu d'eau si besoin.

Servez bien chaud accompagné de riz, en plat principal ou au milieu d'autres plats.


Last Friday, I had planned to post something sweet for Valentine's Day, but I didn't find the time to prepare and shoot the recipe. I wanted to make up for this yesterday, but my weekend ended quite unexpectedly. I knew I wouldn't had a romantic Sunday : I had to choose between spending three hours in the cold, watching my man play rugby, or stay warm at home but doing all the housework that had been piling for weeks (which I chose despite my hatred of vacuum cleaner). What I hadn't planned was that my man got hurt on the playgroud and was carried to the ER, in an hospital that was 40 minutes from home. I had to drive alone, by night, on a crappy road to get him back, which scared me to death because drinving isn't my thing. So we ended our Valentine's Day with a pizza, but I don't really mind as I'm not too keen on celebrating this holiday. Needless to say that my dessert didn't happen, as I compketely messed up a part of it since I wasn't much concentrated on Sunday. So, back to regular posting, I guess!

When I still was a student, one of my friends got to spend six months backpacking in Southeastern Asia, and especially in Vietnam. He was hosted by a man he had met in a bar, and since the family didn't want him to pay for it, he decided to help them with cooking every day. This is how he learnt how to cook like a local, and when he got back to France, he asked my flatmate and I if we wanted to have a Vietnamese feast. We said yes, of course, and he came at our flat with about half a ton of food (he's the kind of guy who CAN'T cook in small amounts) and prepared us a delicious meal of caramelised fish, stir-fried chicken with curry, rice, and this dish of stir-fried cabbage, everything well coated in fish sauce. Everything was so good but so salty that I thought I could never quench my thirst, and my flat smelled after fish sauce for days. My friend himself said he got a bit heavy on the sauce.

This is a much vegan version of this cabbage dish that I cook today, in which I simply replaced the fish sauce with soy sauce. Someday, I'd like to try a vegan substitute for fish sauce but I can't find some in stores so I guess I'll have to DIY it. This dish is supposed to be served as a side in a multi-course meal, as Asian people rarely have one single dish on their table, but I like it so much that I often serve it as a main, on top of warm and fluffy rice. I love this way too cook cabbage, half-sautéed and half steamed, and I supposed it could be applied to other leafy greens, like bok choi or pak choi or even swiss chard.


Stir-fried cabbage, Vietnamese style {vegan, gluten-free, nut-free}
Serves 2 as a main, up to 4 in a multi-course meal :
- 1 small Chinese cabbage (pe-tsaï) or regular white cabbage (or you could use cauliflower leaves as I did in the pictures)
- 1 carrot
- 2 garlic clove
- 2 tbsp soy sauce (or 1 tbsp soy sauce + 1 tbsp Maggi sauce, or a vegan substitute for fish sauce)
- 2 tbsp water
- 1 tsp sugar
- freshly cracked pepper
- vegetable oil (grapeseed, canola, sunflower)

Wash and slice the cabbage in 1 inch pieces. Peel the carrot, cut in chunks and slice each chunk lenghtwise. Peel and chop finely the garlic.

Place the vegetables in a bowl with the garlic, soy sauce, water and sugar. Season well with pepper and toss to coat. Let the cabbage marinate for about 30 minutes.

Drain the cabbage but keep the juices from the marinade. Heat 1 tbsp oil in a wide pan or wok and fry the vegetables on high heat, stirring constantly for a few minutes.

Lower the heat and add the juices from the marinade to the pan. Cover and cook on medium heat, until the cabbage is soft, stirring from time to time. Add a bit of water if needed.

Serve hot with rice and other dishes if desired.

mardi 19 janvier 2016

Soupe à la courge butternut et fanes de poireaux // Butternut squash and leek greens soup

Je ne sais pas si c'est moi qui leur fait des trous dans la tête à force de leur parler de bouffe, ou bien si c'est un phénomène de société qui s'amplifie, mais de plus en plus de mes amis réduisent leur consommation de viande ou songent à le faire, bien souvent pour des raisons écologiques. J'en suis évidemment ravie, mais quand en plus ils cuisinent avec des parties de légumes habituellement jetées alors qu'elles sont comestibles, alors là j'ai envie de les serrer dans mes bras. Ce fut le cas lorsque mon ami Julien m'a servi cette soupe de butternut et de fanes de poireaux. Les fanes de poireaux comptent sans doute parmi les déchets de légumes les plus fréquents, après les pelures de pommes de terre, carottes ou oignons, car la plupart des recettes ne demandent que les parties blanches et vert clair. Pourtant, les feuilles plus foncées sont tout aussi comestibles que le reste du poireau, elles ont simplement un goût plus prononcé et se montrent plus coriaces sous la dent. C'est pourquoi elles sont idéales en soupe : elles bénéficient d'une cuisson mijotée qui va les attendrir, et elles infuseront toute leur saveur dans le bouillon. Si en plus vous mixez tout après cuisson, le problème est totalement réglé!




Je n'aurais pourtant pas pensé à les associer à de la butternut, mais heureusement que Julien l'a fait pour moi, car c'est un mélange délicieux. La douceur de la courge tempère le parfum des fanes de poireaux, qui, de leur coté, apportent du caractère à la soupe. Et pour ne rien gâcher, c'est une soupe ultra simplissime à préparer et avec une liste d'ingrédients réduite au minimum, parfaite pour les soirs où on a pas beaucoup de motivation en cuisine (ce qui est mon cas quasiment tous les jours en ce moment, vous l'avez compris!). Alors la prochaine fois que vous faites une tarte aux poireaux, ne jetez pas les fanes et mettez-les dans une soupe!

Soupe à la butternut et aux fanes de poireaux {vegan, sans gluten, sans soja, sans noix}
Pour une grande casserole de soupe : 
- 1 courge butternut de taille moyenne
- les fanes de 3 ou 4 poireaux
- 1 oignon
- 1 gousse d'ail
- bouillon de légumes ou eau
- huile végétale, sel et poivre

Pelez l'oignon et la courge butternut, retirez les graines et les parties fibreuses de la courge (vous pouvez rincez les graines et les faire griller au four, enrobées d'huiles et d'épices, et les servir avec la soupe), et détaillez-les en gros morceaux. Pelez et émincez l'ail. Détaillez les fanes en tronçons après les avoir lavées et avoir retiré les extrémités et feuilles extérieures sèches ou abîmées.

A feu moyen, faites revenir les oignons, l'ail et les fanes de poireaux dans un peu d'huile, jusqu'à ce qu'ils commencent à s'attendrir. Ajoutez les morceaux de courge et recouvrez d'eau ou de bouillon de légumes, mélangez bien en grattant le fond de la casserole pour détacher les petits bouts de légumes collés.

Laissez mijoter à couvert jusqu'à ce que la butternut soit tendre (à la cocotte minute : entre 7 et 10 minutes de cuisson selon la taille de vos morceaux de courge). Mixez la soupe, puis rectifiez l'assaisonnement.

Servez parsemé de graine de courges grillées, ou avec des croûtons (par exemple à l'érable et à la sauge, recette ici), ou encore des graines germées, des graines de sésame, de cumin, de fenouil, de nigelle, ... Pour un repas 100% anti-gaspi, servez cette soupe avec des galettes façon pakoras aux chutes de légumes (comme sur les photos, où il s'agit de galettes à base de pelures de pommes de terre)



Did you know that the dark green leaves of leeks are edible too? Very few recipes call for them, but it's not a reason to throw them away! They have a stonger taste and are thicker than the white and light green part, which is why I like to put them in soups : simmering them in water or stock will tenderize them, and they will infuse the dish with all their flavour. I'd never had thought of pairing them with buternut squash too, but thankfully my friend Julien did it for me, and thanks to him I realised that it's a delicious match! Plus this is probably the easiest soup you can make this winter, as it calls for very few ingredients. Next time you're cooking with leeks, don't throw away the greens and make this soup!

Butternut squash and leek greens soup {vegan, gluten-free, soy-free, nut-free}
Yields one pot of soup (approx 4 servings as a starter) :
- 1 medium butternut squash
- the greens of 3 or 4 leeks
- 1 yellow onion
- 1 clove garlic
- vegetable broth (or water)
- vegetable oil, salt, pepper.

Slice the squash in half, remove the seeds (roas them with spices and serve them with the soup later!) and the skin and chop coarsely. Wash the leek greens, remove any dry part at the top and outer leaves, and cut in slices. Peel and chop the onion and garlic.

Heat 1 tbsp oil in a pot, on medium heat. Cook the onion, garlic and leek greens on medium heat until they start to soften. Add the squash and cover with broth or water, scraping the bottom to remove any lose bits.

Cover and simmer until the squash is tender (if using a pressure cooker, it will take 7 to 10 minutes from the moment the steam comes out, depending on the size of your squash pieces).

Blend the soup until smooth, taste and adjust seasonnings. Serve with croûtons (for example, maple and sage croûtons, recipe here), toasted pepitas, cumin or nigella seeds, ...

vendredi 27 mars 2015

Riz sauté aux légumes et au kimchi // Vegetables and kimchi fried rice

Bon, et maintenant qu'on a mangé du brocoli en omelette, en pizza, ou en stir fry, qu'est ce qu'on fait des tiges? Eh oui, elles sont comestibles elles aussi! Il suffit d'éplucher les fibres dures à la base, comme pour les asperges, et de les découper en morceaux pour les utiliser dans des soupes, purées, gratins, bref, tous les plats où on n'a pas besoin du côté "esthétique" des fleurettes de brocolis! Certes, dans un riz sauté comme ici, on peut tout à fait utiliser les fleurettes, mais en découpant la tige en fines lamelles, on obtient des morceaux de brocolis parfaitement adaptés pour une cuisson au wok. Pas besoin de les blanchir au préalable, ils cuisent rapidement dans la poêle tout en restant croquants.

Le riz sauté est le plat que je cuisine le plus souvent lorsque j'ai du kimchi au frigo (suivi de près par le bibimpap, le ragoût de kimchi et les raviolis au kimchi!), et habituellement j'y ajoute du tofu et/ou de l'oeuf. Mais ici j'ai eu envie d'une version 100% légumes, afin de liquider tous ceux qui traînaient au fond de mon frigo. C'est donc un peu au hasard que je me suis lancée, et le résultat s'est avéré tout à fait conforme à mes attentes, si ce n'est plus! Expérimenter avec des restes, ça a toujours du bon!



Riz sauté aux légumes et au kimchi {vegan, sans noix, option sans gluten}
Pour une personne :
- 1 portion de riz cuit, et froid de préférence (pour ce genre de plat, j'ai une préférence pour le riz rond japonais ou le riz thaï, mais d'autres variétés conviennent)
- 1/2 oignon
- 1 petite gousse d'ail
- 1 tige de brocoli (ou bien une petite poignée de fleurettes de brocolis)
- 1 petite tige de céleri
- 4 ou 5 champignons de Paris frais
- 3 cs de kimchi (attention à bien vérifier qu'il est vegan si vous l'achetez tout prêt!)
- 1 petite poignée de germes de soja (je n'en avais pas lorsque j'ai photographié le plat, et c'était très bon quand même, mais je préfère avec!)
- 1 cs de sauce soja (sans gluten si besoin)
- 1/2 cc de flocons de piment (optionnel, si votre kimchi est déjà très pimenté il n'est pas nécessaire de rajouter du piment!)
- huile de sésame (ou une huile eu goût neutre : tournesol, pépins de raisins)
- graines de sésame pour servir

Tranchez l'oignon et les champignons en lamelles. Pelez la base de la tige de brocolis pour éliminer les fibres dures. Coupez-la en tronçons de 3cm environ, puis en lamelles. Tranchez la tige de céleri en tronçons diagonaux de 2-3 cm. Hachez la gousse d'ail. Si vous utilisez des fleurettes de brocoli, blanchissez-les 3 minutes dans de l'eau bouillante.

Faites chauffer une cs d'huile à feu vif dans un wok ou une grande poêle. Faites revenir le kimchi, l'ai et les flocons de piment pendant 3 minutes, en remuant constamment.

Ajoutez l'oignon, les champigons, le brocoli et le céleri et faites revenir quelques minutes en remuant, jusqu'à ce que l'oignon devienne légèrement translucide, le brocolis et le céleri vert vif, et que les champignons commencent à réduire.

Ajoutez le riz et séparez les grains à la spatule. Mélangez bien et laissez encore cuire une minute, jusqu'à ce que le riz soit chaud. Ajoutez la sauce soja et les germes de soja, laissez cuire encore 30s en remuant.

Servez chaud parsemé de graines de sésame.

Variantes : ajoutez ou remplacez des légumes selon ce que vous avez ou ce qui est en saison : carottes, pousses de bambou, chou blanc/rouge/chinois, haricots verts, pois mange tout, edame, fèves fraîches, oignon nouveau, ail sauvage, poivron, courgette, champignons noirs, shiitakes, ...



Now that we have had broccoli in the form of frittatas, pizza, and stir fry, what do we do with the stems? Because yes, they are totally edible! Just peel off the tough fibers at the base of the stem, just like asparagus, then chop and use in soups, purees, gratins, or any other dish that doesn't require to show off the little green florets. I admit that in the case of this fried rice, florets could totally have been used, but what I like with the stems here is that if you slice them thinly, you have broccoli pieces that cook perfectly in a wok. No need to blanch them beforehands like the florets, the cook quickly and perfectly directly in the pan, while retaining a certain crunchiness.

Fried rice is what I cook most often when I have kimchi in the fridge (followed by bibimpap, kimchi stew and kimchi dim sum!), and I usually add tofu and/or eggs to the mix. But here I wanted to make a vegetables stuffed version, so that I could get rid of all the little pieces of veggies hanging out in my fridge. It was a bit of a randomly-throwing-stuff-in-the-pan kind of meal, but it turned out delicious, maybe enven better than what I expected! Yay for leftovers experimentations in the kitchen!

Vegetables and kimchi fried rice {vegan, nut-free, GF option}
Serves 1 :
- 1 portion cooked and preferably cooled rice (I like to use Japanese or Thai rice for this kind of dishes, but use whatever you have on hand!)
- 1/2 onion
- 1 small clove garlic
- 1 broccoli stem (alternatively, you could use broccoli florets)
- 1 small celery stem
- 4/5 small button mushrooms
- 3 tbsp kimchi (make sure it's vegan if using store bought!)
- 1 small handful mungo bean sprouts (I didn't use them on the day I photographed the recipe but I did on my first test and I prefer it with the sprouts!)
- 1 tbsp soy sauce (use GF if needed)
- 1/2 tsp red pepper flakes (optional, it will depend on the spiciness of your kimchi)
- sesame oil (or sunflower or grapeseed)
- sesame seeds, to serve

Thinly slice the onion and mushrooms. Peel the broccoli stem to remove the hard fibers at the base, cut in 1,5 inch chuncks, then slice them. Cut the celery in & inch chuncks, diagonally. Chop finely the garlic clove. If using broccoli florets, blanch them for 3 minutes in boiling water.

Heat 1 tbsp oil on high heat in a wok or large pan. Add kimchi, garlic and red pepper flakes (if using), and cook for 3 minutes, stirring constantly.

Add onion, celery, broccoli and mushrooms and cook for a few minutes, stirring, until the onion becomes sligthly soft, the broccoli ans celery turn bright green, and the mushrooms start to shrink.

Add rice and break up the clumps with your spatula. Stir well to mix in the veggies, and cook for 1 minute, until warmed through. Add soy sauce and bean sprouts, stir and cook for 30 seconds.

Serve hot garnished with sesame seeds.

Note : you can add or replace any of the vegetables used here with what you have on hand or what's in season : carrots, bamboo shots, red/white/Chinese cabbage, green beans, snap peas,  edame, fresh fava beans, green onion, wild garlic, pepperbells, zucchini, wood ear mushrooms, shiitake, ...